This Mortal Coil “It’ll End In Tears” (1984)

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - par lola

En 1984 sort "It’ll End in Tears", le premier album du supergroupe fondé par Ivo Watts-Russel. Un mélange de reprises et de morceaux originaux sur fond de dream pop.

"It'll End In Tears" - This Mortal Coil

Cofondateur du célèbre label 4AD, qui a produit entre autres des artistes tels que Cocteau Twins, Dead Can Dance, Colourbox ou encore Xmal Deutschland, Ivo Watts-Russel se lance dans la fondation d’un groupe réunissant plusieurs de ces artistes. Accompagné par John Fryer, ils vont ensemble conduire le groupe vers une musique à leur image et à celle du label.

À cette époque, 4AD était dominé par la cold wave et la dark wave, dont This Mortal Coil s’y accommode parfaitement. L’album s’ouvre sur une reprise de “Kangaroo” de Big Star, interprété par Gordon Sharp (Cindytalk) et Simon Raymonde (Cocteaux Twins). Les voix éthérées des deux artistes donnent tout de suite le ton du projet : une composition alliant parfaitement dream pop et shoegaze.

Les deux morceaux suivants sont également des reprises : “Song to the Sirens” de Tim Buckley et “Holocaust” de Big Star. On ne quitte pas cette ethereal wave qui réussit à nous transporter dans une atmosphère presque mystique.

La sublime interprétation d’Elizabeth Fraser sur “Song to the Sirens” représente parfaitement ce qui fait la singularité du groupe. Une voix puissante se perdant dans des réverbérations qui nous propulse dans leur univers.

Ivo Watts-Russel et John Fryer ne choisissent pas seulement les artistes, mais composent également les musiques originales. Deux sont présentes sur cet album : “Fyt” et “The Last Ray“.

Suite à cet album, deux autres vont être réalisés : “Filligree & Shadows” en 1986 et “Blood” en 1991. This Mortal Coil ne se contente pas de simples reprises. Leurs interprétations sont façonnées d’une manière profondément touchante et singulière et constitue, à ce titre, une référence de l’ethereal wave ainsi qu’un très beau projet d’Ivo Watts-Russel.

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