Robert Pete Williams : When a man takes the blues (1994)

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Robert Pete Williams n’est pas seulement le créateur de Ugly (“Grown So Ugly”) popularisé par Captain Beefheart et plus récemment repris par les Black Keys, il est surtout l’un des plus grand représentants d’un style qui n’en est pas vraiment un : le chant de prisonnier (prisoner’s blues).
Découvert en 1958 au fond du pénitencier d’Angola (Louisiane) par les musicologues Dr Harry Oster et Richard Allen, Robert Pete Williams chante l’injustice, la souffrance et la pauvreté comme personne. Autodidacte (il n’a eu aucun maître) il accompagne sa voix déchirante d’un jeu de guitare complexe, parfois dissonant, donnant à l’ensemble une vibrante sincérité. Emus, les deux musicologues le prennent sous leurs ailes, tout comme, 25 ans auparavant, Alan Lomax avait sauvé Leadbelly du même lieu.
Dans les années 1960 Robert Pete participe à plusieurs festivals revivalistes dont celui de Newport (1964) et l’American blues Festival (1966) lui permettant une relative célébrité en dehors de sa Louisiane natale. Il enregistre un album sur le label Takoma de John Fahey en 1966 puis revient à Baton Rouge. Cette réédition par le label Arhoolie reprend des blues enregistrés entre 1959 et 1960, puis quelques faces enregistrées chez lui dans les années 1970. Même si Robert Pete Williams semble plus apaisé sur ces dernières, l’intensité de son chant donne toujours autant de frissons.

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