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Ivo MALEC : Oeuvres pour orchestre et formations de chambre (1999)

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - Modifié le 27/01/2024 par GLITCH

A l’instar du précurseur Edgard Varèse, Ivo Malec est de ces musiciens qui ont cherché à restaurer la dimension plastique, énergétique, de la musique.

Oeuvres pour orchestre et formation de chambre
Oeuvres pour orchestre et formation de chambre

En 1955, Ivo Malec s’immerge dans ce laboratoire du son qu’est le GRM, avide de territoires nouveaux. C’est ici que s’élabore, en studio, la musique « concrète » puis électroacoustique, qui fait du son, de tous les sons possibles, la matière d’œuvres d’un nouveau genre .

Comme dans Week-end, sorte de rituel tibétain pour drone métallique, ou dans les souffles bruissants et énigmatiques de Dahovi

 

Mais Malec ne se limite pas au travail sur bande magnétique ou pour électronique. Son catalogue comprend aussi des pièces pour instruments et des œuvres mixtes. Musique soliste, de chambre, pour ensemble, pour orchestre, avec voix… dont un coffret paru chez Motus en 2000 offre une superbe sélection.

Voir au catalogue de la BML

L’expérience électroacoustique participe de la dynamique de ces pièces instrumentales auxquelles Malec transpose des techniques de studio : filtrage, montage, altérations, ruptures et boucles. Cet idée chère au musicien, de “studio instrumental”, se retrouve notamment dans Sigma, monument varésien, fait de variations de dynamique et de texture, du bloc au grain, de l’onde au volcan.

 

Cette sensualité nerveuse se retrouve dans les œuvres vocales, comme Vox Vocis, théâtre vocal délicat et explosif, bouffon et dramatique où voix et instruments s’épousent et s’opposent…

Comme le résume parfaitement le musicologue Franck Langlois :

« La musique d’Ivo Malec est hérissée, scandée même, de ritualités aussi intimes qu’organiques : par sa véhémence, le surgissement du son agrippe l’attention de son auditeur ; par son omniprésence (même dans les pages instrumentales ou orchestrales), la vocalité prédomine, (…) ; enfin, par sa puissance, le rythme est la métaphore de l’irrépressible pulsion vitale qui meut Ivo Malec en chacune de ses œuvres »

→Les enregistrements d’oeuvres de Malec disponibles à la BML, à découvrir ici.

 

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