Gerling "Children of telepathic experiences" (2000)

Il n’y a aujourd’hui plus de débat sur la place de l’Australie sur la carte de l’electro. Relayés notamment en France par le label Kitsuné, des labels comme Modular ont su imposer un bon nombre de noms (The Presets, Van She, Cut Copy, Ladyhawke, Bumblebeez…) dont le point commun est d’exceller dans un mélange à la fois imaginatif et efficace de pop/rock et d’electro. L’album fondateur de cette émergence reste le virtuose (et unique ?) « Since I left you » de The Avalanches. Pourtant, cette même année (2000), Gerling faisait paraître son premier album, « Children of telepathic experiences » après 7 années consacrées à l’indie-rock. Ce 1er album marque un vrai tournant pour le trio de Sydney qui, après le départ de son guitariste initial, se plonge tête la première dans l’electro et enrichit son univers à l’aide de samples, boîtes à rythmes ou synthés. Les 16 plages du disque alternent donc quasi-pastiche de Pavement (les singles « Bachelor pad », « Death to the apple gerls » et « Ghost patrol », qui datent de 1998 et 1999), plages instrumentales et électroniques (« I heard an echo of a cobra’s bite ») et titres electro-pop (« Destructor 4000 »). Cet album ne réussit pourtant pas la fusion complète dans un même morceau de rock et d’electro, se contentant de se faire juxtaposer les genres, mais pose tout de même, notamment avec les titres « Meet you @ karate » ou « Artschool canyon », les bases d’un electro-rock (qu’on l’appelle new rave, chillwave, disco-punk…) qui inspirera bien au-delà des frontières australiennes (Cansei de Ser Sexy,…).

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