Black label

Profound Lore records

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 24/07/2017 par SAMI

Assombrissons un peu ce ciel d’été en rendant hommage à un (black) label faisant feu de tout bois dans un rite païen consistant à adorer des idoles noise, metal, doom. Post et dark, de préférence.

Profound lore
Profound lore

Profound Lore est un label canadien porté par un seul homme, Chris Bruni qui régale depuis 2004, les amateurs de musiques extrêmes. Entendez par là : post-black metal, noise doom metal, dark hip-hop, grindcore et death technique, blackgaze…Autant d’esthétiques musicales rebrousse-poil pour l’auditeur lambda  qui sont pourtant l’occasion de pénétrer dans des univers musicaux passionants et réconciliants bien des chapelles.

Petit tour d’horizon de quelques sorties “éclairantes”sur l’esprit du label.

 

Alcest : le multi-instrumentiste français Neige frappe fort en 2007 avec « Souvenirs d’un autre monde » mêlant à son black metal atmosphérique, folk et guitares shoegaze. Le blackgaze est né. Les fans de Cocteau Twins ont le droit de tendre l’ oreille.

 

 

 

Pallbearer : carton plein pour le label canadien avec l’album de Pallbearer « Foundations of Burden » Le groupe redéfinit le doom en y incluant sonorités metal et prog psyché 70′. Epique et Inédit. Pitchfork se fend d’une chronique dithyrambique.

 

 

Bruit et fureur chez Profound Lore avec quelques sorties “qui grattent” (le musicien bruitiste Prurient par exemple) mais également du post-rock /métal cinématique et ouvert  aux quatre vents avec Sannhet, trio de Brooklyn.

 

 

Profound Lore aime le sludge et le doom élégant. Du noir stylisé, sur papier glacé. Deux groupes aux voix féminines atypiques avec les  bayonnais dark et drone de Monarch! et  les néo (doom) – romantiques de Subrosa.

 

 

Adolescent dans les années 90, Chris Bruni ne choisit pas entre les gros frissons « death » de l’époque (Obituary, Dismember, Cannibal Corpse ) et l’émoi suscité par l’écoute obsessive de  The Cure et New Order. En toute logique, on retrouve sur Profound Lore des saignées death et grindcore dans lesquelles blast beat et growls rivalisent de technicité et de furie sonore (Full of Hell et leur grind proche de Merzbow),  des productions darkwave et goth avec Soft Kill ou du black metal pop et catchy (oui, oui) avec les néerlandais de Gold.

 

Cerise sur le gâteau et ultime preuve de l’éclectisme du label, Chris Bruni  signe en 2016 Dälek pour un album de hip-hop transgenre Asphalt for Eden.  Entre My Bloody Valentine et cLOUDDEAD.

 

 

 

Profound Lore, le bandcamp.

Une interview (en anglais) de Chris Bruni.

 

 

 

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