La femme ailleurs
Publié le 19/03/2025 à 09:00
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5 min -
Modifié le 16/03/2025
par
Pam
Quand les femmes ne peuvent pas rester en place.
Sortir de chez soi, partir vers un ailleurs à découvrir n’est pas un apanage masculin. La femme, les femmes ont quitté leur domesticité, certaines en des époques et/ou lieux où leur foyer était le seul univers admis, pour s’engager dans des voyages lointains gages d’aventures extraordinaires.
Notre Top Nine du moment (sans ordre de préférence), des baroudeuses dont le département arts et loisirs de la BM de Lyon Part-Dieu possède les récits (secteur Récits de voyage) :
« Née à Chanute, dans le Kansas, je semblais destinée à y mener une vie calme, à m’y marier, élever une famille et y mourir ». A 16 ans, tant pis pour le destin, Osa Johnson suit son mari dans ses explorations et fut l’une des premières grandes aventurières du XXe siècle.
Le lumineux destin d’Alexandra David-Néel / Jean Chalon
« cette vie pittoresque, je l’estime la plus délicieuse que l’on puisse rêver ». Anarchiste, bourgeoise, bouddhiste, chanteuse d’opéra, journaliste, écrivain et première femme occidentale à atteindre Lhassa en 1924, Alexandra David-Néel fut en perpétuel mouvement, habitée par le désir de voir le monde.
La voyageuse légère / Katharina von Arx ; traduit de l’allemand par Virginie Pironin
Artiste, journaliste et écrivaine suisse, Katharina von Arx quitte les beaux-arts à l’âge de 25 ans en 1953 pour parcourir la planète. « Peut-être était-ce le mal de l’ailleurs qui se mêlait à l’ennui,un ennui d’ailleurs, une envie d’ailleurs. » Elle en tire cet ouvrage dans lequel ses dessins serpentent dans le texte.
Marga d’Andurain (1893-1948) : une passion pour l’Orient / Julie d’Andurain & Marga d’Andurain
Accusée entre autres d’espionnage, d’empoisonnement, de trafic de drogue, ayant tenté d’être la première Européenne à pénétrer dans la cité sainte de La Mecque en Arabie Saoudite en faisant un mariage blanc avec un bédouin, Marga d’Andurain mourut assassinée.
Le carnet “Viking” : 70 jours en mer de Barents, juin-septembre 1939 / Anita Conti
Carnet de bord d’Anita Conti, devenue la première femme océanographe française, qui a embarqué en 1939, seule présence féminine à bord du Viking pour passer 70 jours en mer de Barents, au cœur de la saison de la morue. Elle y formule sa conscience des risques de surpêche et de destruction ou d’appauvrissement du milieu marin.
Le vol du paon mène à Lhassa / Élodie Bernard
Peu après les émeutes de 2008 à Lhassa, âgée de 24 ans, Elodie Bernard pénètre seule et sans autorisation dans le Tibet, « l’étrange pays de là-haut » (selon l’expression d’Akexandra David-Néel). Son avancée, mue par la volonté d’être au plus près de la population, se fera au gré des rencontres qui sont autant de portes ouvertes sur le mystère de ce pays cadenassé.
L’écho du lac / Kapka Kassabova ; traduit de l’anglais par Morgane Saysana
« Dans notre lignée de femmes, je représente la quatrième génération à émigrer.» La poétesse et romancière née en Bulgarie est en quête personnelle, il s’agit d’un voyage retour vers les Balkans originels. « Certains lieux sont inscrits dans notre ADN, mais leurs contours mettent beaucoup de temps à se dessiner ». L’histoire familiale et l’histoire politique se mêlent en un récit qui interroge l’identité fondée dans la douleur.
L’autrice a parcouru l’Ouest américain sauvage durant deux ans (avec mari et enfant). Deux ans durant lesquels elle approche entre autres les trappeurs de loups, les suiveurs de bisons, une communauté écosexuelle. Deux ans à se reconnecter avec la terre, à respirer.
Tara Tari : mes ailes, ma liberté / Capucine Trochet
Tara Tari est un voilier construit en toile de jute, polyester et matériaux de récupération, inspiré par les barques traditionnelles des pêcheurs du Bangladesh. Capucine Trochet, atteinte d’une maladie génétique, gagne ses ailes et sa liberté en traversant l’océan Atlantique à son bord en 2013.
« Les débuts de mon histoire avec Tara Tari sont simples. J’avais mal et je l’ai rencontré. Nous étions à l’arrêt, bloqués à quai tous les deux et nous nous sommes aidés. »
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