À redécouvrir

Susumu YOKOTA “Grinning cat” (2001)

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - Modifié le 01/07/2016 par Luke Warm

Susumu Yokota est un compositeur japonais peu connu chez nous mais à la discographie impressionnante : plus de trente albums (depuis 1992) sortis principalement sous son nom mais aussi sous les pseudonymes de Anima Mundi, Ebi, Prism, Stevia,… Touche à tout prolifique, d'abord économiste avant de devenir dj house repéré par Sven Väth (il participe à la Love Parade de Berlin en 1993), ce sont néanmoins ces travaux à la croisée de l'ambient et de la musique minimaliste qui sont les plus remarquables.

Son album « Sakura », très influencé par Brian Eno, sorti en 2000 est considéré comme un des albums électroniques de l’année (notamment par le magazine référence qu’est The Wire) et l’un des sommets de sa carrière, tout comme « Grinning cat », sorti l’année suivante (ou « Symbol », 2005).

« Grinning cat » continue le chemin de Susumu Yokota vers plus d’abstraction et vers le minimalisme (à l’image de la pochette) cher à Terry Riley, Philip Glass ou Steve Reich.

Piochant aussi bien dans la musique classique (Flying cat), la house, les musiques traditionnelles japonaises (Fearful dream), la techno (Cherry blossom), les field recordings et même parfois le jazz (Tears of a poet, So red), ses compositions, expérimentales dans leur production mais toujours accessibles à l’oreille la moins avertie, marient boucles de piano (c’était la guitare qui était mise en avant sur « Sakura »), nappes synthétiques, cordes, samples de voix et beats (parfois abstract hip hop comme sur Lapis lazuli).

Etonnamment silencieux (pour un artiste qui éditait au moins un album par an) depuis son dernier album, « Dreamer », sorti en 2012, l’explication de cette absence était en fait liée à son état de santé et à la maladie qui l’a emporté le 27 mars 2015 à l’âge de 54 ans.

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