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ZOOL FLEISCHER « Zoolitude » (1999)

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - par Civodul

Tendance lourde de la musique de notre époque, le métissage tous azimuts et la porosité entre genres naguère bien définis font débat. Entre jazz et classique, l’hybridation ne date pas d’hier (Gershwin, Ravel, Weill …)

Zool
Zool

Qui plus est les interprètes cultivent une désarmante et insolente polyvalence qui ajoute une dose de flou artistique au tableau. On a entendu Keith Jarret jouer Bach, Duke Ellington arrangea jadis Peer Gynt de Grieg ou Casse-Noisette de Tchaikovksi.

L’enregistrement proposé ici à la (re) découverte joue ainsi sur les deux tableaux. A une base incontestablement jazz Zool Fleischer incorpore de subtils apports de la tradition classique sans avoir l’air d’y toucher. Ambivalences polytonales à la manière d’un Milhaud, harmonies probablement debussystes, réminiscences de Bartok ou ambiances à la Satie. Il n’est pas besoin d’être spécialiste pour percevoir spontanément qu’il y a là-dedans un peu plus que du jazz.

Le ton raffiné et désinvolte séduit, la virtuosité se fait discrète, l’osmose entre les styles épate. Comme font mouche les titres des morceaux malicieusement évocateurs, bonus-sourire bienvenu.

Du grand art.

  • Strange foot
  • La valse en carton
  • Un dimanche à Lausanne
  • Solitude

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