Joseph Woelfl – sonates pour pianoforte op. 54 & 27

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Nous sommes dans la première décennie du XIXème siècle, une époque de transition : la Révolution française est achevée mais n’a pas encore produit tous ses effets en Europe ; la littérature allemande est déjà romantique ; la musique n’est plus vraiment classique ; le piano moderne n’existe pas encore, mais depuis une cinquantaine d’années le pianoforte s’est imposé permettant des nuances et des contrastes inconnus du clavecin et des précédents instruments à clavier. Mozart vient de mourir, Joseph Haydn est considéré comme le plus grand compositeur vivant ; Beethoven s’avance dans la surdité – et le génie.

Mais la musique ne se limite pas à ses génies. De grands talents les côtoient, comme Joseph Woelfl, né à Salzbourg 17 ans après Wolfgang Amadeus Mozart, élève du père de Wolfgang et du frère de Joseph Haydn, rival de Beethoven comme virtuose du piano à la fin du XVIIIème siècle. il s’installe à Paris en 1801, puis à Londres en 1805, où il joue un rôle éminent dans la vie musicale comme pianiste et comme compositeur de tous les genres (y compris l’opéra), même si c’est au service de son instrument qu’il compose les oeuvres qui resteront après sa mort prématurée en 1812, et qui continueront à être jouées pendant plusieurs décennies avant de tomber dans l’oubli pour plus d’un siècle.

C’est à partir de 1978 que la pianofortiste française Laure Colladant s’est vouée à faire redécouvrir Joseph Woelfl, lui consacrant 7 disques enregistrés sur un pianoforte contemporain du compositeur.

Ce disque en fait partie ; il regroupe 4 sonates composées à Paris ou à Londres, petits chefs d’oeuvre qui donnent l’impression de découler naturellement de l’instrument et nous offrent une poésie profonde, pleine d’élégance et de nostalgie, mais qui ne sont pas dénuées d’une rigueur classique qui les charpente. Des oeuvres de leur époque, pré-romantiques, bien loin de la virtuosité gratuite, dont il faut goûter le charme comme celui d’un automne ensoleillé.

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