Colonisations et indépendances, histoire et actualité – 2ème partie
Publié le 06/11/2024 à 07:30 - 14 min - Modifié le 16/11/2024 par AB
Des siècles de colonisation ont façonné le monde que nous connaissons aujourd’hui.
Lire la première partie de cet article : Colonisations et indépendances, histoire et actualité – 1ère partie.
Violence contre les colonisés et contre leurs descendants
Les Européens chassés de leurs principales possessions aux Amériques, commence alors la deuxième grande vague de colonisation au XIXe siècle sur les continents africain et asiatique. Des comptoirs commerciaux fortifiés existaient déjà à l’époque, mais seules quelques îles et zones côtières étaient occupées. Les nations européennes remplacent les compagnies commerciales qui administraient jusque-là les territoires d’outre-mer par un contrôle direct et fondent des empires immenses.
Si les guerres d’indépendances africaines et asiatiques ainsi que leurs conséquences sont encore très présentes dans nos mémoires et dans nos débats nationaux, on oublie que les peuples colonisés n’ont pas été vaincus sans se battre, et que la résistance aux envahisseurs a duré toutes les années d’occupation. La violence et l’inhumanité de la colonisation et de la décolonisation marqueront les esprits des colonisés et des colonisateurs pour des générations.
Dans L’ennemi intérieur : la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, Mathieu Rigouste soutient que les représentations racistes et la violence de la colonisation, se perpétuent en Europe à l’encontre des immigrés et de leurs descendants issus des territoires anciennement colonisés. La doctrine du maintien de l’ordre dans les quartiers populaires s’inspire de celle appliquée dans les colonies. Les populations concernées sont considérées comme des ennemis intérieurs, ce qui justifie les violences policières et l’application de mesures d’exception. L’objectif est de contenir les colonisés de l’intérieur dans des territoires d’apartheid social.
Dans le livre La France, tu l’aimes mais tu la quittes : enquête sur la diaspora française musulmane, Olivier Esteves interroge de jeunes musulmans français diplômés qui ont quitté la France pour Londres, Dubaï ou New York, afin d’échapper aux discriminations à l’emploi et au logement, au racisme ordinaire, aux contrôles au faciès et à l’islamophobie de certains médias et d’une partie de la classe politique.
Les DROM-COM (départements et régions d’outre-mer et collectivités d’outre-mer)
Les indépendances n’ont pas séparé les colonisateurs de leur ancien empire. Les exemples sont nombreux. Notamment le Commonwealth, dont Charles III est officiellement roi de 15 pays membres parmi les 56 que compte l’organisation. Les États-Unis possèdent une base militaire sur l’île de Guantanamo depuis un traité de 1903, contesté par les autorités cubaines. Le Franc CFA et les bases militaires maintiennent le lien entre la France et ses anciennes colonies. Certaines sont intégrées à la nation. C’est le cas des DROM-COM et de la Nouvelle-Calédonie.
Les DROM-COM sont des collectivités territoriales depuis 1946. Les mouvements indépendantistes, dont certains ont mené des attentats en Guadeloupe jusque dans les années 1980, ont abandonné la lutte armée et intégré les institutions politiques.
Les territoires d’outre-mer ont les plus mauvais indicateurs socio-économiques français, la grande pauvreté y est notamment de cinq à quinze fois plus fréquente que dans l’Hexagone.
Aux Antilles, les descendants des propriétaires terriens et des paysans pauvres d’origine européenne qui travaillaient pour eux dans les plantations, avant même la venue des esclaves africains, sont appelés les békés. Ils ne représentent qu’1% de la population et se retrouvent dans toutes les classes sociales. Cependant, quelques grandes familles békés contrôlent l’économie, certaines se sont enrichies grâce à la colonisation. Quelques Békés se partagent 50% des terres et 90% de la filière alimentaire. Trois grands groupes monopilisent le marché de la grande distribution. La domination économique a perduré après l’abolition de l’esclavage et la loi de départementalisation de 1946. La France a indemnisé les colons esclavagistes suite à l’abolition. Ils embauchèrent les anciens esclaves comme salariés agricole pour des salaires de misère.
La répression des mouvements sociaux par les forces de l’ordre a été particulièrement violente dans les Outre-mer. On ne connait pas le nombre des victimes de la révolte de mai 1967 en Guadeloupe. Elsa Dorlin décrit ce drame dans le livre Guadeloupe, mai 67 : massacrer et laisser mourir. L’historien Benjamin Stora écrit à ce sujet que « la violence de la répression et des suites judiciaires, l’incertitude maintenue sur le nombre de victimes, les raisons d’un tel massacre qui semble appartenir à une période coloniale que l’on croyait alors révolue, contribuent à en faire un événement focal d’une histoire du temps présent ».
Nouvelle-Calédonie : un processus de décolonisation
L’archipel, aussi appelé Kanaky par les indépendantistes kanaks, compte 50 000 habitants lors de sa colonisation en 1853. Les maladies apportées par les colons, les guerres, l’enfermement dans des réserves et les déportations font un grand nombre de victimes, les Kanaks ne sont plus que 27 000 en 1900. L’arrivée de colons et de bagnards fait chuter la population autochtone à 63% des habitants en 1885, pour descendre à 41% lors du recensement de 2019. En effet, La Nouvelle-Calédonie est avec l’Algérie, une des deux seules colonies de peuplement française.
Le premier ministre Pierre Messmer écrit à son secrétaire d’État aux DOM-TOM le 19 juillet 1972 : « La présence française en Calédonie ne peut être menacée, sauf guerre mondiale, que par une revendication nationaliste des populations autochtones, appuyées par quelques alliés éventuels dans d’autres communautés ethniques venant du Pacifique. À court et moyen terme, l’immigration massive de citoyens français métropolitains ou originaires des départements d’outre-mer devrait permettre d’éviter ce danger, en maintenant ou en améliorant le rapport numérique des communautés. À long terme, la revendication nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire. »
Il en découle plusieurs points communs avec les colons algériens : l’opposition farouche à l’indépendance, la crainte d’une révolte des colonisés et la constitution de groupes d’autodéfense, ce qui serait dénoncé sur le territoire métropolitain. En Algérie, les milices armées agissaient parfois avec la bienveillance des autorités coloniales.
Au nom du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (ou droit à l’autodétermination), l’ONU a inscrit la Nouvelle-Calédonie sur la liste des territoires à décoloniser.
L’Algérie obtient son indépendance par les armes et a vu les citoyens français quitter le pays. La Nouvelle-Calédonie au contraire engage un processus de décolonisation pacifique intégrant toutes les composantes de la population : Kanaks, Caldoches (habitants d’ascendance européenne), et toute personne d’origine étrangère venue travailler sur l’archipel et présente depuis des décennies. Ce processus validé par les accords de Nouméa en 1998 prévoyait de geler le corps électoral pour les élections locales et les référendums d’indépendance afin d’éviter que de nouveaux arrivants venus de l’Hexagone n’entraîne un déséquilibre démographique et empêche les Kanaks d’influer sur les décisions les concernant. Les accords prévoyaient la tenue de trois référendums. Les deux premiers ont vu la victoire du non à l’indépendance. Face au refus du gouvernement de repousser le troisième qui devait se tenir durant la période de deuil coutumier après la crise du COVID, les indépendantistes boycottent le scrutin et le non l’emporte à nouveau en 2021. En 2024, le dégel du corps électoral voté par le Congrès provoque la révolte des indépendantistes.
Colonisation israélienne
Pour comprendre le contexte qui mène à la création de colonies israéliennes, un rappel des origines du conflit israélo-palestinien s’impose.
Les juifs sont persécutés depuis deux mille ans, et aujourd’hui encore, ils sont victimes d’antisémitisme et de crimes racistes. En 1897, Theodor Herzl fonde le mouvement sioniste, revendiquant la création d’un État national pour les juifs sur le modèle des États-nations qui commencent à émerger. Alors que les pogroms se multiplient en Russie et dans l’est de l’Europe, que l’antisémitisme monte en Occident, les sionistes souhaitent avoir un État où ils pourraient enfin vivre en sécurité. Ils font le choix de la Palestine où vivent des juifs depuis toujours et où se trouvent leurs principaux lieux saints, ainsi que ceux du christianisme et de l’islam. Les trois religions y cohabitent plus ou moins harmonieusement selon les époques. Pour voir aboutir son projet, Herzl demande l’aide des grandes puissances et met en avant l’idéologie coloniale propre aux nations européennes de cette fin de XIXe siècle. Il déclare : « Pour l’Europe, nous formerons là-bas un élément du mur contre l’Asie ainsi que l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie. » Les nations européennes en construction autour d’une identité fondée sur un peuple, une langue et une religion, sont plutôt favorables à ce que les juifs quittent leur territoire.
Le mouvement sioniste encourage et facilite l’installation des juifs en Palestine depuis sa création. L’immigration vers la Palestine des juifs fuyant l’Europe et la Russie s’accroît jusqu’aux années 1920. Elle se poursuit tout au long du XXe siècle, accélérant à chaque nouvelle persécution. À la fin de la Première Guerre mondiale, suite à la défaite de l’Empire ottoman qui occupait ce territoire, les Britanniques obtiennent de la Société Des Nations un mandat sur la Palestine. Ils y établissent un Foyer national juif en 1919, qui a son propre gouvernement, son administration, sa police. L’immigration s’accélère après l’installation de régimes fascistes en Europe. Les quotas d’immigrants fixés par les Anglais deviennent insuffisants, l’immigration clandestine augmente.
La population juive passe de 5% des habitants en 1882 à 11% en 1922, puis 28% en 1937 et 33% en 1945. Les immigrés achètent les meilleures terres cultivables, les Palestiniens sont de plus en plus hostiles aux Juifs et aux Britanniques. Des émeutes font de nombreuses victimes juives, jusqu’à ce qu’éclate la grande révolte arabe de 1936-1939. Plusieurs centaines de Juifs sont tués au cours de la période et la répression britannique fera des milliers de victimes palestiniennes. Durant ces trois années, la droite sioniste va perpétrer des attentats contre des Palestiniens. Pour mettre fin aux troubles, les Britanniques publient en 1939 le Livre blanc qui limite l’immigration juive et l’achat de terres. Il envisage un foyer national juif dans un État unitaire palestinien. Après une période de trêve durant le second conflit mondial, la droite sioniste reprend ses attentats contre les Britanniques et les Palestiniens pour s’opposer à l’application des mesures du Livre blanc.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des nations nouvelles se créent au Moyen-Orient : la Jordanie, la Syrie, le Liban. Le panarabisme est en plein essor. Les Palestiniens réclament eux aussi leur État, et le 29 novembre 1947, l’ONU vote une résolution adoptant un plan de partage entre un État juif et un État palestinien, la ville de Jérusalem sera internationalisée et placée sous le contrôle de l’ONU. Dès le lendemain, la guerre civile éclate entre les deux communautés.
Le 14 mai 1948, dernier jour du mandat britannique, Israël proclame son indépendance. Les pays arabes lui déclarent immédiatement la guerre. Après la signature d’armistices avec ses voisins, Israël s’est agrandi. 750 000 Palestiniens, sur les 900 000 qui vivent dans les territoires passés sous contrôle israélien, fuient ou sont chassés. C’est la Nakba, la catastrophe en arabe, décrite dans le livre Le nettoyage ethnique de la Palestine d’Ilan Pappé. Expulsions, exode, massacres, villages rasés, la Nakba est commémorée chaque année le 15 mai. Les Palestiniens fuient vers Gaza et les pays arabes limitrophes où ils sont regroupés dans des camps de réfugiés.
La guerre civile et la guerre contre les nations arabes causera aussi des massacres de Juifs. Plusieurs centaines de milliers fuient ou sont chassés des pays voisins et rejoignent Israël, l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord ou le Brésil.
Le conflit se poursuit des années 1950 jusqu’à aujourd’hui, attaques et attentats palestiniens, opérations militaires israéliennes. Seuls changent les protagonistes : l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) est fondée en 1964 et dirigée par Yasser Arafat à partir de 1969, les premiers ministres israéliens se succèdent, de droite et de gauche. D’autres guerres suivent (guerre des Six jours en 1967, guerre du Kippour en 1973, guerres du Liban en 1982, 2006 et 2023, guerres à Gaza en 2008, 2012, 2014 et 2023), révoltes palestiniennes (première intifada en 1987 et seconde intifada en 2000). Massacres et morts de civils de part et d’autre.
Les efforts diplomatiques pour établir une paix durable n’aboutissent pas. Les actions pacifiques non plus (mouvement Boycott Désinvestissement et Sanctions), les organisations qui militent pour la paix n’obtiennent pas de résultat (Jewish Voice for Peace aux États-Unis, l’Union Juive Française pour la Paix, La Paix maintenant et Standing Together en Israël, Women of the Sun en Palestine…).
Les débuts de la colonisation
Suite à la guerre des Six jours de 1967, Israël occupe la Cisjordanie, Jérusalem-Est (annexée en 1980), la bande de Gaza (évacuée en 2005 et placée sous blocus israélien depuis 2007), le Golan (annexé en 1981), et la péninsule du Sinaï (restituée à l’Égypte en 1975). Les premières colonies sont implantées dans les territoires occupés. L’extrême droite sioniste et les extrémistes religieux veulent l’instauration d’un Grand Israël, qui commencerait sur la côte méditerranéenne et occuperait les deux rives du fleuve Jourdain. Sans partager cette idéologie, les gouvernements de droite comme de gauche poursuivent la colonisation.
La résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU votée en 1967 demande le retrait des territoires occupés. Les colonies sont illégales au regard du droit international, en 1979, la résolution 446 du Conseil de sécurité exige l’arrêt de la colonisation.
Aujourd’hui, près de 800 000 colons se sont installés à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et sur le plateau du Golan, s’accaparant les terres, morcelant et isolant les territoires occupés. Dans son ouvrage Deux peuples pour un État ? : relire l’histoire du sionisme, Shlomo Sand soutient qu’à chaque nouvelle colonie, la possibilité de la création d’un État palestinien viable à côté d’Israël s’éloigne. Pour l’auteur, la seule solution possible actuellement est un État binational.
Le sionisme
L’ouvrage de Jean-Pierre Filiu Comment la Palestine fut perdue et pourquoi Israël n’a pas gagné : Histoire d’un conflit (XIe-XXIe siècle), montre qu’avant le sionisme juif, il existait déjà un courant sioniste chrétien, dont certains représentants sont antisémites. Il est aujourd’hui très présent dans la droite chrétienne étasunienne. Ce courant prône le retour des juifs en Terre sainte, puis leur conversion au christianisme, afin que le Christ revienne sur terre. Des juifs de toutes tendances ont été favorables au sionisme, chacun pour des raisons différentes, des communistes juifs aux juifs d’extrême droite, des plus religieux au plus laïcs. Il en va de même pour les antisionistes juifs, qui peuvent être des orthodoxes ou des laïcs, de gauche ou de droite, comme l’explique le livre Antisionisme, une histoire juive de Béatrice Orès, Michèle Sibony et Sonia Fayman. Les juifs sont majoritairement opposés à l’idéologie sioniste avant la Seconde Guerre mondiale, elle se développera surtout après la Shoah.
Décoloniser les esprits
Les dominations économiques et sociales issues de la colonisation persistent à l’encontre des peuples autochtones, des descendants d’esclaves et des personnes issues des anciennes colonies, nouvellement arrivées ou installées depuis plusieurs générations en Europe. Plusieurs territoires restent à décoloniser. Selon Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani, les auteurs de Race et histoire dans les sociétés occidentales, on invente du racisme pour justifier une domination économique mise en place lors des conquêtes coloniales, que ce soit par l’esclavage ou l’exploitation des peuples et des ressources locales. Il donne un caractère biologique et naturel aux hiérarchies sociales qui sont en réalité politiques. On redouble de racisme quand les frontières entre classes se brouillent, lorsque les juifs accèdent aux élites politiques et intellectuelles, ou lorsque les Afro-Américains deviennent citoyens.
Pour aller plus loin :
- La colonisation et la décolonisation françaises de Céline Bathias-Rascalou. Documentaire jeunesse dès 7 ans. Seize questions pour découvrir l’histoire des colonies françaises, évoquant des figures célèbres comme Aimé Césaire ou Hô Chi Minh, la décolonisation et les révoltes des peuples colonisés, entre autres.
- La colonisation expliquée à tous de Marc Ferro. Une introduction à la colonisation, ses origines, l’invention des droits de l’homme, le racisme, les zoos humains, l’esclavage, le travail forcé.
- Décolonisations françaises : la chute d’un empire : 1943-1977 de Pascal Blanchard.
- La guerre des mémoires : la France face à son passé colonial de Benjamin Stora. Harkis, pieds-noirs, descendants d’esclaves ou petits-enfants de colonisés…, la guerre des mémoires enfle. Chaque communauté, réelle ou auto-proclamée, réclame une stèle, un mémorial, une loi. Communautarisme ! Atteinte à la République ! Maladie de la repentance ! Tandis que les uns crient au sacrilège, des associations noires et des enfants de l’immigration revendiquent simplement leur place dans le récit national.
- Capital et race : histoire d’une hydre moderne de Sylvie Laurent. Notamment à travers l’histoire des États-Unis, l’auteure montre que le capitalisme et le racisme sont indissociables depuis 1492. Convoquant des penseurs classiques (A. Smith, Voltaire, A. de Tocqueville) et des figures réelles ou fictives de la colonisation (R. Crusoé, C. Colomb), elle retrace leurs destins intriqués.
- Les colons, film de Felipe Gálvez. Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Un riche propriétaire terrien engage trois cavaliers pour déposséder les populations autochtones de leurs terres. Sous les ordres d’un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, un jeune métis chilien découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.
- Codes noirs : de l’esclavage aux abolitions, textes présentés par André Castaldo.
- Les routes de l’esclavage, DVD documentaire de Daniel Cattier.
- Le grand secret d’Israël : pourquoi il n’y aura pas d’État palestinien de Stéphane Amar. Une analyse critique du conflit israélo-palestinien et de ses développements. Le journaliste explique qu’une solution à deux États n’est pas crédible et qu’un État unique se met en place inexorablement.
- Juifs et musulmans : si loin, si proches, DVD documentaire de Karim Miské. Ce film raconte 1400 ans d’une relation unique entre juifs et musulmans, de la naissance de l’islam à la seconde Intifada en passant par l’Empire ottoman, l’Andalousie, le Maghreb et bien sûr Jérusalem. Un récit nourri de la parole d’experts internationaux (historiens, écrivains, politologues…), illustré par des images d’archives et des séquences d’animation.
- Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours, sous la direction d’Abdelwahab Meddeb. Depuis les premiers liens entre les tribus juives d’Arabie et le Prophète Muhammad jusqu’aux récents conflits du Proche-Orient, en passant par les civilisations de Bagdad et de Cordoue – sans oublier l’Empire ottoman, le monde perse et même l’espace européen -, les relations tour à tour fécondes ou tumultueuses entre juifs et musulmans sont ici exposées et analysées en toute impartialité.
- Exposition en ligne de la bibliothèque municipale de Lyon : Représenter le lointain, un regard européen (1450-1950). L’irruption des Européens dans le monde et la résistance des peuples.
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