Rage against the machisme
Mathilde Larrère
lu, vu, entendu par Flora - le 11/12/2020
Les femmes ont une histoire, une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus, une histoire de colère contre les inégalités, une "Rage against the machisme"
Nous qui sommes sans passé, nous les femmes qui n’avons pas d’histoire
C’est par ce titre, issu de l’hymne du MLF que s’ouvre le premier chapitre de Rage against the Machisme. Si l’on regarde l’Histoire (la grande, celle qui est bien souvent écrite par les hommes), force est constater que les femmes n’y sont que peu visibles. C’est bien cela que cherche à corriger Mathilde Larrère, en mettant en avant les femmes et leurs combats.
On retrouve au sein de l’ouvrage les noms des féministes les plus célèbres : Olympe de Gouges, Gisèle Halimi, Louise Michel mais également bien d’autres. Des noms comme ceux de Joséphine Pencalet, Malika El Fassi, Madeleine Pelletier. Des femmes qui font figures d’oubliées parmi les oubliées parce qu’issues de la classe ouvrières, parce que racisées.
L’une des plus grande force de l’autrice est de rester accessible sans pour autant faire de compromis. Ainsi l’ouvrage aborde le droit de vote, le droit à l’avortement … mais également la colonisation et le traitement des femmes racisées. Un chapitre ô combien important. En effet le sujet reste trop peu abordé, alors que ses conséquences sont toujours bien vivaces.
J’ai bien conscience que les femmes ne sont pas, n’ont jamais été égales entre elles , que leurs chances d’être égales aux hommes sont bien inégalement distribuées.
Rage against the machisme ne se veut pas manuel d’histoire détaillé mais est un excellent ouvrage de vulgarisation historique. Les citations et les extraits de poèmes qui entrecoupent les pages rendent la lecture d’autant plus agréable.
La plume de l’autrice se veut parfois sarcastique, souvent cynique, mais souligne toujours avec justesse les luttes qui ont été menées, et les nombreux combats qui sont encore en cours.
Le féminisme ne peut se raconter au singulier. Il a toujours été constitué d’une hétérogénéité de groupes de femmes, animé de conflits internes souvent violent, ouvert, mais dans le même temps parfois fermé aux combats des femmes des autres pays, parfois même aux combats de femmes invisibilisées, discriminées dans notre pays.
Pour aller plus loin :
http://editionsdudetour.com/index.php/les-livres/rage-against-the-machisme/
https://www.facebook.com/tv5mondeofficiel/videos/1229792297388572/
Voir dans le catalogue de la BML
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