Deux albums en miroir
Les chansons que papa nous chantait…
Publié le 12/06/2020 à 08:33 - 2 min - Modifié le 08/06/2024 par Eric
Les Everly brothers sont des pionniers du rock. Leur héritage se ressent à travers tous les groupes qui utilisent les harmonies vocales. Et des Beatles, aux Beach boys, de Simon & Garfunkel à CSN&Y leur influence fut énorme.
Issue d’une famille de musiciens, les Everly brothers chantaient déjà avant de devenir des rock stars. Mais en 1958, en pleine gloire ils décident de suspendre leur carrière rock pour rendre hommage aux chansons qui les ont influencés. Ainsi dans l’album : “Songs our daddy taught us” (les chansons que notre père nous appris), les deux frères interprètent des chants traditionnels et des standards country américains appris auprès de leur père guitariste durant leur enfance. L’orchestration minimale met magnifiquement en avant les voix du duo. Le disque sonne comme une ballade nostalgique, bucolique et ingénue à travers des paysages américains idylliques. Un standard de la country music.
“Long time gone” – The EVERLY BROTHERS – 2:22
“Kentucky” – The EVERLY BROTHERS – 3:05
En 2013, un duo improbable constitué du leader du groupe de punk rock Green Day et d’une chanteuse de jazz s’attaquent à l’héritage des Everly brothers. Mais contrairement à d’autres hommages, Billie Joe Armstrong et Norah Jones reprennent l’intégralité de l’album “Songs our daddy…” sur leur propre album intitulé : “Foreverly“. Ainsi 55 ans après la parution de l’album original, le chanteur et la chanteuse modifient quelques détails de hauteur de chant. Ils apportent une instrumentation plus riche (harmonica, banjo, dobro, piano…) qui respecte toutefois atmosphère de l’époque. Et tout en se conformant à l’esprit de l’album des fifties, ils parviennent à renouveler la magie du premier disque. Les paroles simples, les voix qui s’entrecroisent parfaitement. Tout concorde à faire du nouvel enregistrement une réussite.
Le voyage à travers les paysages américains est toujours agréable. Il a peut-être perdu un peu de son ingénuité, l’époque a changé. Le paradis est un peu fané. Mais laissons-nous rêver.
“Who’s gonna shoe your pretty little feet ?” – Billie Joe ARMSTRONG / Norah JONES – 2:57
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