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Centenaire Roger Vailland

- temps de lecture approximatif de 6 minutes 6 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

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Né le 16 octobre 1907 à Macy-en-Multien (Oise), Roger Vailland a traversé son siècle sans lui être jamais étranger. Romancier, essayiste, politologue, dramaturge. Journaliste, il a « couvert » la fin de la guerre. Citoyen engagé, un moment tenté par la droite, il a été résistant, communiste (« bolchevik » selon le mythe) avant de devenir « désintéressé » après le XXe congrès du PCUS et la révélation des crimes staliniens. Libertin, il l’a été dans le sens des XVIe et XVIIIe siècles. C’est-à-dire passionné de liberté, pas seulement dans le domaine des mœurs, mais dans celui-là aussi. Vailland a habité dans l’Ain à Chavannes-sur-Reyssouze (en 1944), aux Allymes (à partir de 1951), à Meillonnas (à partir de 1954). Il y meurt le 12 mai 1965.

Les romans à découvrir en priorité :


Drôle de jeu, publié en 1945

Dans la France occupée, quelques hommes (le libertin Marat, le romantique Rodrigue, le naïf Frédéric) jouent au jeu dangereux de la résistance armée et de l’aventure amoureuse, autour d’une certaine Mathilde sans doute sur le point de livrer Marat à la Gestapo. Sous le sérieux du combat engagé contre le nazisme, nul mieux que Vailland n’a montré la part de désillusion assumée avec autant de désespoir que d’enthousiasme




325 000 francs, publié en 1955

C’est la somme que doit se procurer Bernard Busard pour obtenir la gérance d’un snack-bar et ainsi pouvoir épouser Marie-Jeanne, la jeune fille qu’il aime. Il va s’atteler avec un jeune paysan à l’une des presses à injecter de l’usine d’une petite ville jurassienne pour fabriquer sans discontinuité, pendant six mois, des objets en plastique. Sera-t-il assez fort pour tenir jusqu’au bout cette cadence obsédante ? Ce roman au style vif s’efforce de prouver qu’il n’y a pas de salut pour un individu isolé, seule la classe ouvrière organisée pourra améliorer son sort.


La Loi, publié en 1957

La Loi est un jeu qui se pratique avec passion dans toutes les tavernes de l’Italie du Sud. Les perdants, qui subissent la loi, ont le devoir de subir dans le silence et l’immobilité. A Manacore, petit port des Pouilles, la Loi se joue avec autant de cruauté dans la vie que dans les tavernes. L’action dure moins de soixante heures ; la partie se termine avec l’amoralité même de la vie.

[actu]D’autres romans[actu] :

Un Jeune Homme seul, publié en 1951

Pour son quatrième roman (qui est aussi son premier roman écrit dans une perspective communiste), Vailland s’est inspiré à la fois de sa propre adolescence rémoise (le personnage principal, Eugène-Marie Favart, a 16 ans), et de son ami Henri Bourbon, le député communiste de l’Ain (le personnage du militant ouvrier, Madru, cheminot révoqué).


Beau Masque, publié en 1954

Pierrette Amable est une ouvrière de l’usine de textiles du Clusot, une militante communiste et syndicale intransigeante. Beau Masque, un Piémontais réfugié en France, l’aime. Philippe Letourneau, le directeur du personnel de l’usine, également. Des manifestations ont lieu, lors de l’inauguration d’un atelier de « productivité » ; leurs conséquences seront tragiques.


La Fête, publié en 1960

C’est à une fête philosophique que nous convie Vailland, une débauche certes mais tout en raffinements de la pensée. Chez lui, le mot fête résume un art de vivre, une morale… Il s’agit bien plutôt de « faire fête », c’est-à-dire de bien accueillir les événements, les hommes, les choses et de les célébrer par un livre.

- Roger Vailland a aussi écrit de nombreux articles réunis dans deux ouvrages :

Chronique des années folles à la Libération

et Chronique d’Hiroshima à Goldfinger 1945-1965, publiés en 1984 aux éditions Messidor.



- Roger Vailland a écrit des scénarios de films : Les Liaisons dangereuses pour Roger Vadim en 1958 ; Le Jour et l’Heure pour René Clément en 1962. La plupart de ses romans ont été adaptés au cinéma : La Loi par Jules Dassin en 1967 ; La truite par Joseph Losey en 1982.

[actu]Pour aller plus loin dans la connaissance de l’auteur et de son oeuvre[actu]


- Roger Vailland, Subervie, 1970 : Une petite trentaine de contributions (dont Adamov, Hubert Juin, François Bott, Françoise Giroud) ; quelques inédits dont « Le Soleil fou » – nouvelle – ; une biographie de Max Chaleil et une bibliographie très complète comprenant la liste des articles consacrés à Vailland entre 1941 et 1968

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Roger Vailland ou un libertin au regard froid, par Yves Courrière, Plon, 1991

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Roger Vailland, éloge de la singularité, par Christian Petr, Le Rocher, 1995

- Les Cahiers Roger Vailland, édité par Le Temps des Cerises.

- Roger Vailland, le site internet


[actu]Evènements 2007[actu]

Manifestations prévues pour le centenaire

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