Le mot du mois
Nomophobie
Publié le 30/06/2015 à 15:19
- 2 min -
Modifié le 15/06/2016
par
Ophélie Cap' culture santé
Si vous ne pouvez pas sortir sans votre téléphone ou consultez sans cesse vos messages, alors vous êtes peut être nomophobe !
Ce drôle de mot désigne la peur d’être séparé de son téléphone portable. Étymologiquement, cela vient de l’expression anglo-saxonne “no mobile-phone phobia”. Le terme ne doit pas être confondu avec sa signification première : à l’origine, la nomophobie définit la peur des lois : nomos signifiant loi en grec, phobos étant la peur.
Pour avoir une idée plus précise de votre niveau de dépendance au téléphone portable, vous pouvez réaliser le petit test proposé par le site de Sciences et Avenir (disponible au bas de la page)
Cette névrose symptomatique des temps modernes se répand de plus en plus. A ce sujet, une étude britannique a été effectuée auprès d’un millier d’utilisateurs de smartphone. Elle révèle que 53 % des personnes interrogées disaient se sentir “anxieuses” sans leur portable ou quand celui-ci était éteint.
D’où vient ce besoin irrépressible de vérifier constamment ses messages reçus ? Pourquoi l’identité numérique joue-t-elle un rôle plus important que notre identité réelle ? Le téléphone portable devient aujourd’hui un véritable objet transitionnel, chargé de palier les angoisses et la solitude. Il n’est pourtant qu’un outil pratique, et ne doit pas servir à nous rassurer sur la qualité de nos relations avec les autres.
Pour vaincre son addiction au téléphone portable, il est donc opportun d’utiliser son smartphone avec parcimonie : éteindre son téléphone la nuit, couper son portable plusieurs heures affilées, afin de pouvoir profiter pleinement de son quotidien !
Pour en savoir plus :
- Plus jamais seul : le phénomène du téléphone portable / Miguel Benasayag ; Angélique del Rey
- Mythologie du portable / Laurence Allard
- Les écrans et nos enfants : plaisir ou dépendance ? / Marie-France Le Heuzey
- Pause : comment trois ados hyperconnectés et leur mère (qui dormait avec son smartphone) ont survécu à six mois sans le moindre média électronique / Susan Maushart
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