Prendre le temps ?
« La ville est plus belle que le monument. »
Comment une association a sauvé le Vieux-Lyon
Publié le 12/03/2019 à 10:24 - 14 min - Modifié le 17/03/2023 par pylandron
Aussi incroyable que cela puisse sembler aujourd’hui, au lendemain de la deuxième guerre, la rive droite de la Saône, constituée des trois quartiers emblématisés par leur église : Saint Georges, Saint Jean et Saint Paul, n’est alors qu’une zone d’habitats populaires et insalubres, aux rues sinueuses et étroites où le soleil ne pénètre jamais.
Pour les maires Herriot, puis Pradel, le Vieux Lyon est alors une méchante verrue à éradiquer de la face de Lyon : « Le Vieux-Lyon n’est qu’un ramassis de taudis, tout juste digne de l’équarisseur » dira Herriot en Conseil Municipal. Aujourd’hui, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, principal pôle d’attrait touristique lyonnais, joyau préservé de l’enchevêtrement d’époques passées qui définit son style hybride, on imagine mal Lyon sans son quartier historique. Pourtant ce patrimoine inestimable a failli disparaître sous le béton.
L’invention du patrimoine
Au début du XIXe siècle, dans la foulée de la Révolution, l’attention patrimoniale se porte surtout sur les édifices religieux ou institutionnels, dont les dégâts occasionnés par la fièvre révolutionnaire commencent à émouvoir tant les érudits que la population, une fois celle-ci retombée. La cathédrale est rapidement remise en état de façon à y permettre la célébration du culte, mais la ville ancienne elle-même retient peu l’attention : « les édifices se pressent, se heurtent, sont pour ainsi dire jetés les uns contre les autres comme en Italie. » Cette image d’un quartier malpropre, sinueux où s’entassent les indigents, le Vieux Lyon la gardera pendant toute la première moitié du XXème siècle. Au XIXème, on est du reste peu sensible au pittoresque des quartiers anciens. Le goût de l’architecture ancienne se développe autour des églises, et plus généralement des « monuments », et néglige la banalité des simples édifices d’habitation.
La loi de démolition pour cause d’utilité publique, promulguée en 1841, menace déjà le lacis de rues du vieux Lyon. La Société Académique d’architecture entreprend alors le relevé des édifices remarquables du quartier, travail d’archiviste visant davantage l’exactitude que l’idéal des représentations romantiques en vogue à l’époque, et établira ainsi quelques trois cents relevés. Ce travail, qui instruit les architectes de l’époque sur les techniques du passé, révèle en outre un intérêt historique grandissant pour le simple habitat, à défaut d’une considération plus poussée pour le tissu urbain, et la voirie.
De toute façon, le vieux Lyon (l’expression commence à voir le jour) avec ses rues sinueuses et étroites ne correspond pas aux goûts de l’époque. Sous l’impulsion du préfet Vaïsse, l’obsession est aux « belles percées » qui désenclavent la ville et la rendent plus sûre et plus saine. Certains ne le voient pas de cet œil ; les grandes avenues, saillies à Lyon des idées parisiennes, nient les particularismes locaux : argument qui fait son chemin dans l’esprit de certains lyonnais, toujours animés par l’éternelle rivalité qui oppose les deux villes. L’histoire de Lyon se déroule dans les assemblages de styles qui fondent le caractère du vieux Lyon, invitant le promeneur à un voyage dans le temps.
Finalement c’est cette notion de particularité locale qui permettra peu à peu de justifier la conservation d’ensembles d’immeubles. La destruction d’une partie du quartier Saint-Paul à la fin du XIXème pour l’installation d’une ligne de chemin de fer est même accueillie par des critiques virulentes qui forcent le maire de l’époque, Gailleton, à créer la Commission du vieux Lyon, chargée d’établir la liste des édifices les plus remarquables afin de procéder dorénavant à des destructions raisonnées. A son actif, il faut citer l’inventaire de 1903, premier recensement des édifices dignes d’intérêt entre le Moyen-âge et le XIXème. Faute de moyens financiers et limitée par les outils législatifs à sa disposition, la Commission restreint son action à la conservation sélectives d’éléments de décors isolés, blasons, sculpture, grilles en fer forgé, souvent sous forme graphique. Cette politique prônée jusque dans les années 1930 néglige l’ensemble (le quartier, la maison) au bénéfice de l’élément remarquable.
L’arrivée d’Edouard Herriot à la mairie de Lyon coïncide avec une volonté nouvelle d’affirmer la place de Lyon parmi les grandes métropoles industrielles du nouveau siècle. La ville tourne le dos à son patrimoine pour regarder vers l’avenir ; les objectifs de restructuration sont l’antithèse de la vieille ville : rues larges, parcs ombragés et logements sains. Ils se manifestent dans les plans d’extension de 1912, les grands travaux de Tony Garnier, et les projets de la Société d’Embellissement de Lyon. Ces projets grandioses menacent en conséquence toute la rive droite de la Saône qui fait figure de vilain petit canard.
Heureusement, une génération d’érudits lyonnais, incarnée notamment par Emmanuel Vingtrinier, reste fortement attachée à la vieille ville, tout en reconnaissant les vertus de la ville nouvelle. Leur opinion n’est pas le seul reflet d’un passéisme conservateur, mais s’inspire au contraire des derniers développements en matière d’urbanisme patrimoniale : la reconnaissance du tissu urbain comme un objet de conservation, au même titre que l’édifice remarquable. Ils s’entendent pour gagner l’opinion publique à leur cause, en publiant beaucoup sur le sujet (« Vieille Pierres Lyonnaises »).
D’autant que ces idées commencent à infuser jusqu’à la Commission des Monument historiques, qui s’empresse de protéger tous les immeubles présentant un caractère architectural après l’éboulement de la colline de Fourvière en 1930, entravant les plans d’extension et d’embellissement de la ville qui prévoyaient l’érection d’immeubles dans le style de ceux de Villeurbanne.
Petit à petit, les architectes de la ville prennent conscience d’une nouvelle vocation possible du quartier : le tourisme. Sous l’impulsion de Paul Gélis, architecte en chef des monuments historiques, on assiste alors à une mise en scène du monument dans un cadre folklorique et pittoresque destiné à séduire le touriste. Après Pérouges, Gélis s’intéresse au quartier Saint-Jean qu’il souhaite convertir en musée de l’habitat autour de monuments phares comme la primatiale et la manécanterie. Il souhaite conserver les maisons dont l’origine remonte du Moyen-âge au XVIIème siècle tout en rasant les immeubles postérieurs, remplacés par une architecture néo-médiévale ou néo-renaissance. Mais il n’aura pas le temps de concrétiser sa vision d’un quartier-musée : la guerre entrave ses projets. Si ceux-ci nous paraissent aujourd’hui loin d’incarner un idéal de préservation, ils témoignent malgré tout de l’évolution de la perception du patrimoine architectural au cours du XIXème et XXème siècle : l’Histoire n’est plus simplement écrite par l’exceptionnel, mais elle trouve aussi son expression dans le trivial, le banal. La fascination pour le monument a peu à peu laissé la place au pittoresque de l’ensemble urbain.
Résistance
Après la guerre, malheureusement, le temps n’est plus franchement aux considérations patrimoniales : le traumatisme laissé par le conflit chez les Français les poussent davantage à l’oubli et la course en avant qu’à la nostalgie. C’est donc la modernité qui va prédominer sur l’espace urbain, comme pour effacer les années de guerre. Louis Pradel succède à Edouard Herriot à la fin des années 50. Les caisses de la ville sont pleines, et l’invitent à passer à l’action : architecte des grands travaux d’après-guerre, on le surnommera bientôt « Monsieur Béton ». Dans son collimateur : les quartiers insalubres du centre-ville, d’une part la rue Mercière, qui à cause de ses bordels, attirait un trafic d’activités louches, d’autre part la rive droite de la Saône dont les logements modestes et sans confort (les deux tiers d’entre eux ne possédaient pas de WC) méritaient un coup de neuf. C’est donc sous le prétexte de « salubrité », et à grands renforts d’arguments invoquant la « moralité » que fut confiée à une société immobilière une opération qui visait la destruction du vieux quartier des imprimeurs pour y établir des résidences. Quelques voix s’élevèrent bien pour défendre les trésors d’architecture que recelait l’ancien quartier, mais le maire y répondit comme on répondait aux mêmes critiques un siècle plus tôt : « Conservons les trésors singulier au musée, mais détruisons l’ensemble. » Tout ce qu’un siècle de passion pour l’urbanisme patrimonial avait peu à peu établit était réduit à néant.
Peut-être était-ce parce que les habitants du Vieux Lyon avaient déjà à plusieurs reprises eu à défendre leur quartier contre des projets d’assainissement de ce type, toujours est-il que la rive droite de la Saône donna du fil à retordre aux ambitions immobilières du nouveau maire de Lyon. La vie de quartier dans le Vieux-Lyon était soutenue par une identité forte : celle d’un quartier populaire de caractère, chaleureux et atypique. Quelques personnalités s’y singularisaient : on se retrouvait volontiers entre amoureux de vieilles pierres dans la cave de Simone Pelosse, une potière installée rue du doyenné. On pouvait croiser au cours de ces soirées le préfet Roger Ricard qui fut un des piliers de la renaissance du Vieux-Lyon. Plus organisé, un collectif de jeunes chefs d’entreprises, installa en 1958 au cœur du Vieux-Lyon sa commission Saint-Jean-Vieux Lyon, qui organisa bien vite en plus de visites du quartier, de nombreuses activités visant à sensibiliser les Lyonnais à ce patrimoine en péril. Ses locaux au cœur du quartier permettaient également d’assurer une permanence de conseils aux artisans et commerçants souhaitant mettre en valeur leur façade. Le Syndicat d’initiative de la ville quant à lui avait bien conscience du potentiel touristique de ce patrimoine, et de la nécessité de le préserver, tout en se trouvant dans la difficile position d’être également financé par la Ville dont les vues sur le quartier étaient diamétralement opposées. Un de ses administrateurs, Jacques Chaveyriat, propriétaire d’un magasin dans le Vieux-Lyon, fut un jour sollicité par une petite association, Renaissance du Vieux-Lyon, à l’époque simple animatrice de la vie de quartier, pour rembourser ses dettes. Il parvint à rassembler les bonnes volontés des commerçants et habitants du quartier, du Syndicat d’initiative et du collectif de jeunes entrepreneurs pour venir en aide à l’association moribonde. Cette initiative fut le prétexte qui fédéra et mobilisa les forces vives décidées à sauvegarder le Vieux Lyon. La petite association endettée dont le président venait de mourir allait devenir le catalyseur du mouvement de résistance et le principal artisan de cette renaissance.
L’association comprit très vite l’importance des relations publiques dans le combat qu’elle menait contre la Ville : il fallait impliquer les habitants du quartier, mais aussi les Lyonnais en général. La première action d’envergure fut organisée pour la fête des Lumières de 1959. Jusqu’alors c’est sur la presqu’île principalement que les Lyonnais se déplaçaient pour assister aux célébrations. L’association eut l’idée d’installer dans quelques cours soigneusement choisies des projecteurs Teppaz et des hauts parleurs pour faire déborder la fête vers le Vieux-Lyon. La Presse se fit largement l’écho de ce projet original, et un nombre important de dépliants fut distribué dans les rues de la Presque-île quelques jours avant l’évènement, de sorte qu’il rencontra un franc succès : plusieurs dizaines de milliers de Lyonnais entrèrent dans le Vieux Lyon pour la première fois, et découvrirent avec émerveillement le romantisme de ces vieilles ruelles que l’obscurité privait de leur crasse. L’opération rencontra un tel succès que les Services d’éclairage de la ville acceptèrent de pérenniser les éclairages, et que la fête des Lumière s’établit définitivement dans les ruelles du Vieux Lyon. Dans la foulée, Renaissance du Vieux-Lyon fut à l’origine d’un certain nombre de manifestations ancrées dans le quartier : Mai de Lyon, les Feux de la Saint-Jean, un festival international des chœurs de musiques sacrée, mais l’action de l’association ne s’arrêtait pas à l’organisation d’évènements.
La promotion du quartier passait principalement par l’édition, et les nombreuses brochures, guides ou dépliants, parfois financés par des partenaires privés. En avril 1962 parait le premier numéro de la bientôt fameuse revue de l’association qui aujourd’hui encore met en avant le patrimoine lyonnais. Mais l’acculturation du Vieux Lyon dans l’inconscient collectif lyonnais passe également par des animations pour le grand public (concours scolaires, conférences, expositions, visites nocturnes du quartier…) des apparitions dans la Presse, et les médias – l’émission Chefs d’œuvre en péril décerne son premier prix à Renaissance du Vieux-Lyon en 1969. En bref, l’association mène une efficace campagne de relation publique.
Mais si elle parvient à redonner au quartier ses lettres de noblesses, à le faire connaître et aimer des Lyonnais, Renaissance ne peut pas se contenter de cette victoire sur le terrain de l’image et des idées. Il lui faut également agir sur la vie des habitants, sur l’urbanisme et l’architecture, si elle veut espérer sauver réellement le quartier. Et la vie d’un quartier puise son énergie principalement dans ces petits commerces. Il se trouve que le Vieux-Lyon a bénéficié en 1960 d’une incroyable opportunité : le marché de gros qui avait lieu jusqu’à présent sur les quais de Saône du Vieux Lyon est relocalisé près du confluent. A cette occasion, ce sont des centaines de rez-de-chaussée utilisés comme entrepôts qui sont libérés. Heureusement, un arrêté municipal désamorce presque aussitôt le risque énorme de voir ces locaux vacants transformés en garage.
Ce même arrêté, dès 1960, soumet au contrôle des Monuments historiques les travaux sur façades d’habitations, anticipant de deux ans la loi de 1962 qui reconnaîtra la valeur historique de certains quartiers. Il faut dire qu’à l’origine de cet arrêté salutaire, on trouve entre autre le préfet Ricard, un vieil amoureux du Vieux Lyon. Renaissance profite de l’occasion pour créer une caisse de prêt destiné aux commerçants qui souhaitent valoriser leur façade. Cette caisse, financée par les intérêts d’une somme importante prêtée par la Ville de Lyon, garantit aux emprunteurs un taux quasiment nul. Gérée par l’association, elle permet à celle-ci un suivi étroit des projets de rénovation, et d’intervenir sur ces projets en tant que conseil. Elle participa ainsi à la rénovation d’une cinquantaine de commerces qui contribuaient pour beaucoup à la renaissance du quartier.
Renaissance
En 1962, le Parlement français adopte la loi Malraux créant les Secteurs sauvegardés. A Lyon, sans doute sous l’influence du préfet Ricard, la municipalité met en place la Société d’Economie Mixte pour la Restauration du Vieux-Lyon (la SEMIRELY dont Renaissance fait partie du conseil d’administration) qui anticipe de quelques mois la désignation, le 12 mai 1964, de l’ensemble du Vieux Lyon comme premier Secteur sauvegardé français. En 1965, Louis Pradel renonce officiellement au percement d’une voie reliant le nouveau pont du Maréchal Juin – artefact des ambitions municipales en matière d’urbanisme sur le quartier Mercière – à la colline de Fourvière, projet dont la réalisation devait éventrer le vieux Lyon. La SEMIRELY joue un rôle capital pour la réhabilitation du quartier en amorçant les travaux de rénovation des immeubles qu’elle acquiert avec ses subventions. Petit à petit, les particuliers, les sociétés privées ou office d’HLM, les collectivités publiques lui emboîtent le pas, offrant au quartier un nouveau visage.
On pourrait croire qu’alors, dès le milieu des années 60, la partie était gagnée pour Renaissance. Mais la nomination du Vieux-Lyon au rang de Secteur sauvegardé s’accompagne de l’obligation d’établir un Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur, celui-ci dépendant de l’architecte des Monuments historiques de la région. L’architecte en chef pour le Rhône imagine le Vieux Lyon comme un quartier-musée, sans tenir compte de la typologie de l’habitat et de la sociologie du quartier, alors que Renaissance s’est au contraire toujours positionnée pour que la sauvegarde du patrimoine ne se fasse jamais au détriment de la vie de ses habitants. Jusqu’à la nomination d’un nouvel architecte en chef en 1978, l’association va se livrer à un véritable bras de fer contre le Plan de Sauvegarde, limitant les dégâts parfois, surtout aidée par le manque de moyens consacrés au Plan. Il faudra par exemple occuper la maison du 5 place Saint Jean, aujourd’hui “Maison des Jeunes de Saint-Jean”, pour éviter qu’elle ne soit démolie, Louis Pradel souhaitant qu’on puisse admirer sa fontaine du chemin Neuf à partir du parvis de la primatiale.
Aujourd’hui, vingt ans après que l’UNESCO a finalement donné raison à son combat, en classant le Vieux-Lyon au patrimoine mondial de l’humanité, Renaissance est devenue un acteur incontournable du paysage culturel de notre ville. Quant au quartier qui fut un jour la raison de sa création, ironiquement, s’il n’a pas péri sous le rouleau compresseur de la modernisation, s’il a échappé à la muséification voulue par des gardiens du temple trop zélés, c’est bien l’un des arguments en faveur de sa sauvegarde qui a fini par lui coûter son âme : le tourisme a peu à peu transformé le Vieux-Lyon en parc d’attraction, limitant ses commerces à quelques restaurants, boîtes de nuit, et gadgeterie pour touristes, son activité à l’incessante déambulation d‘un flot d’humains marchant sans but.
Depuis, d’autres quartiers ont suscité de semblables mobilisations. On peut citer par exemple les manifestations soulevées par la vague de constructions immobilières sur le plateau de la Croix-Rousse en 1989 qui aboutirent à la création de « La Croix-Rousse n’est pas à Vendre. » Mais toutes ne se sont pas révélées aussi efficaces. Il faut reconnaître que le Vieux-Lyon a bénéficié d’opportunités sans lesquelles l’action de Renaissance n’aurait sans doute pas abouti, et que, surtout, en 1960 la ville n’était pas encore soumise à la pression immobilière qu’elle a connue par la suite. C’est une chose d’affronter une municipalité sur le terrain politique, c’en est une autre de se mesurer à des promoteurs immobiliers quand de grosses sommes d’argent sont en jeu. Malgré tout, il faut reconnaître à Renaissance d’avoir su mener une stratégie remarquable et qui s’est avérée particulièrement efficace, sur un double front. Celui des relations publiques d’abord, fer de lance d’une revalorisation de l’image du quartier à la fois pour ses habitants mais également pour l’ensemble des Lyonnais. L’expérience en la matière des premiers adhérents de l’association s’est avérée capitale pour forger une identité à ce quartier jusque-là assez mal perçu. Mais cela n’aurait sans doute pas suffit si ce travail sur l’inconscient collectif n’avait été accompagné d’une véritable action de fond pour aboutir à une revitalisation du quartier : Renaissance a vite compris que les petits commerces constituaient la condition incontournable de cette vitalité. Ce choix d’avoir préféré à un bras de fer contre la municipalité la transformation progressive des consciences s’est révélé, en tout cas dans cette situation, particulièrement efficace. On se réjouira en tout cas de l’espoir symbolique que Renaissance a laissé au terme de cette bataille : celui qui rend possible l’action collective des citoyens face aux intérêts particuliers.
Sources et bibliographie :
- Renaissance du Vieux Lyon : le journal
- Vieux Lyon : 30 ans de secteur sauvegardé, 1964-1994
- Le Point sur la restauration dans le Vieux Lyon
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One thought on “« La ville est plus belle que le monument. »”
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Bonjour
Nous venons de lire l’article “La ville est plus belle que le monument” sur le site de l’Influx et sommes très étonnés par les fautes de syntaxe, d’orthographe, de grammaire et de style qui émaillent le texte.
Sans autre commentaire…