COVID-19 : quels sont nos futurs possibles et dans quel monde voulons nous vivre demain ?
3/3- Pour une société résiliente : la décroissance en question.
Publié le 07/08/2020 à 08:00 - 17 min - Modifié le 31/07/2020 par Oxalide
Vous connaissez peut-être la célèbre formule de l’économiste américain Kenneth Ewart Boulding qui est régulièrement reprise chez les décroissants : « Celui qui pense qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Mais peut-être ne connaissez-vous pas celle que donne le Pape François dans son l’encyclique Laudato Si de juin 2015 : « Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable. (…) C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance ». Au-delà des « slogans » qui nous engagent à rompre avec la société consumériste, connaissons-nous vraiment l’idéologie de la décroissance ? Cette idéologie est-elle viable et applicable ?
Pour une première approche de l’idéologie de la décroissance.
- Le concept de décroissance est relativement récent, il est apparu en effet au tournant des années 1970 avec la publication du rapport Meadows. Sa théorie, à la fois politique, économique et sociale affirme que « la croissance économique apporte plus de nuisances que de bienfaits à l’humanité ».
- Ce concept a été repris par la suite par plusieurs intellectuels, tels que :
le philosophe Jacques Ellul ou le politologue André Gorz qui a théorisé l’écosocialisme. Mais c’est surtout l’économiste Serge Latouche qui est le premier théoricien de la décroissance en France.
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Contrairement aux idées reçues, le passage à une société décroissante ne conduit pas à un recul du PIB, mais il exige que chaque individus des pays riches (puisque c’est eux qui produisent le plus de richesses) réduise ses quantités de production et de consommation dans l’objectif de se libérer de l’impact négatif sur l’environnement.
Cependant, la décroissance : une utopie très controversée ?
La théorie de la décroissance est souvent qualifiée d’utopiste car elle demande des changements culturels et une solidarité nationale qui semblent impossibles à mettre en place au niveau politique.
Cela suppose en effet de s’accorder sur nos besoins essentiels dans nos sociétés de plus en plus connectées et sur le fait que l’augmentation des richesses produites n’est pas absolument nécessaire pour améliorer la qualité de nos vies.
Comment mettre en place un type de société décroissante ? Deux possibilités, soit en l’imposant, soit en éduquant de manière à accompagner un véritable changement des mentalités, un changement culturel et social.
Pour Vincent Cheynet, fondateur de la revue La Décroissance, « l’élite éclairée doit imposer ses choix aux autres à travers des restrictions » regrette Vincent Liegey, essayiste, et conférencier, coauteur de l’ouvrage Un Projet de Décroissance.
Le politologue Paul Ariès est du même avis : imposer la décroissance est une hérésie, il faut plutôt oeuvrer pour une transformation culturelle de la société : il s’oppose à la vision « d’une décroissance austère, moralisante et rigoriste de droite », celle-ci devant rimer avec « joie de vivre, et non avec la privation et le manque ».
Faut-il se méfier des dérives identitaires de l’idéologie de la décroissance ?
Dans les faits, face aux chocs climatiques et sociaux que nous avons déjà connus, et aujourd’hui face à la pandémie mondiale du Covid-19, les théories de la décroissance pénètrent de plus en plus « toutes les sphères de la gauche » explique le politologue Eddy Fougier. « Fondée sur une critique de la société de consommation et du libéralisme, elle est par essence de gauche et d’inspiration socialiste, mais en y ajoutant la dimension écologique », précise l’économiste Serge Latouche.
Pourtant l’idéologie de la décroissance peut être l’occasion d’asseoir une idéologie conservatrice, rétrograde et identitaire du retour à la nature comme d’un retour aux sources, et finalement au repli sur soi.
« Je vais choquer certains militants, mais je ne pense pas que la décroissance soit de gauche. Les valeurs de la décroissance relèvent d’un imaginaire de droite, ou du moins ouvertement conservateur. Pensons aux vertus de la vie naturelle face aux vices, pointe le politologue Stéphane François.
On retrouve en effet quelques traces de décroissance dans les années 1930 dans les milieux extrémistes de droite allemands. Mais c’est surtout dans les années 1980 que cette pensée de la décroissance apparaît en France dans le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece), un laboratoire de l’idéologie de l’extrême droite dont le philosophe Alain de Benoist , auteur de Demain la décroissance, est l’ un des fondateurs…
Cependant une décroissance fondée sur le projet commun de « l’entraide » mise en avant par les collapsologues, ne serait-elle pas une réponse à la crise économique que nous allons subir avec la « crise sanitaire » de l’après pandémie ?
Quelles pistes d’actions pour construire une décroissance résiliente et altruiste ?
Dans leur ouvrage L’entraide, l’autre loi de la jungle, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle démontrent que notre résilience doit fondamentalement s’appuyer sur une éthique de l’entraide et de la solidarité.
« En croyant que les autres sont égoïstes, ce qui est une fausse croyance, on arrive à reculons et pas du tout armé pour affronter les catastrophes à venir ».
Envisager des solutions résilientes et développer, par anticipation, le même changement culturel dont parle Boris Cyrulnik : troquer notre culture de l’individualisme contre une culture de l’altruisme et de l’entraide, pour réduire le risque de chaos social dû à ce risque d’’effondrement, voilà donc le projet de la collapsologie. « Il faut arriver à sortir du chacun pour soi, de la violence et de la loi du plus fort, comme nous le proposons en réhabilitant le goût humain pour l’entraide. », car dans les milieux hostiles ceux qui survivent sont ceux qui coopèrent le plus non mes plus forts, dit encore Pablo Servigne.
Faire de la nature notre « commun » ?
Il ne s’agit pas de tomber dans l’excès d’une nature idéalisée et foncièrement bonne. Il s’agit plutôt, comme l’exprime autrement Pierre Charbonnier, de prendre en charge collectivement la nature pour en faire un enjeu social. Mais ceci implique une prise de conscience individuelle, et aussi un certain revirement idéologique : ne plus dissocier naturel et social, faire en quelque sorte de la nature notre « commun ».
Mais cette culture de l’entraide implique d’abord une indispensable évolution de nos pratiques à la fois individuelles et collectives.
En premier lieu, encore faut-il se « désintoxiquer » de la société de consommation, repenser l’impacte de nos modes de vie, de nos comportements, mais aussi de nos représentations. Pour le philosophe Dominique Bourg, cela passera d’abord par une « révolution intérieure de chacun ».
Changer nos comportements individuels ?
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Nous reconnecter au vivant.
Nous vivons dans un monde hyper-connecté rempli de Simulacres et simulation. Aujourd’hui, les simulations et les imitations du vivant nous semblent plus réelles que le réel lui-même.
Pourtant la nature (en tant que territoire) n’a pas disparue, mais, nous avons une relation limitée avec elle et nous avons de plus en plus de mal à nous la représenter, et à comprendre son importance vitale pour nous.
De la même manière, nous avons perdu aussi le lien qui nous uni aux autres individus : c’est comme si nous vivions « dans nos têtes », nous avons oublié la sensation de l’expérience. Il est urgent de retrouver ce sens du contact directe avec le vivant afin d’améliorer la situation environnementale tragique dans laquelle nous nous trouvons actuellement et d’entamer des démarches constructives.
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Eduquer les générations futures.
Dans cette optique, il est aussi primordial d’éduquer les générations futures au monde du vivant.
« Par sa richesse et son interdisciplinarité intrinsèque, la notion d’Anthropocène pourrait lier sciences humaines, sociales et exactes dans toute leur complexité et complémentarité. ». Elle est donc un moyen pour repenser nos pédagogies en mettant en place une réel interdisciplinarité et aussi en permettant aux enfants d’imaginer le monde résilient de demain.
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Réapprendre le sens de la lenteur.
L’accélération du temps entraîne pour chacun une perte et de réflexivité. A l’ère de la techno-science, nous n’avons pas le temps de mesurer la portée de nos actes, car tout va trop vite. C’est la « disparité prométhéenne » dont parle G. Anders : les hommes ne sont plus capables de penser ce qu’ils font, de comprendre le sens de ce qu’ils connaissent ou de ce qu’ils produisent ; nos facultés d’action et de pensée n’arrivent plus à s’accorder car nous faisons tout de plus en plus vite. Mais penser exige de la lenteur.
Pour Vincent Mignerot, nous faisons du sur place tout en ayant l’impression d’accélérer ; il parle du « syndrome de la reine rouge », celle qui fait courir Alice dans l’oeuvre de Lewis Caroll ; « Ici, voyez-vous, il faut courir le plus vite possible pour rester sur place », dit la Reine rouge dans De l’autre côté du miroir.
Ainsi face à un problème, plus notre vitesse de réaction technique est grande, plus nous accélérons aussi le problème.
Pour les objecteurs de croissance cela entraînerait même une perte de sens :
« […] Continuellement occupés, agités, divertis, nous n’avons plus le temps de réfléchir alors même que nous consommons des biens, des services et nos relation… »
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Réfléchir à ce que nous consommons et mieux consommer.
Pour la plupart des décroissants, la priorité est donc de s’engager à l’échelle individuelle dans la « simplicité volontaire » car c’est en changeant nous-même que nous transformerons le monde.
Il s’agit par exemple d’opter pour un mode de vie et une consommation responsable et respectueuse de notre environnement.
Un simple achat peut avoir des répercussions sur notre environnement. Dans ce contexte « faire les courses » peut devenir un acte citoyen : Il faut par exemple « prendre le temps » de privilégier la consommation de produits locaux dont la production est traçable et n’impliquent pas l’utilisation d’agents toxiques.
Changer nos comportements collectifs.
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La décroissance ne signifie pas pour autant la récession.
Il s’agit donc sortir de la crise grâce à une économie « saine » et innovante : une économie décroissante n’est pas la récession que nous pouvons connaître à la suite d’une crise.
Selon Anne Rumin, membre de l’Institut de collapsologie Momentum : « si l’économie pâtit de cette crise sanitaire, la théorie de l’effondrement regroupe un éventail d’autres crises potentielles, aussi bien climatiques qu’environnementales ou politiques »,
Dans notre histoire, nous avons connus d’autres effondrements dus à une crise économique, mais :
« Nous ne savons que trop ce que la grande crise de 1929 a causé de misère, surtout pour les pauvres. Nous savons aussi qu’on ne guérit pas du mirage croissanciste à coups de récession. De fait, sitôt l’économie rétablie, on poursuit la guerre des uns contre les autres et de tous contre la nature. La récession n’est donc jamais joyeuse ni même pédagogique ». Paul Ariès, La Décroissance, octobre 2008.
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C’est l’hyper-consommation que tous les décroissants remettent en cause.
Dans notre société moderne, l’hyper-consommation ne fait qu’exacerber une ségrégation entre classes sociales. Dans la réalité, la publicité, la course aux promotions, sans compter l’obsolescence programmée des produits, tout concourt à consommer toujours plus. Nous confondons pouvoir d’achat et égalité, « être » et « avoir ».
Le mouvement des « gilets jaunes » l’illustre bien cette difficulté à changer les comportements au niveau collectif. Il est temps, sans doute, de comprendre que la paix sociale peut reposer sur d’autres valeurs que celles de la consommation de masse. Pour autant pouvons-nous simplement ignorer les revendications des « ceux-là » qui ont été évincés du panthéon de la consommation ?
Aussi la solution serait peut-être de passer d’un modèle économique et social fondé sur l’expansion permanente et illusoirement illimitée, à une civilisation «sobre» dont le modèle économique a intégré la question environnementale.
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Aller vers une société plus égalitaire.
Plus que jamais, il serait nécessaire de fonder une économie qui ne génère pas de nouvelles inégalités. Selon Pablo Servigne, pour parvenir à une société de coopération et d’entraide, encore faudrait-t-il que le modèle économique réduise l’écart qui se creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres. Pour les collapsologues, (comme pour la plupart des décroissants), il s’agit d’une condition primordiale pour amortir l’effondrement.
“Pour que ce sentiment d’équité se développe il est indispensable de diminuer les inégalités, car sans cela notre société a des chances de s’effondrer rapidement et de manière irréversible.”
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Sortir d’une société « bloquée » ?
Les inégalités ne sont pas seulement économiques.
Dans La lutte pour la reconnaissance (éditions du Cerf, 2000) comme dans La société du mépris (La Découverte, 2006), Axel Honneth montrait que les « pathologies sociales » ne sauraient se réduire au problème des inégalités économiques.
Selon lui, c’est la lutte pour la reconnaissance qui reste au coeur des problèmes de conflit. L’homme social n’a pas pour seule préoccupation un intérêt économique. Il est en quête de dignité, d’une reconnaissance morale et politique. Ainsi, la théorie de la reconnaissance s’intéresse à la place des sentiments comme la honte ou la fierté qui nous poussent à agir. Pour Honneth, la reconnaissance est une condition essentielle à la participation citoyenne.
C’est pourquoi, avec la pandémie, nous prenons conscience de la nécessité sociale d’une réévaluation de la hiérarchie des métiers, à voir que les «premiers de cordée» sont peut-être moins importants que les infirmièr-e-s, les éboueurs, les agriculteurs, les aides-soignant-e-s, les caissièr-es-. Tous ces personnes occupent en faite des emplois vitaux.
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Sortir d’une société régie par la finance ?
Il serait aussi nécessaire que notre économie ne soit pas soumise à la finance, car cette dernière ne pourra pas régler la crise actuelle.
La financiarisation de l’économie libérale a produit des inégalités de richesse beaucoup plus importantes que celles des revenus. L’économie mue par la logique de l’accroissement des richesses entraîne des cycles financiers qui peuvent conduire à l’endettement et donc à la crise, tel celle que nous avons connue en 2008. Dans son livre La grande fracture, Joseph E. Stiglitz démontre en outre que les inégalités qui n’ont cessé de croître depuis plusieurs décennies, dans les pays développés, minent non seulement la santé de l’économie, mais aussi l’avenir de la démocratie.
Mais la pandémie du Covid-19 nous avons affaire à une crise économique d’une autre nature, il ne s’agit plus d’une crise financière mais d’une pandémie qui fige notre économie. La finance aura du mal à y faire face ; « Effectivement, les états vont dépenser énormément en étant déjà extrêmement endettés. C’est-à-dire que l’idée même de remboursement de la dette n’a pas forcément de sens après cette crise », nous explique Dominique Bourg. Ne faudrait-il pas affirmer que l’économie n’est qu’un moyen au service de l’humain ?
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Sortir de l’hubris technologique ?
Voulons nous aller vers plus d’hubris, sous la forme de nouvelles technologies ? De part notre activité humaine sur l’environnement, nous contraignons déjà certaines espèces à s’adapter ou à disparaître. La tentation serait grande alors de jouer aux apprentis sorciers et de pousser cette activité pour le propre intérêt de ces espèces : changer leur évolution, les adapter à notre mode de vie !
Plus généralement, il s’agirait d’utiliser la géo-ingénierie pour maintenir les meilleures conditions de l’Holocène. Mais Manipuler le climat et l’environnement pour « vivre comme avant » n’est pas une bonne idée. L’effondrement n’est pas un accident qui peut être évité grâce aux progrès technologiques, car nous le savons, plus notre intervention sur l’environnement s’accroît, plus notre capacité à en déterminer les conséquences diminue.
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Sortir de la mondialisation ?
La prise en compte des problèmes environnementaux et climatiques implique de remettre en cause la mondialisation ;
La crise du Covid-19 a mis en lumière les limites de la mondialisation. Elle a crée des interdépendances dangereuses entre les pays. Pour exemple 70 % de la production de masques est basée en Chine.
La mondialisation a en fait orienté notre action sur l’essor de la croissance mondiale, sans tenir compte de la nature de cette croissance. Ainsi elle nous a détourné de notre véritable enjeu : la préservation de la vie sur notre planète. Force est de constater aujourd’hui que la finance mondialisée est incapable de faire face aux nouveaux défis tels que le changement climatique, la détérioration de l’environnement. C’est pour quoi les « décroissants » prônent une “relocalisation” des activités économiques afin de réduire l’empreinte écologique et les dépenses énergétiques.
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Protéger nos biens communs ?
On se rend compte maintenant qu’il est nécessaire de créer des filets de sécurité autour de certains biens communs : ce que la pandémie illustre bien aujourd’hui c’est notre incapacité à gérer les bien communs.
Les établissement hospitaliers sont bien sûr en ligne de mire pour ce qui est du traitement de la pandémie, mais sont aussi concernés l’agriculture maraîchère diversifiée, la production d’énergie renouvelable,…
Pour les décroissants cette crise engage en quelque sorte à se libérer du modèle capitaliste.
Sommes-nous prêts à sortir du modèle capitaliste ?
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Pour certains le capitalisme serait un modèle économique puissant qui se nourrit des crises et substitue à l’État et aux valeurs démocratiques la loi du marché et la spéculation.
Ainsi, nous en sommes conscients, le choc de la pandémie ne marque pas nécessairement la fin du capitalisme. Le système capitaliste est en effet un système résilient qui se nourrit de chocs comme nous l’explique Naomie Klein dans son ouvrage La stratégie du choc. Dans ce dernier, elle soutient que les désastres sont au contraire l’occasion de mettre en place des réformes économiques ultra libérales.
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Pour d’autres le capitalisme serait aussi un modèle politique qui, en temps de crise, augmente la toute puissance de l’État.
C’est dans ce sens que la thèse de Naomi Klein est le plus souvent critiquée :« […] les chocs qui sont décrits dans le livre de Klein ont presque toujours conduit à un élargissement et à un approfondissement des pouvoirs de l’État et non à leurs restrictions ou diminution ».
A ce propos l’écrivain Alain Damasio revient sur une analyse de Michel Foucault sur le rôle de l’état face au terrorisme : « pourquoi l’État surréagit-il face au terrorisme, se demandait-il, alors que le terrorisme fait en réalité extrêmement peu de morts ? Il a répondu que l’État se doit d’apparaître comme le garant de notre sécurité existentielle. C’est ce pacte de sécurité qui fait qu’on en accepte les disciplines et le contrôle. »
Vers un pouvoir de l’imaginaire ou un imaginaire au pouvoir ?
Cela sonne comme un vieux slogan, mais pour échapper aux scénarios extrêmes d’un libéralisme cannibale ou d’un pouvoir étatique surpuissant, n’aurions-nous pas besoin du pouvoir de l’imaginaire ? Qu’on le nomme « idéal », « utopie », ou encore même « storytelling », n’avons-nous pas besoin de nouveaux récits pour arriver à une solution et construire un nouvel avenir ?
La notion d’effondrement peut perturber, mais ne nous invite-t-elle pas, justement, à de nouveaux imaginaires où tout est à construire collectivement ?
Avec l’économiste Muhammad Yunus, nous pouvons aussi penser que la « La crise du coronavirus nous ouvre des horizons illimités pour tout reprendre à zéro », et que « Si nous ratons le coche d’une reconstruction sociale et écologique, nous allons tout droit vers une catastrophe pire encore que celle du coronavirus. Nous pouvons aujourd’hui échapper au virus en nous confinant chez nous ; si nous ignorons les graves problèmes que connaît notre monde, nous n’aurons nulle part pour échapper à la colère de Dame Nature, et à celle des populations du monde entier. »
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One thought on “COVID-19 : quels sont nos futurs possibles et dans quel monde voulons nous vivre demain ?”
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J’ai partagé cette troisième partie tout à fait intéressante ! Les liens de la décroissance aux secteurs social, politique, écologique et individuel… Cette dernière dimension est tellement importante dans le processus de transformation de notre monde. Bravo nous aurons l’occasion d’en discuter.