Sobriété
Origines et itinéraire d'un concept.
Publié le 25/01/2023 à 22:34 - 16 min - par Gadji
Depuis plusieurs mois, le principe de sobriété a conquis les tribunes politiques, économiques, citoyennes devenant pour certains un « indispensable débat ». Mot valise, employé par des acteurs de plus en divers, ce concept est malgré tout peu connu et présente un potentiel clivant. D’où vient l'engouement pour ce terme aujourd’hui, pourquoi a-t-il supplanté d’autres concepts, quelles sont ses origines ? Afin de mieux comprendre les enjeux de son usage et les réalités qu’il recouvre, revenons aux sources de ce concept, à son itinéraire sémantique et précisons ce qu’il désigne.
La crise du Covid 19 a fait naitre l’espoir d’une évolution des consciences vers un plus grand respect de la nature et de la biodiversité, et d’un changement de modes de vie. Avec le retour à une vie ordinaire, les bonnes habitudes prises sous la contrainte ont été rapidement remisées. Puis vint la canicule de l’été, la douceur inédite de l’hiver et le constat de multiples dérèglements. Rares sont ceux qui s’aventureraient aujourd’hui à nier le dérèglement climatique. La guerre en Ukraine qui fait tressaillir l’Europe face aux conséquences d’une crise énergétique, impose elle aussi de revoir notre modèle de consommation.
L’heure de l’alerte générale a-t-elle sonnée ? Le vocabulaire et les slogans qui jusqu’alors sortaient principalement de la bouche des militants de la cause environnementale et des opposants à la religion de la croissance illimitée, sont repris aux plus hauts sommets de l’Etat et des instances internationales. La référence à la « sobriété » a envahi les discours. Cet élargissement sémantique reflète la place qu’occupe cette problématique dans le débat public et son caractère d’urgence sociétale, politique et économique. En creux cependant, cet accaparement d’un vocabulaire autrefois rejeté voire méprisé, révèle aussi un opportunisme politique manifeste.
Depuis quelques années, face à l’urgence environnementale, l’oxymore “développement durable” a perdu en pouvoir de mobilisation. D’autres termes se sont imposés et finissent par être utilisés en toutes circonstances par les décideurs publics, les acteurs économiques, les militants : transition, bifurcation, décroissance, frugalité, sobriété …. Or ces termes renvoient tous à des courants de pensée plus ou moins anciens. Nous vous proposons de revenir à ces sources pour dépasser les dérives langagières et slogans de circonstance afin de mieux appréhender ce nouveau paradigme où le « moins » est synonyme de « mieux ».
La sobriété : concept central de la pensée écologiste et environnementale.
Il désigne l’idée de consommer de façon raisonnable et responsable en limitant les ressources utilisées (consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre) ainsi que les déchets produits. Il pose donc la question suivante : peut-on faire avec moins tout en conservant le bien-être et le service rendu ? De facto, il impose de réinterroger nos besoins et la manière dont on les satisfait dans l’objectif de revoir notre consommation. (Source IDDRI)
Il peut être envisagé selon 3 axes :
- Sur le plan des ressources : la sobriété énergétique (limites des ressources disponibles et développement de politiques alternatives),
- Sur le plan des pratiques individuelles : la sobriété des modes de vie associés
- Sur le plan éthique et moral : la sobriété heureuse
Successivement concurrencé ou évincé par d’autres concepts (développement durable, décroissance), le concept de sobriété s’est, au fil du temps, enrichi sémantiquement et est utilisé par des acteurs de plus en plus hétérogènes.
Aux origines théoriques de la sobriété
Ce concept d’actualité, renouvelé grâce la critique écologique et sociale après les trente glorieuses, puise ses racines dans des réflexions anciennes.
De nombreux textes philosophiques (Epicure, Cyniques, Stoïciens…) ou religieux (le christianisme, le bouddhisme…) démontrent que le bonheur ne se trouve pas dans les possessions matérielles. La notion de modération y est traduite par des termes variables : tempérance, ascèse, frugalité… Attention, l’étymologie du terme sobriété (du grec « sophrosyne ») ne renvoie pas à l’ascèse ou au retour à une pauvreté volontaire mais plutôt au rejet de la démesure ou au dépassement des limites. Pour St Thomas d’Acquin, la sobriété est synonyme de mesure et d’autolimitation de la part d’un individu en pleine capacité d’agir. C’est donc une valeur morale positive qui pose aussi la question de notre capacité à maintenir un équilibre ou de préférer le renoncement à l’objet du désir. Tout au long des siècles, les philosophies et religions continueront d’imprégner les pensées et actions concrètes de modération. Au XIXe, le philosophe américain Henry David Thoreau (Walden ou la Vie dans les bois) défend la frugalité heureuse comme un mode de vie simple et sage et dénonce en retour le travail, le commerce et l’avidité qui nous rendent esclave.
A partir de la révolution industrielle, le concept de sobriété s’étend au-delà de la démarche philosophique personnelle et devient un projet social pour ceux qui ne s’inscrivent pas dans l’histoire du productivisme et du développement. Ils espèrent, comme Thoreau, construire un autre modèle de société permettant une expérience plus profonde de la vie.
Quelques décennies s’écoulent avant qu’une réelle prise en considération de l’aliénation consumériste issue du capitalisme n’émerge. Au XIXe et début XXème, les luttes se concentrent essentiellement sur le domaine social en laissant de côté les risques déjà perceptibles de la production intensive. Mais la critique du capitalisme qui impose des besoins artificiels se développe, en particulier dans la pensée marxiste. Pour Karl Marx, le développement des forces productives atteint ses limites dès lors qu’il crée des besoins artificiels.
En 1936, dans un essai précurseur (The Value of Voluntary Simplicity) Richard Gregg souligne qu’il sera nécessaire, en plus des changements de la consommation, de développer des changements des modes de production. Il n’employait alors pas le mot « sobriété », mais « simplicité volontaire » pour promouvoir une modération de la production comme de la consommation.
En 1958, constatant que notre système est totalement dépendant de la consommation, Hannah Arendt écrit: « toute notre économie est devenue une économie de gaspillage dans laquelle il faut que les choses soient dévorées ou jetées presque aussi vite qu’elles apparaissent dans le monde pour que le processus lui-même ne subisse pas un arrêt catastrophique » (La Condition de l’homme moderne, cité par La Fabrique écologique). André Gorz condamne également cette insatiabilité des besoins que le capitalisme a générés en produisant du surplus et en offrant la possibilité de satisfaire des besoins non nécessaires. Ce processus infini conduit à une exploitation sans relâche de la nature et à une aliénation des individus. Face à cet engrenage, il avance le principe « d’autolimitation » qui doit être garanti par le politique dans le cadre d’un projet éco-social.
Progressivement le retour des idées de sobriété et de limitation s’opère en réaction à la marchandisation de notre existence et en réponse à l’évidence de l’impact des activités humaines sur la nature. La nécessaire prise de conscience de notre aliénation face à un système qui n’est plus soutenable devient une affaire plus collective.
Les années de la décroissance
Dans les années 70, le mouvement d’écologie politique a mis en lumière les limites planétaires et le caractère non durable du rythme d’utilisation des ressources naturelles. Le rapport dit Meadows du Club de Rome (Halte à la croissance, 1972), alerte sur ces phénomènes en opérant un lien prospectif avec la croissance démographique. La notion de limitation des ressources ainsi établie offre un terrain favorable aux propositions de modération de la production et de la consommation.
Cette période est marquée par une forte contestation du mode de développement techniciste à fort impact environnemental et fortement dépendant des ressources non renouvelables. Les scientifiques du Club de Rome, des intellectuels comme André Gorz, Jacque Ellul, François Partant, Nicholas Goergescu-Roegen démontrent les limites écologiques et humaines de la croissance. Dans un article d’AOC relativisant la radicalité du Rapport Meadows, on peut lire qu’à cette époque, “la politisation de l’écologie est pleinement active, croisant militantisme intense et travail scientifique engagé”. “Plus encore, les débats écologistes sont si intenses que l’on peut déjà distinguer entre (simple) environnementalisme – la prise en compte des atteintes environnementales dans la conduite de l’activité économique et une sensibilité accrue aux impacts sur la nature des activités humaines – et « écologie sociale » (appelée plutôt, en France, « écologie politique ») qui estime que des changements socio-économiques plus radicaux seront nécessaires – mettre fin aux rapports de domination pour mettre fin à l’organisation sociale qui détruit la planète.”
Bien que circonscrit à des milieux restreints, l’usage des termes décroissance ou a-croissance se répand alors. Jacques Grinewald fut le premier à l’employer pour sa traduction du livre de Nicholas Goergescu-Roegen La décroissance : entropie-écologie-économie.
Les années 80-90 caractérisées par l’essor du modèle néo libéral et du capitalisme financier ont cependant réduit l’audience des idées radicales issues des années 60-70 portées par une minorité marginalisée.
En février 2002, le slogan « décroissance » est lancé pour dénoncer la mystification de l’idéologie du développement durable : une « bombe sémantique » selon P. Ariès qui visait à casser le consensus mou à la soumission à l’ordre productiviste dominant. Il trouve son audience en se posant en réaction à l’idéologie du développement durable qui émerge alors aussi et qui promeut au contraire le maintien de la croissance « verte » grâce au développement technologique et des produits propres. Plusieurs associations, revues, groupes de chercheurs diffusent leurs réflexions lors de conférences (Ligne d’horizon Unesco 2012), dans des rapports, ou revues grand public, comme la revue La décroissance : journal de la joie de vivre qui parait en kiosque en 2004, ou la revue Entropia en 2006.
La notion investit aussi le champ politique : Vincent Cheynet, fondateur de l’association Casseurs de pub, crée le Parti pour la décroissance en 2006, suivi par le Mouvement pour la décroissance en 2007. En 2009, lors des élections européennes, une liste Europe Décroissance est constituée.
Mais le mouvement de la décroissance n’est pas uniforme. Il présente des sensibilités très diverses portées par des acteurs de la société civile ou des acteurs publics :
- Décroissance économique des pays riches pour permettre aux plus pauvres d’accéder à un niveau de vie acceptable
- Décroissance productive : par la défense des semences et de la biodiversité paysanne contre les OGM, la promotion de l’économie sociale et solidaire, la relocalisation de l’économie, de nouveaux indicateurs de richesses, des énergies renouvelables à la place du nucléaire
- Décroissance des modes de vie qui rejoint la notion de sobriété : lutte contre l’hyper consommation considérée comme une aliénation, culte du lien social, du commun au lieu de l’individualisme et de la possession de biens
Sur le terrain de l’action publique, des rapprochements vont s’opérer : décroissants et NPA (création du mouvement politique Utopia) ou PS et Verts pour une voie altermondialiste, écologiste et anti productiviste. Sur le plan opérationnel, la mise en œuvre d’une politique de décroissance révèle les points de divergence entre, d’un côté les défenseurs des valeurs universelles et de la démocratie représentative (Paul Ariès et l’équipe du journal La Décroissance, Vincent Cheynet), de l’autre, les tenants d’un relativisme culturel et de la primauté de la démocratie directe (Serge Latouche). Les différends pénalisent le mouvement qui souffre également de récupérations de la notion de décroissance par des mouvements de pensée de droite (voir cet article du Monde en date du 2/12/2018 : Derrière la décroissance, de la gauche à la droite identitaire, une multitude de chapelles).
La décroissance s’est essoufflée ces dernières années. Alors même que le nombre d’individus sensibles aux enjeux portés par les décroissants a augmenté, l’usage du terme s’est affaibli. Ses acteurs sont aujourd’hui plus portés sur la dénonciation que sur des propositions précises et opérationnelles. Provocateur, clivant en son temps, ce concept fut mal compris et perçu de manière très négative. Sur le terrain du langage, la sobriété lui a emboité le pas mais sur le plan des idées, la décroissance n’a pas dit son dernier mot . Dans son ouvrage paru en 2022 Ralentir ou périr, Timothée Parrique s’emploie à redonner de la vigueur à cette notion et répond à ses critiques, selon lesquelles elle serait synonyme d’appauvrissement ou de frein à l’innovation.
Sobriété et indicateurs de croissance
En 1970, Jean Baudrillard dans son ouvrage La société de consommation remettait en question une « mystique de la croissance » mesurée uniquement par le Produit intérieur brut (PIB) et qui comptabilise des éléments préjudiciables à la société. Dans les années 80, les débats menés sur la croissance, la production et la consommation comme principaux indicateurs de la richesse et du développement reprennent et réinvitent la notion de sobriété. De nombreux acteurs – société civile et organismes internationaux – proposent une alternative à la mesure du développement incarné par le PIB car la croissance (économique) n’est pas une source suffisante voire nécessaire de bonheur et de bien-être. Cette mesure alternative s’appuie sur le principe du « paradoxe d’Easterlin » : le niveau de richesse d’un pays – mesurée par son PIB – n’induit pas nécessairement une hausse du bien-être ressenti.
De nouveaux indicateurs de richesse « alternatifs » apparaissent comme des leviers permettant d’accepter socialement la sobriété.
Sobriété énergétique
Dans le Dictionnaire de la pensée écologique (Papaux, Bourg, 2015), Luc Sémal, chercheur en théorie politique et auteur de l’article sur la « sobriété », précise que la sobriété énergétique se caractérise par sa « dimension essentiellement sociopolitique, impliquant une remise en cause des habitudes de consommation qui structurent nos sociétés industrialisées. ».
L’association Negawatt, très investie dans la sensibilisation à la sobriété énergétique et aux recherches de solutions, la définit comme « une démarche de réduction des consommations superflues » s’organisant « par une hiérarchisation des besoins qui peut s’exercer au niveau individuel comme s’organiser au niveau collectif ». La recherche de sobriété est donc complémentaire de la recherche d’efficacité. Suivant ce principe, les choix de vie, les changements de comportement imposés sont à l’opposé des choix techniques visant l’efficacité (nucléaire vs gaz, voiture électrique vs véhicule thermique) largement promus par les acteurs publics. Pour le philosophe Dominique Bourg, il est dangereux d’attendre du progrès technique qu’il régénère la biosphère. Or, quand le mot « croissance » continue à résonner comme synonyme de bien-être, la notion de sobriété ne peut être audible. Ainsi, les politiques dites de développement durable ou de croissance verte rassurent, disculpent, mais ne répondent pas aux enjeux écologiques et sociaux. C’est une forme d’idéologie mensongère qui donne simplement bonne conscience au consommateur tout en continuant à imposer le désir de la possession futile.
Sobriété heureuse
Comme la décroissance, la formule sobriété heureuse arrive en réaction au productivisme et à l’équation inébranlable “croissance = bonheur”. Elle a été développé par des penseurs comme Pierre Rabhi, Serge Latouche, Patrick Viveret pour mettre en avant des bénéfices d’une vie simple et équilibrée pour l’environnement et pour la qualité de vie. Cette formule (ou sobriété volontaire) met l’accent sur la satisfaction personnelle et sociale que peut apporter une démarche de sobriété. Heureuse elle l’est car la démesure ne génère que frustration, mal-être, maltraitance, inégalités. En conciliant exigences de justice sociale d’une part et réduction de l’impact en termes énergétique et environnemental d’autre part, elle comporte donc aussi une dimension politique.
Selon Pierre Rabhi, elle « implique ce lien mécaniste comme la décroissance (on ne peut prélever plus que l’on a) mais [également] un élément moral et éthique. […] La sobriété implique donc de savoir comment équilibrer la nécessité d’avoir, car nous sommes dans un monde matériel et que nous sommes matériels et qu’il y a des besoins de survie strictement matériels, mais comment faire pour que la dimension intérieure soit aussi nourrie, et non pas occultée, ou bien complètement liée avec des compensations aléatoires qui cherchent à combler un vide qui en fait n’est jamais comblé de vie des individus. » (Vers la sobriété heureuse, Editions Babel, 2010, p.108)
Dans une société imprégnée par le modèle libéral et capitaliste, l’expérience de la sobriété est difficile à mettre en œuvre. Le refus de consommer, de circuler, la remise en question de la valeur travail peut aussi conduire à un rejet social. Elle impose certainement un engagement et une forme de résistance, au niveau individuel et collectif.
Enjeux sémantiques d’un terme peu désirable
Un rapport de l’ADEME sur la notion de sobriété, datant de 2019, montre qu’une vision simple et partagée de la sobriété n’a toujours pas émergé : « Aucun des auteurs engagés sur le sujet n’avance une définition précise ou figée, et ils n’utilisent pas les mêmes termes pour se référer à la modération de la production et de la consommation matérielle, ou à la recherche de bien-être. La sobriété apparaît comme un concept vague, faisant appel lui-même à des concepts dont les définitions ne sont pas stabilisées, notamment la notion de besoins ». L’emballement récent quant à l’usage de ce terme n’a certainement pas amélioré la compréhension de ce concept. Dans une société où l’on oppose encore trop souvent écologie et progrès, la « sobriété » renvoie toujours à austérité, renoncement, perte de confort.
Du côté des entreprises, on craint que les changements de comportements n’entrainent une baisse de la consommation. Elles ne voient donc encore que peu d’intérêt à un changement. Depuis le XIXème siècle, on ne cesse de nourrir l’illusion d’une solution technique miraculeuse qui viendra nourrir de nouveaux marchés. L’automobile pollue : faisons rêver avec la voiture propre !
Dans le discours public, la croissance, l’innovation, l’abondance restent encore présentées comme un fondement même de nos sociétés, une idéologie à laquelle nous ne pouvons qu’adhérer sous peine de rester sur le bas-côté. Mais cette attitude des décideurs ne masque-t-elle pas plutôt une incapacité à proposer de nouveaux modèles compatibles avec les enjeux environnementaux , à proposer un nouvel imaginaire ? La lutte contre le gaspillage était jusqu’après-guerre une valeur forte, nourrie par une pratique religieuse encore active. Cette valeur morale peine aujourd’hui à être envisagée de manière positive, comme une réinvention vertueuse des pratiques pour aplanir la crise climatique.
La capacité de ce terme à embrasser des champs de la pensée et des pratiques écologiques très diverses, voire parfois concurrentes, a malgré tout garanti son succès. Désignant des initiatives individuelles, la sobriété serait-elle en voie de conquête culturelle ?
L’« extension de l’usage » du concept n’est cependant pas sans risque, soulignent les auteurs d’une réflexion sur les usages de ce terme. Sa « malléabilité est à la fois une force et une faiblesse. C’est une force dans le sens ou la sobriété peut permettre de faire des ponts entre différents champs de pratiques et de discours. Elle constitue aussi une faiblesse dans la mesure où elle peut amener à brouiller les messages et à entretenir la coexistence de pratiques antagonistes (croissance verte vs décroissance, par exemple)”. De quoi la sobriété est-elle donc le nom ? « Aujourd’hui, les usages les plus usités dans les médias concernent une forme d’optimisation gestionnaire ou d’éthos individuel et organisationnel. La dimension structurelle et systémique de la crise socio écologique est alors laissée dans l’ombre. Cette occultation du volet social et politique de l’écologie n’est pas sans danger, comme nous alerte Guattari. Cela risque de mettre à mal la possibilité même d’une transformation systémique de l’organisation socio-économique.”
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