Hommage tardif
Leon Redbone : gentleman crooner
Publié le 07/02/2020 à 08:57
- 3 min -
Modifié le 31/05/2023
par
Eric
Au printemps 2019, Leon Redbone décédait. Croisement inattendu de Tom Waits, Paolo Conte et Groucho Marx, le chanteur guitariste reste une énigme. Dans son avis de décès, sa famille annonçait sa mort à l’âge de 127 ans. Le reste n’est qu’incertitude. Car tout au long de sa carrière le musicien s’appliqua à garder un voile de mystère sur sa vie. Mais rien n’empêche de profiter des quelques enregistrements publiés par le crooner désuet.
“My Blue Heaven” – 2:19



Pour Leon Redbone, aucune bonne chanson ne semble avoir été écrite après la seconde guerre mondiale. Véritable brocanteur de la musique populaire américaine, le chanteur s’ingénie à interpréter les morceaux les plus improbables et les plus méconnus du répertoire états-uniens. Il ne reprend que ceux composés au XIXème et au début du XXème siècle. Durant sa carrière il a ainsi repris Emmett Miller, Blind Blake, Hank Williams, Jimmie Rodgers, Fats Waller, Jelly Roll Morton, plus quelques chansons traditionnelles… Leon Redbone composa aussi. Mais ses chansons, elles-mêmes paraissent provenir de ces périodes anciennes. Servis par une orchestration et des sonorités qui semblent directement issues de la grande dépression soit : tuba, banjo, piano, chant yodel… Ainsi ses disques paraissent toujours comme intemporels. Et sonnent comme un mélange de blues, de jazz, de minstrels shows, d’exotica, de ragtime, de folk music et plus encore…
“Shine on Harvest Moon” – 3:16
Selon la légende, ce serait Bob Dylan qui serait à l’origine de la découverte de Leon Redbone. Interrogé par le magazine Rolling Stone, Dylan indiqua que s’il devait créer son propre label, Leon Redbone serait la première personne qu’il signerait. Il n’en fallut pas plus pour intéresser les maisons de disques et pour lancer la carrière du musicien. Il s’ensuivit de nombreux passages dans les night shows télévisés américains et les festivals de Blues et de Jazz, dont européens. Son auditoire resta cependant toujours assez restreint. Il est passé plusieurs fois en France, le plus souvent seul à la guitare pour des shows néanmoins captivants.
Cependant selon des sources canadiennes, Leon Redbone serait né à Chypre en 1949 dans une famille arménienne. D’ou ils émigrèrent pour le Canada au début des années 60. Pays ou il commença à chanter et à se produire sur scène.
Et de 1975 date de son premier disque jusqu’en 2004 date de son dernier, le guitariste-banjoïste a publié une bonne quinzaine d’albums tous recommandables.
“Big Bad Bill” – 3:16
Pour conclure et afin de respecter un des morceaux les plus célèbres de Leon Redbone (“Please don’t talk about me when I’m gone” ), nous en resterons là.
Leon Redbone dans le catalogue de la BML
Site de Leon Redbone
Partager cet article