A redécouvrir
Mei Tei Shô : Xam sa bop (2001)
Publié le 22/05/2014 à 09:26 - 1 min - Modifié le 01/07/2016 par Alfons Col
Tout a déjà été dit sur ce premier album de Mei Tei Shô. A sa sortie en 2001, la critique fut (à raison) unanimement séduite, même si certains s'agacent de ne pouvoir coller d'étiquettes à cet ovni musical.
Musique hybride, elle fut qualifiée de tous les noms hypnotic jazz, free funk-rap, trance reggae, tribal jazz ou electro-dub afro-beat, voire supercalifragilistic music. Rétrospectivement deux choses viennent à l’esprit.
D’une part, qu’il n’y a pas besoin de qualifier la musique pour l’apprécier. “Xam sa bop” est avant tout un album africain, certes d’une nouvelle Afrique, celle des mélanges et des appropriations des musiques les plus actuelles d’Occident. Mais même si cette fusion existait avant Meï Teï Shô, le groupe propose ici une alchimie sans aucune comparaison. La voix profonde et magnifique de Jean Gomis (Sir Jean) s’allie merveilleusement à toutes les atmosphères. Le groupe met au cœur de leur musique le concept de transe (Mei Tei Shô désigne en japonais l’état de transe suite à une surconsommation de riz), que la musique soit traditionnelle, moderne, électronique ou organique au bout d’un moment vos jambes commencent à bouger toutes seules puis la tête puis le corps, c’est irrésistible et…universel.
Et justement le deuxième point, c’est l’aspect universel, hors du temps de “Xam sa bop”. Même treize ans après, l’écoute de ce disque reste réjouissante et en totale adéquation avec les productions actuelles. Ce groupe lyonnais, avec leurs compères d’High Tone furent le fer de lance de l’écurie Jarring Effects et ouvrirent la voie à une multitude de projets musicaux mêlant allègrement musique du passé et du futur.
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