À redécouvrir

ADD N TO (X) “Add Insult To Injury” (2000)

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 31/01/2024 par pj

Cela va mieux en le disant, cette rubrique est bien sûr une invite à la redécouverte d'un disque singulièrement remarquable à nos yeux, et à nos oreilles de surcroit. C'est aussi, bien entendu donc, l'occasion de retrouvailles avec un(e) artiste ou un groupe mésestimé(e).

Nous sommes en 2014 et la téléportation n’est toujours pas une réalité. Les tribulations cosmiques concoctées par ces assembleurs de nuées nous offrent une alternative foutraque, avec Theremin, Moog et Mellotron pour véhicules privilégiés. Petit retour sur les trajectoires azimutées de ces trois olibrius, puisque Add N To (X) n’a jamais eu l’heur de rencontrer une attention véritable.


Une premier disque Vero Electronics (1996) passe à peu près inaperçu. Le second On The Wires Of Our Nerves, frappe déjà les esprits notamment grâce à sa pochette illuminée et ses ritournelles passées à la moulinette.


Avec Avant Hard sorti en 1998 le groupe semble avoir atteint l’équilibre entre élucubrations et expérimentations. Le clip de Metal Fingers In my Body permet aux trois coquins désormais sortis de leur cabinet noir d’obtenir une visibilité publique et critique.

Le bug de l’an 2000 n’aura pas lieu et Add Insult To Injury est alors le quatrième album de ce trio de doux dingues, dont la musique synthétique, clinique et ludique, est jusque-là synonyme de capharnaüm. Ici les angles sont arrondis et l’inconfort relatif est redessiné, même si la saturation est préférée à la précision. Le rétro futurisme de Add(n) to x sonne peu ou prou comme la rencontre de Jean-jacques Perrey avec Throbbing Gristle, de Wendy Carlos avec Stereolab. Entre electro-clash et glam robotique, ces jerks sombres semblent avoir été composés pour un hypothétique film de science-fiction.

Un ultime album, Loud Like Nature, permet au groupe de quitter la scène la tête haute, sans révérence.

En parallèle et somme toute logiquement, Barry 7 collectera sur deux compilations, Barry 7’s Connectors, une série de perles estampillées Library Music. Ann Shenton poursuit avec son projet Large Number, avec notamment un passage à Nuits Sonores en 2007 aux arômes de vodka et de marshmallow.

 

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