1+1=11

Poupées russes, cadavres exquis et chaises musicales – épisode 1

- temps de lecture approximatif de 4 minutes 4 min - Modifié le 19/12/2024 par La COGIP

De sample en sample, tirons le fil du chandail tricoté par la sérendipité (et réciproquement).

Portishead - Dummy
Portishead - Dummy Pochette de l'album

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… Partons de cette citation de Lavoisier, usée mais toujours pertinente. En matière de musique, la pratique de la citation n’a pas attendu les sampleurs (échantillonneurs), mais ces derniers ont démultiplié son usage.

L’idée n’est pas ici d’en analyser les implications mais juste d’en faire un prétexte à la balade sonore. On part d’un titre, et de liane en liane on parcourt la jungle. De sample en sample, de citant en cité.

Rien compris ? Tant pis, on y va.


Il y a 30 ans sortait l’album “Dummy” de Portishead (1994). Un monument du trip hop, dont les racines sont multiples. Parfait point de départ pour notre périple.

Partons du titre “Sour times


Samplant le merveilleux “Danube incident” de Lalo Schifrin (1968).


Egalement emprunté par Jay Jay Johanson pour “So tell the girls that I am back in town” sur l’album “Whiskey“(1996), de manière plus discrète.


Le coquin sample également (et comme tant d’autres) pour sa rythmique “I’m glad you’re mine” de Al Green issue de l’album “I’m still in love with you” (1972)


… Ce qui nous mène, pourquoi pas, à Massive Attack et son Five man army” sur “Blue lines (1991)


… Dans lequel on retrouve Tricky.
Pour boucler maladroitement la boucle (si j’ose dire) :
Tricky a utilisé sur son Hell is round the corner” de l’album “Maxinquaye (1995) le même sample que Portishead sur “Glory box” (issu du même album que “Sour times”, notre première liane, vous suivez ?)

Un beau match !

La source : “Ike’s rap II” d’Isaac Hayes (1971)

Morceau lui-même inspiré et adapté de Daydream par The Wallace Collection (1969).


Dans le prochain épisode, encore plus de liane folie.

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