Martine Aballéa. Sous-bois n. 4, 2020
Publié le 21/09/2021 à 15:18 - 1 min - par ycadet
"La proximité de l’œuvre nous a soudain transporté ailleurs que là où nous avons coutume d’être" Martin Heidegger, L’origine de l’œuvre d’art, Les Chemins qui ne mènent nulle part, 1936, Trad. Wolfgang Brokmeier, Gallimard, coll. Tel
La perception, la rêverie et l’imaginaire, voilà peut-être les trois composantes principales des créations de Martine Abelléa.
Un paysage extérieur et intérieur, comme un rêve de l’artiste offert au regard du spectateur, correspondant presque en tous points au réel à un détail près: la coloration non naturelle de l’image. Celle-ci confère à l’image son caractère onirique et son pouvoir. Elle indique le chemin sur lequel on se trouve : celui de l’artiste mais aussi le nôtre. Car l’intention de Martine Aballea est double: faire découvrir son univers, bien sûr, mais surtout amener le spectateur à être l’acteur de son expérience esthétique avec l’oeuvre. Rares sont les œuvres d’arts qui offrent, comme le rêve au rêveur, “quelque lumière sur [nous-même]”. Michel Leiris, Nuits sans Nuits.
“J’aime les choses qui existent plus ou moins” déclare l’artiste.
On entre dans Sous bois no. 4 comme dans son propre rêve.
Sous-bois n. 4 est disponible au prêt à l’artothèque.
Partager cet article