Colonisations et indépendances, histoire et actualité – 1ère partie

- temps de lecture approximatif de 14 minutes 14 min - Modifié le 06/12/2024 par AB

Des siècles de colonisation ont façonné le monde que nous connaissons aujourd’hui.

Spahis marocains - Première Guerre mondiale - Bibliothèque Municipale de Lyon
Spahis marocains - Première Guerre mondiale - Bibliothèque Municipale de Lyon

L’histoire de l’Antiquité est toujours une aide précieuse pour comprendre notre temps. Les colonies phéniciennes étaient au départ des comptoirs commerciaux, les Grecs fondèrent des colonies de peuplement et les Romains contrôlaient des territoires pour en tirer profit. Cette typologie se retrouve dans le grand mouvement de colonisation qui commence en 1492 avec l’arrivée de Christophe Colomb sur l’île de San Salvador. Les colonisations et les indépendances qui suivront ont provoqué un bouleversement mondial qui a des conséquences aujourd’hui encore. La colonisation est plus que jamais d’actualité.

 

Quelle colonisation ?

Idées reçues colonisation FranceLa vision de la colonisation la plus répandue est celle d’un État européen envahissant un territoire lointain. Mais si l’Empire britannique a conquis le monde, il a commencé par assujettir l’Irlande.

L’Empire ottoman et l’Empire russe au contraire, ont colonisé des terres à leur frontière. Ce dernier s’étendant toujours plus loin vers l’est jusqu’à s’implanter en Alaska. Les Afghans et les Britanniques bloquent son avancée vers le sud, et en 1887, un traité fixe la frontière nord de l’Afghanistan. Un siècle plus tard, la guerre soviéto-afghane se solde encore par un échec. Les régions conquises deviennent des républiques socialistes soviétiques après les révolutions de 1917. Elles proclament leur indépendance à la chute de l’URSS.

Des nations non européennes peuvent aussi être colonisatrices. C’est le cas du Maroc qui occupe le Sahara occidental, dont le Front Polisario réclame la souveraineté depuis 1976, ou encore de l’Indonésie qui a pris possession de la Papouasie occidentale. Les indépendantistes papous viennent de libérer le Néo-Zélandais Philip Mehrtens, qui était détenu en otage depuis février 2023. Il existe toujours des peuples colonisés en 2024.

 

Qui sont les colons ?

Tous les profils existent, mais bien souvent ils sont forcés de quitter leur pays d’origine. Ce sont les huguenots chassés par la révocation de l’édit de Nantes et les puritains exilés d’Angleterre pour des raisons religieuses qui se réfugient en Amérique du Nord. Les Néerlandais, les Allemands et les Danois échappent aux atrocités de la guerre de Trente Ans en s’installant dans la colonie du Cap en Afrique du Sud. Les condamnés au bagne anglais sont envoyés en Australie. Tous les misérables cherchant une vie meilleure.

 

Quelles justifications à la colonisation ?

Le but de la colonisation est d’accaparer les ressources d’un territoire et d’avoir un débouché pour la production du pays colonisateur. De plus, posséder des colonies permet de contrôler militairement les routes commerciales et d’avoir des escales régulières. Tout cela à moindre frais. Dans Un empire bon marché : histoire et économie politique de la colonisation française : XIXe-XXIe siècle, Denis Cogneau démontre que l’empire a peu coûté à la métropole, au moins jusqu’aux guerres d’indépendance, et que les capitaux français n’ont pas ruisselé vers les colonies.

zoos humains exhibitions colonisationPour justifier l’entreprise coloniale, tous les colonisateurs utilisent les mêmes arguments. Ils avancent le besoin d’explorer et de cartographier le monde, la volonté d’évangéliser des infidèles ou d’obéir à une mission divine. Propager la civilisation dans les contrées soi-disant arriérées donne un vernis humaniste aux conquêtes. Pour justifier les guerres et les génocides que la colonisation provoque, il faut déshumaniser les habitants des terres conquises, les comparer à des animaux, les traiter de barbares, les montrer dans des zoos humains.

Les raisons religieuses et civilisatrices se confondent lorsque les régions envahies sont présentées comme vides d’habitants ou sous-exploitées, une justification classique mais mensongère.

« Dieu les bénit et leur dit : soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Genèse 1:28 La Bible.

En réalité, des peuples préexistent à l’arrivée des colons. Leur économie basée sur l’agriculture vivrière, la pêche, la chasse et le pastoralisme est juste différente du modèle extractiviste d’exploitation intensive des ressources promu par l’Occident. L’argument ne tient évidemment pas non plus pour les grandes civilisations précolombiennes ou pour les possessions de l’Empire ottoman occupées par les Français et les Britanniques après la Première Guerre mondiale.

 

Quelles conséquences à la colonisation ?

Du Mexique à la Nouvelle-Calédonie, l’arrivée des colonisateurs a entraîné des guerres, des déportations et des épidémies qui ont causées la mort de millions d’autochtones.

La spécialisation de l’agriculture imposée par les colons rend les anciennes colonies dépendantes du cours des matières premières, les oblige à importer les productions manufacturées et freine leur développement.

Ce n’est pas la seule conséquence. Haïti est l’un des États les plus pauvres du monde. Selon une série d’articles du New York Times, les dédommagements financiers exigés en 1825 par la France pour reconnaître l’indépendance de l’île sont une des causes principales de son sous-développement. Car Haïti va non seulement devoir payer la somme exigée par l’ancien colonisateur, mais elle va s’endetter auprès de banques françaises à un taux d’intérêt élevé pour la rembourser. On parle de double dette. Les paiements s’étaleront jusqu’en 1957. Les milliards déboursés sont investis en France et ont manqué au développement de l’île.

restitution art africain muséesDes associations haïtiennes demandent le remboursement des sommes versées. D’autres anciennes colonies réclament des réparations aux anciens colonisateurs pour le préjudice subi, notamment lors de la traite atlantique des esclaves. Plus de 11 millions d’Africains sont enlevés à l’Afrique pour être vendus au Nouveau Monde. La Californie envisage de dédommager les descendants d’esclaves pour réduire les inégalités qui découlent de l’exploitation et des discriminations qu’ils ont subies, même après la fin de l’esclavage.

Bénédicte Savoy dans Le long combat de l’Afrique pour son art : histoire d’une défaite post-coloniale, présente une autre revendication des anciennes colonies : la restitution d’objets d’art culturels ou religieux, ainsi que de restes humains, spoliés et conservés dans les musées européens.

Les colonisateurs indépendantistes

Les combats pour l’indépendance ne sont pas toujours le fait des populations dominées. En Amérique et en Afrique du Sud, les colons s’opposent aux pays colonisateurs et vont créer de nouveaux États.

Les peuples autochtones, les descendants des Européens, la main-d’œuvre importée (les esclaves en Amérique ou les travailleurs indiens en Afrique du Sud) forment des nations multiethniques, avec des cultures qui leur sont propres. Les descendants des colons blancs développent une identité qui se différencie peu à peu de celle de leur pays d’origine. Surtout, ils veulent garder les richesses que captent les métropoles. Leur souveraineté acquise, ils gardent le pouvoir politique et économique. Haïti fait figure d’exception et devient indépendante suite à la révolte de populations issues de l’esclavage.

Esclavage et apartheid

Le sort des Autochtones et des esclaves est assez similaire dans les anciennes colonies. Les populations indiennes aux États-Unis et africaines en Afrique du Sud sont parquées dans des réserves. Partout elles sont dépossédées de leur territoire et poussées vers de mauvaises terres. L’abolition de l’esclavage est une des raisons ayant entraîné la guerre de Sécession, les anciens États confédérés adoptant par la suite un système ségrégationniste. En Afrique du Sud, la même abolition décidée par les colonisateurs britanniques entraîne l’exil des colons Boers d’origine néerlandaise au-delà de la frontière de la colonie du Cap. L’apartheid est instauré en 1948. Les deux systèmes discriminatoires prennent fin dans la seconde moitié du XXe siècle.

segregation racisme nazisme etats-unisFrantz Fanon a dit en s’adressant aux personnes noires  : « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous. » L’inverse est vrai aussi. En effet, James Q. Whitman explique dans l’ouvrage Le modèle américain d’Hitler : comment les lois raciales américaines inspirèrent les nazis, que les lois de Nuremberg excluant les juifs de la communauté nationale allemande en 1935 s’inspirent des lois ségrégationnistes des États-Unis.

 

États-Unis

La colonisation s’appuie aussi sur des motivations religieuses. C’est le cas de la « destinée manifeste », formalisée en 1845 mais déjà présente chez les Pères pèlerins puritains arrivés en Amérique sur le bateau Mayflower en 1620. Cette croyance calviniste affirme que les Étasuniens ont été choisis pour une mission divine : partir à la conquête de l’Ouest américain. Ce messianisme justifiera les guerres des États-Unis dans le sud du continent et le Pacifique.

Ils deviennent à leur tour des colonisateurs, faisant de Cuba un protectorat et occupant les Philippines. La destinée manifeste se traduit au XXe siècle par la volonté d’apporter la liberté, la démocratie et l’économie de marché au reste du monde. Le président Woodrow Wilson déclare ainsi : « Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marche sur les sentiers de la liberté. »

 

Afrique du Sud

Les Portugais découvrent le cap de Bonne-Espérance en 1488 mais ce sont les Pays-Bas qui colonisent l’Afrique du Sud en 1691. En 1706, les colons Boers s’opposent aux autorités pour des raisons commerciales, des éleveurs néerlandais s’installent alors au-delà de la frontière pour échapper au pouvoir de la métropole. Ils développent une culture qui leur est propre et abandonnent le néerlandais pour l’afrikaans, un mélange d’hollandais, de portugais et de langues africaines. Les Boers nés en Afrique se considèrent comme africains, ils s’appellent eux-mêmes Afrikaners.

En 1797, la Grande-Bretagne conquiert la colonie, et en 1807 elle abolit l’esclavage. Les Boers considèrent que cela va contre la volonté divine de la hiérarchie des races et que c’est une atteinte à leur liberté. En 1835 commence le Grand Treck : les Boers en conflit avec les Anglais s’installent toujours plus loin à l’intérieur du continent, donnant naissance au mythe du peuple élu, la tribu blanche à la recherche de la Terre promise. Pour défendre les Boers attaqués par les royaumes envahis, les Britanniques annexent les territoires occupés par les colons. Ils créent des réserves pour parquer les Africains.

A partir de 1839, les Boers fondent des républiques indépendantes, dont la République sud-africaine au Transvaal. L’inégalité des blancs et des gens de couleurs est inscrite dans la loi fondamentale des États et défendue par l’Église réformée hollandaise. Au contraire, depuis 1828, les Britanniques reconnaissent l’égalité entre blancs et noirs dans la colonie du Cap. Dans les années 1860, les Britanniques font venir des milliers d’Indiens pour pallier le manque de main-d’œuvre.

La découverte d’or au Transvaal déclenche les guerres anglo-boers à partir de 1880. Les Anglais parquent les Boers et leurs serviteurs noirs dans des camps de concentration. La colonisation est la matrice des camps de concentration et des génocides du siècle dernier. De 1904 à 1908, les Allemands massacrent, déportent et enferment dans des camps les peuples Héréros et Namas en Namibie. Le premier génocide du XXe siècle fait 85 000 victimes.

Mandela ANC apartheid arméeDans la première moitié du XXe siècle, les Britanniques réinstaurent le principe de la supériorité des blancs sur les noirs. L’Afrique du Sud devient indépendante en 1961. L’apartheid mis en place en 1948 ne prendra fin qu’en 1991, suite à des années de boycott culturel et sportif, de sanctions économiques et de condamnations par la communauté internationale. Mais aussi après des années d’émeutes, de grèves, de manifestations, et grâce au combat politique et à l’action armée du Congrès national africain de Nelson Mandela, considéré comme un terroriste avant de devenir président de la nation arc-en-ciel, comme le montre le film documentaire d’Osvalde Lewat L’armée secrète de Mandela. Sans oublier l’échec des soldats sud-africains à s’imposer dans la guerre civile en Angola face aux armées angolaise et cubaine, démontrant les limites de la solution militaire. Mandela déclara en 1991 que ce fut « un virage dans la lutte pour libérer le continent et notre pays du joug de l’apartheid ».

 

Amérique latine : apparition de la pensée décoloniale.

Les libertadores (les libérateurs) qui conquièrent l’indépendance de l’Amérique latine par les armes étaient des colons d’ascendance européenne nés dans les colonies. Les peuples colonisés restent au bas de la hiérarchie sociale après la création des nouvelles nations.

pensée décolonial Amérique latineLes premières études décoloniales apparaissent à la fin du XXe siècle dans le sud du continent américain. Philippe Colin et Lissell Quiroz nous les présentent dans l’ouvrage Pensées décoloniales : une introduction aux théories critiques d’Amérique latine. Pour le sociologue péruvien Aníbal Quijano, la colonisation crée entre Occidentaux et non occidentaux une hiérarchie raciale, sexuelle et économique qui perdure aujourd’hui. Des rapports de domination subsistent entre anciens colons et anciens colonisés avec des formes différentes selon les contextes. Cela peut être la domination sur les peuples autochtones comme c’est le cas des Indiens Mapuches en lutte pour leurs droits au Chili, celle des riches propriétaires blancs héritiers de la période esclavagiste dans les Antilles françaises, du néocolonialisme de la Françafrique, ou encore des multinationales accapareuses des ressources des anciennes colonies. C’est également en Europe la domination exercée sur les immigrés et leurs descendants venus des anciennes colonies.

Les études décoloniales développent une critique du libéralisme et de l’universalisme. Ce dernier se veut neutre et fondé sur la vérité mais, pour les penseurs décoloniaux, il est historiquement et géographiquement situé, basé sur la philosophie occidentale, il efface les autres modes de pensée et de rapport à la nature. Ils préconisent un pluriversalisme ouvert au dialogue interculturel.

 

écologie décoloniale colonisation AfriqueLes études décoloniales s’emparent de tous les champs de la pensée : histoire, sociologie, économie… L’histoire est écrite par les vainqueurs, le mouvement décolonial veut montrer la vision des vaincus, et comme l’histoire s’inscrit dans l’espace public à travers des statues, les décoloniaux « déboulonnent » celles des esclavagistes et des colonialistes. Ces actions débutent dans les colonies africaines dès leur indépendance dans les années 1960 et se poursuivent dans les anciens États colonisateurs. Elles sont aussi le fait des peuples autochtones. En 1992 par exemple, des paysans boliviens dynamitent la statue d’Isabelle la Catholique qui finança l’expédition de Christophe Colomb. Alors que le monde entier fête cette année-là l’arrivée du navigateur aux Amériques, les peuples autochtones célèbrent quant à eux les 500 ans de résistance au colonialisme par des manifestations réclamant la fin du racisme et des discriminations qu’ils subissent.

Les études décoloniales investissent aussi toutes les thématiques. Il existe ainsi, entre autre, un féminisme décolonial et une écologie décoloniale, qui analysent ces sujets en revendiquant une déconstruction de la modernité et de l’eurocentrisme, ainsi qu’une approche intersectionnelle des luttes.

Lire la suite de cet articleColonisations et indépendances, histoire et actualité – 2ème partie.

Pour aller plus loin :

  • La colonisation et la décolonisation françaises de Céline Bathias-Rascalou. Documentaire jeunesse dès 7 ans. Seize questions pour découvrir l’histoire des colonies françaises, évoquant des figures célèbres comme Aimé Césaire ou Hô Chi Minh, la décolonisation et les révoltes des peuples colonisés, entre autres.
  • La colonisation expliquée à tous de Marc Ferro. Une introduction à la colonisation, ses origines, l’invention des droits de l’homme, le racisme, les zoos humains, l’esclavage, le travail forcé.
  • Décolonisations françaises : la chute d’un empire : 1943-1977 de Pascal Blanchard.
  • La guerre des mémoires : la France face à son passé colonial de Benjamin Stora. Harkis, pieds-noirs, descendants d’esclaves ou petits-enfants de colonisés…, la guerre des mémoires enfle. Chaque communauté, réelle ou auto-proclamée, réclame une stèle, un mémorial, une loi. Communautarisme ! Atteinte à la République ! Maladie de la repentance ! Tandis que les uns crient au sacrilège, des associations noires et des enfants de l’immigration revendiquent simplement leur place dans le récit national.
  • Capital et race : histoire d’une hydre moderne de Sylvie Laurent. Notamment à travers l’histoire des États-Unis, l’auteure montre que le capitalisme et le racisme sont indissociables depuis 1492. Convoquant des penseurs classiques (A. Smith, Voltaire, A. de Tocqueville) et des figures réelles ou fictives de la colonisation (R. Crusoé, C. Colomb), elle retrace leurs destins intriqués.
  • Les colons, film de Felipe Gálvez. Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Un riche propriétaire terrien engage trois cavaliers pour déposséder les populations autochtones de leurs terres. Sous les ordres d’un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, un jeune métis chilien découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.
  • Codes noirs : de l’esclavage aux abolitionstextes présentés par André Castaldo.
  • Les routes de l’esclavage, DVD documentaire de Daniel Cattier.
  • Le grand secret d’Israël : pourquoi il n’y aura pas d’État palestinien de Stéphane Amar. Une analyse critique du conflit israélo-palestinien et de ses développements. Le journaliste explique qu’une solution à deux États n’est pas crédible et qu’un État unique se met en place inexorablement.
  • Juifs et musulmans : si loin, si proches, DVD documentaire de Karim Miské. Ce film raconte 1400 ans d’une relation unique entre juifs et musulmans, de la naissance de l’islam à la seconde Intifada en passant par l’Empire ottoman, l’Andalousie, le Maghreb et bien sûr Jérusalem. Un récit nourri de la parole d’experts internationaux (historiens, écrivains, politologues…), illustré par des images d’archives et des séquences d’animation.
  • Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours, sous la direction d’Abdelwahab Meddeb. Depuis les premiers liens entre les tribus juives d’Arabie et le Prophète Muhammad jusqu’aux récents conflits du Proche-Orient, en passant par les civilisations de Bagdad et de Cordoue – sans oublier l’Empire ottoman, le monde perse et même l’espace européen -, les relations tour à tour fécondes ou tumultueuses entre juifs et musulmans sont ici exposées et analysées en toute impartialité.
  • Exposition en ligne de la bibliothèque municipale de Lyon : Représenter le lointain, un regard européen (1450-1950). L’irruption des Européens dans le monde et la résistance des peuples.

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