Prune Nourry, amazone érogène

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - par Dalli

La guérison, une installation artistique au coeur d'un lieu dont ce n'est pas la vocation appellent à la sororité aux intersections des flux anonymes, des passagers indifférents, des préoccupations futiles, des croisements incongrus eu égard à l’angoisse de mort, l’altération de la féminité, la résilience aussi...

Photographie de Laurent Edeline © Prune Nourry, Amazone érogène
Photographie de Laurent Edeline © Prune Nourry, Amazone érogène

La Sibérie : un site archéologique, des tombeaux mythiques, des guerrières ensevelies : les amazones conquérantes, libres…Prune Nourry fusionne toujours l’art à d’autres disciplines.

La voie de l’arc

Faire corps à corps avec l’arc, épouser sa tension (posture contrainte, maitrisée du kyodo). L’artiste s’accorde avec l’objet pour que le souffle retenu accompagne le départ des flèches, maîtrise précisément leur trajectoire jusqu’à la cible en bois [Flèches stoppées, figées]. L’Installation est au su et au vu des déambulations au cœur du Bon marché rive gauche. L’œuvre, image vertueuse, exerce une dépossession libératoire selon les principes de purgation et de purification. C’est l’image aveuglante décrite par Lacan.

Le bois c’est la sculpture apprise à l’Ecole Boulle et l’amour de l’Artisanat.

Déséquilibres

Petites filles, femmes, procréation obligée… : Prune Nourry révèle les failles sociétales, les systèmes dysfonctionnants, les politiques folles, les cellules qui s’affolent et dévorent la féminité, des cicatrices. L’artiste zoome sur ses blessures intimes, sa maladie, sa guérison, dressant le trophée des combats, de la victoire, celle du mental. Elle installe la puissance cathartique et relie son histoire à la cause de toutes les femmes, monumental.

Abréaction

Réagir à l’événement traumatique après coup: le sens de la catharsis pour Lacan prend sa valeur dans cette opération qui rend visible la place du désir à travers la substitution de la beauté à l’horreur.

” l’action de l’homme, qu’il soit sain ou malade, qu’elle soit normale ou morbide, a un sens caché auquel on peut aller. Dans cette dimension, la notion se conçoit d’emblée d’une catharsis qui est purification, décantation, isolement de plans” Lacan le séminaire livre IV.

L’artiste dit “manger la maladie pour en faire quelque chose de créatif” à l’image de l’arbre intégrant le fil de fer

Synapses :

Prune Nourry, serendipity textes de François Ansermet

Prune Nourry, Catharsis

Aux amazones

Les grands entretiens

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