Melmoth ou l’homme errant
Charles Robert Maturin
lu, vu, entendu par candlauer - le 24/02/2020
C’est un des principaux romans gothiques irlandais qui est resté dans l’ombre d’œuvres plus populaires du genre. Melmoth a fasciné Charles Baudelaire, Honoré de Balzac, H.P. Lovecraft, André Breton… Et toujours à dénicher au dans les réserves de la bibliothèque !
Un étudiant se rend au chevet de son grand-oncle malade en espérant toucher un héritage. Il se voit confier la dernière volonté de celui-ci : détruire le portrait de leur mystérieux ancêtre… qui s’avère être toujours vivant. Le jeune Jonathan Melmoth apprend à connaître cet aïeul diabolique et les mécaniques du désespoir à travers cinq récits enchâssés qui se situent à des époques et lieux différents, défiant sa logique et ses principes de jeune victorien.
Melmoth ou l’homme errant est un concentré de poncifs du genre gothique, portés par un lyrisme enivrant.
Publié en 1820 au Royaume-Uni et censuré en France, Charles Baudelaire avait abandonné le projet d’en faire lui-même une traduction, faute de financement. Il a fallu attendre 1965 pour que le texte soit traduit intégralement, grâce à André Breton.
C’est le roman le plus connu de Charles Robert Maturin. Dandy devenu pasteur protestant et écrivain de pièces de théâtre, il se lance dans l’écriture de romans pour résorber ses dettes. Il est mort à 42 ans en s’empoisonnant par erreur au laudanum. Il est aussi le grand-oncle d’Oscar Wilde, qui avait d’ailleurs choisi de s’appeler Sébastien Melmoth lors de son exil en France.
Autour de l’oeuvre :
Voir dans le catalogue de la BML
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