Le pouvoir des fleurs

Quelques fleurs en musique

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - Modifié le 04/01/2018 par Civodul

De Ronsard au flower power, de Bourvil à Sidney Béchet ... Voici, au coeur de l'hiver, quelques fleurs éparses en musique, sans queue ni tête. Contre la morosité, contre la gerbe. Un petit moment poétique et musical, à lire et écouter avec des lys et sans arrière-pensées. Et sans trop tarder, parce que les fleurs c'est périssable.

Les-fleurs-aiment-la-musique
Les-fleurs-aiment-la-musique

LA FLEUR COMME METAPHORE

Flower Power

Offrir une fleur à un agent de police pendant une manifestation ou glisser une fleur dans le canon d’un fusil …

La fleur fut  le symbole de l’idéologie non-violente des hippies durant les années 1960 et 1970. Le mouvement fut incarné par des groupes de musique tels Jefferson Airplane ou Grateful Dead.

  • De connotation piétiste, la chanson de Grateful Dead évoque poétiquement le grand bouquet mystique imputrescible, formé par autant de fleurs qu’il y a d’âmes, bouquet que le “Maître” rassemblera un jour …

 

 

  • La rose est également l’emblème évident de la jeunesse [de la femme] . Il serait folie de ne pas jouir, ici et maintenant,  de sa fugace beauté. Guillaume Costeley (1530-1606) brode un contrepoint fleuri sur le superbe – et indémodable – poème de Ronsard :

  • Autre variation moderne sur ce thème éternel de l’instant, évanoui sitôt qu’apparu :

  • Avec quoi laverai-je la fleur de mon visage ? La chanson polyphonique de la Renaissance “Con que la lavare ?”  évoque dans une composition madrigalesque nostalgique quelque mal  mystérieux ou tache indélébile. Cliquer ici pour une autre jolie version, revisitée, abrégée, djeune  et ingénieusement bricolée.

 

 

LE BOUQUET ROMANTIQUE

 

  • Une petite gâterie bollywoodienne : la Reine des fleurs (Phoolon ki rani). La joute amoureuse se passe de commentaires :

https://youtu.be/q_Wjy7JbQ9E

Dans la même veine romantico-orientale :

 

  • “Le temps des lilas et le temps des roses est passé, le temps des œillets aussi.” Mélodie du doux regret, composée par Ernest Chauson. Ecouter l’émouvante version, sobre et vibrante, du grand baryton Gérard Souzay :

 

  • Datant de 1926 le tube de Berthe Silva, larmoyant à souhait, n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa beauté (Il apparait ici dans une version facétieusement égayée par Charlie Chaplin) :

 

  • Extrait du film The sound of music (la mélodie du bonheur) une chanson dédiée à la petite fleur des montagnes. Le papa , un peu las, après s’être fait prier un peu, pousse, de sa belle voix virile de baryton, la chansonnette  à sa marmaille fascinée :

https://youtu.be/mMuTDdWXbNo

 

POUR RIRE

L’insurpassable Bourvil présente à sa bonne amie Marguerite  un bouquet bobbylapointesque :

 

  • Monique la renoncule par un chanteur sans renom et sans recul, qui ne craint pas le ridicule :

 

  • Un duo de slam floral avec Jean Delescluse et Elise Caron, sur texte de Jacques Rebotier

 

QUELQUES FLEURS EN VRAC

 

  • Quand les tournesols se mettent en marche, avec Yoko Ono   :

 

  • Un duo, extrait de l’opéra de Leo Delibes : Lakmé, avec deux voix de l’est somptueuses (et incompréhensibles mais heureusement sous-titrées en français) :

https://youtu.be/Vf42IP__ipw

 

 

  • Les Chantefleurs sont un recueil de poésies de Robert Desnos mis en musique par Jean Wiener en 1957. Chaque court poème est consacré à une fleur dans un portrait malicieux et évocateur. Les textes sont joliment illustrés par la musique minimaliste, spirituelle et parfois parodique de Wiéner. Capucine, géranium, bégonia … en une gerbe bigarrée et poétique.

Parmi ce bouquet me revient le souvenir d’une fleur. Une fleur qui me rappelle quelque chose. Mais j’ai oublié.

https://youtu.be/Lq_cZZHdXb8?t=18

 

 

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