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...milliards de dollars alloués au pays du Sud

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nuages-orage-se-profilent-horizon-enflamme_157027-4358 @rorozoa

 

Alors que la COP 29 vient de se terminer à Baku sous la présidence de Mukhtar Babayev, un ancien cadre de la compagnie pétrolière nationale azerbaidjanaise, la déception est retentissante pour les pays du Sud.

Comme le rappelait un article de Libération, le 8 novembre dernier :

Selon un groupe international d’experts en finance (groupe mandaté par l’ONU- l’Independent High-Level Expert Group on Climate Finance-) les besoins des pays en développement se chiffrent à 2 400milliards de dollars annuels jusqu’en 2030. S’appuyant sur ces estimations, l’Inde et les petits Etats insulaires proposent de passer de 100 à 1 000 milliards de dollars annuels, les pays négociateurs du groupe arabe à 1 100milliards, le bloc africain à 1 300 milliards.

On comprend donc l’immense dépit ressenti par les ONG, les activistes et les représentant.e.s politiques de ces pays du Sud global à l’annonce du montant de l’effort consenti par les 39 pays les plus développés d’ici 2035… A savoir seulement 300 milliards de dollars par an.

Chandni Raina, la négociatrice pour l’Inde a qualifié ce montant de “lamentablement faible” et “dérisoire” alors que le représentant des 45 pays les plus pauvres, Evans Njewa, a dénoncé un accord “pas ambitieux”.

L’ONG Oxfam fustige quand à elle cette décision la qualifiant de “désastre pour la planète et les communautés qui sont inondées, affamées et déplacées par les effets du dérèglement climatique

En plus des mots, quelques chiffres encore, ceux énoncés par le représentant panaméen Juan Carlos Gomez, le 21 novembre à Baku :

” Ce qui est véritablement extrême, c’est de consacrer 2 500 milliards de dollars à la guerre, tout en refusant d’en fournir la moitié pour sauver des viesCe qui n’a aucun sens, c’est d’investir 7 000 milliards de dollars dans des subventions aux énergies fossiles aggravant notre misère, tout en s’avérant incapables de fournir moins de 20 % de ce montant pour sauver les vies que ces subventions anéantissent. »

 

Pour aller plus loin :

 

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