1960-2010 : le Musée Malartre célèbre son jubilé

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Inauguré en mai 1960, le musée de l’automobile Henri Malartre fête en 2010 son cinquantième anniversaire. Au programme : rallyes et démonstrations pour faire partager au grand public et aux passionnés le formidable patrimoine automobile conservé par le musée. Retour sur cinquante ans d’existence…



Sommaire

1. Histoire du musée

- Aux origines : Henri Malartre
- Sauvegarder et valoriser le patrimoine automobile ancien
- 1960 : le musée Malartre est né !
- 1972 : le musée devient municipal
- Un projet avorté : le Musée international des transports et de l’automobile

2. Le musée aujourd’hui

- Un musée en quête d’un nouveau public
- Le musée Malartre n’est pas à vendre !
- Découvrir les collections du musée
- Des rendez-vous à ne pas manquer

3. L’automobile à Lyon

21. Histoire du musée2

Aujourd’hui musée de la Ville de Lyon, c’est d’abord grâce à la passion d’un collectionneur, Henri Malartre, que ce temple de l’automobile ancienne a vu le jour.

[actu] Aux origines : Henri Malartre (1905-2005)[actu]

Avant de collectionner et de restaurer des voitures anciennes, Henri Malartre commença par… les démonter ! En 1928, il découvre l’atelier d’un homme qui démolit les vieilles voitures pour récupérer les métaux et vendre des pièces de récupération. Son esprit d’entreprise lui souffle qu’

“il y avait certainement une place pour une récupération plus rationnelle des pièces détachées”. Il se met à l’ouvrage dans une petite cour de la rue Grillet, dans le 7e arrondissement de Lyon, avant de louer un local route de Vienne. Il achète et démonte de vieilles voitures, nettoie et trie les pièces détachées qui font le bonheur des garagistes et des bricoleurs. L’entreprise rencontre un beau succès et se développe peu à peu sur de nouveaux terrains rue Berthelot.

Mais voilà qu’en mars 1931, Henri acquiert une Rochet Schneider de 1898. La vieille voiture pique sa curiosité : après un bref décrassage, elle accepte même de démarrer ! Séduit, notre homme décide de la conserver et de la restaurer… c’ést le début d’une grande collection et d’une passion qui restera intacte jusqu’à sa mort en 2005, à près de cent ans.

Arrive la Deuxième Guerre mondiale. Alors que la Résistance se met en place, Henri Malartre s’investit dans la section… “transports”. Il dissimule sa collection de voitures, composée alors de 17 véhicules anciens, à Saint-Barthémèly-de-Beaurepaire. Arrêté, torturé et déporté à Buchenwald, il revient à Lyon plus mort que vif après la Libération.. Il reprend son activité (le démontage d’automobiles) après avoir reconstruit les locaux entièrement rasés avenue Berthelot, et continue quelques années plus tard l’agrandissement de sa collection. Il y inclut aussi des motos et bicyclettes d’autrefois, des mascottes, plaques de vélos, affiches, catalogues…

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Rochet-Schneider 1898
(© Musée Malartre)
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Atelier de montage ou _ de réparation de voiture
(Fonds Sylvestre, BML)

[actu]Sauvegarder et valoriser le patrimoine automobile ancien[actu]

Les automobiles ainsi collectées s’amassent peu à peu dans l’atelier. En 1956, Henri fonde l’association des Amateurs d’Automobiles Anciennes avec son frère Jean, Paul Melot (alors directeur de la centrale électrique de Jonage), son ami de jeunesse Philippe Ville et l’historien Lucien Loreille. L’association, “dont le sigle à lui seul préfigurait l’étonnement qu’allait susciter nos premières sorties : A ! A ! A !”, a pour but la “conservation de tous véhicules anciens et le groupement amical de personnes s’intéressant aux origines de l’automobile et du cycle”. Les 3A, précurseurs dans la sauvegarde des véhicules anciens en France, se lancent dans l’organisation de sorties, d’expositions et de rallyes comme le Rallye “Belle époque” créé à Lyon en 1958.
C’est avec leur aide qu’Henri Malartre organise sa première exposition en 1957. Il profite de l’inauguration de ses nouveaux locaux pour y mettre en scène une soixantaine d’anciennes automobiles de sa collection, recréant l’ambiance du salon de l’auto de 1905 (l’année de sa naissance). Le nouveau maire de Lyon, Louis Pradel, est enthousiasmé et le prie de prolonger l’exposition le temps de la foire de Lyon.

[actu]@[actu] Les AAA : historique sur le site web du club
L’Amateur d’automobiles anciennes : revue destinée aux adhérents du Club des Aaa , consultable au 4e étage de la BM de la Part-Dieu

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[actu] 1960 : le musée Malartre est né ![actu]

Les animations autour de l’automobile ancienne rencontrent un franc succès. Mais la collection d’Henri Malartre devient de plus en plus encombrante, tant et si bien qu’il se met à la recherche d’un local susceptible de l’abriter. Après avoir visité plusieurs usines désaffectées, il apprend la mise en vente du château de Rochetaillée-sur-Saône, à une quinzaine de kilomètres de Lyon. Sa femme et lui tombent sous le charme des lieux. C’est décidé, le château abritera les époux et la collection Malartre ! Un choix coûteux qui l’oblige à céder ses grands magasins et ateliers de l’avenue Berthelot pour rembourser ses dettes. Mais quand on aime…

Prenant possession des lieux en novembre 1595, Henri Malartre fait installer les grandes dames dans les salles même du château. Dévêtues de leur carrosserie et de leur moteur, c’est le châssis à nu qu’elles sont hissées dans le bâtiment avant d’être méticuleusement remontées. Deux halls seront construits ultérieurement dans le parc du château (hall Gordini et hall Louis Pradel) pour abriter les véhicules les plus récents, les voitures de course et ainsi que quelques véhicules de transport en commun.
L’inauguration du musée a lieu le 31 mai 1960. Henri Malartre vient de donner naissance au tout premier musée de l’automobile de France. Son succès est foudroyant. Sous la direction de son créateur, le musée attirera jusqu’à 160 000 visiteurs dans les années soixante-dix. Il compte alors plus d’entrée que tous les musées de Lyon réunis !

Pour en savoir plus sur le château :
[actu]@[actu] Le château de Rochetaillée-sur-Saône sur Wikipédia
Notes pour servir à l’histoire de l’église de Lyon. La Mansion de Rochetaillée, Jean Beyssac, Lyon, 1907
Rochetaillée à travers les âges Fernand Lacroix, 1977

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Salle des premiers progrès-
(© Musée Malartre)
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Château de Rochetaillée
(Wikimedia Commons)

[actu] 1972 : Le musée devient municipal [actu]

En 1972, Henri Malartre décide de se séparer du musée en raison de la santé fragile de son épouse. Louis Pradel, alors maire de Lyon et lui-même passionné de voitures, propose le rachat du château et de la collection par la Ville de Lyon. L’ensemble est acheté aux Malartre… en viager ! [1] Le contrat accorde au couple Malartre la jouissance de locaux d’habitation dans le château, afin qu’Henri ne soit pas séparé de ses “belles”.

[actu]¤[actu] Le long viager du musée Malartre, article paru dans Lyon capitale n°549 du 29/11/2005

Si Louis Pradel entretient d’excellentes relations avec Henri Malartre, il n’en est pas de même avec son successeur, Francisque Collomb, élu maire de Lyon en 1976. Dès l’année suivante, Henri décide de quitter ses fonctions officielles, estimant que la Ville n’investit pas suffisamment dans le musée. [2]. Un nouveau directeur est nommé en 1978. Mais Henri Malartre réside toujours au château de Rochetaillée et les relations entre les deux hommes sont très tendues. La situation s’améliore enfin avec l’arrivée de Michel Noir à la tête de la Mairie en 1989, comme en témoignent les articles parus à l’occasion des 30 ans du musée :
“Le maire de Lyon au côté d’Henri Malartre, c’est une image qu’on avait oubliée depuis l’époque de Louis Pradel. On sait que Francisque Collomb avait choisi comme directeur du musée le fils de son chauffeur. L’ancien maire a sans doute pris des décisions plus judicieuses. Celle-ci eut pour effet de détériorer à tel point les relations entre Henri Malartre et la mairie qu’on en arriva à un procès. La ville fut condamnée…! [3] C’est aujourd’hui de l’histoire ancienne et le musée commence à se relever d’une gestion désastreuse qui a fait fondre les bataillons de ses visiteurs. Un directeur compétent vient d’être nommé et des projets d’animation sortent des cartons. Il reste encore à persuader l’adjoint à la culture que le musée Henri-Malartre constitue bien un patrimoine culturel de la première importance.”

[actu]¤[actu] Trente bougies pour le musée Henri-Malartre, un article de Jean Perilhon paru dans Le Tout Lyon et le moniteur judiciaire du 1er juin 1990. Article reproduit dans les Dossiers de presse de la bibliothèque municipale de Lyon :
Quelques musées de la région Rhône-Alpes : articles de presse, 1975-1992

[actu]Un projet avorté : le Musée international des transports et de l’automobile [actu]

Paul Berliet souhaitait exposer au musée Malartre des voitures et camions Berliet, la Fondation Marius Berliet ne bénéficiant pas d’un lieu d’exposition pour ses véhicules. Dans ce but, un projet d’agrandissement du musée Malartre est développé en 1982. On prévoit de créer plusieurs halls modernes dont un grand bâtiment de béton tout contre le château, intégrant des grands parkings, une salle de cinéma… d’après Henri Malartre, il est même question d’installer un funiculaire entre la route nationale et le château ! Le réaménagement des lieux doit aboutir à la transformation du musée Malartre en musée des transports, mais le gigantisme du projet soulève l’opposition des élus du canton et de certaines personnalités à l’instar de Paul Bocuse, installé de l’autre côté de la Saône à Collonges.
L’idée d’un agrandissement abandonnée, on se penche sur la possibilité de créer un musée des transports à Lyon même. En 1985, un nouveau projet prévoit ainsi d’utiliser la halle Tony Garnier pour abriter la collection Berliet et André Mure envisage même de vider le domaine de Rochetaillée pour installer la collection de voitures dans les anciens abbatoirs : “on déménagerait Rochetaillée au profit de Gerland”, commente un article de Lyon Matin du 30/03/1985, en vue de créer un “Musée international des transports et de l’automobile”. Un livret édité en 1985 par les Amateurs d’Automobiles Anciennes et les Amis du Musée Henri Malartre critique vivement ce projet. Celui-ci est abandonné à son tour.

Les joyaux de Rochetaillée doivent-ils disparaitre : seront-ils exilés à la halle Tony-Garnier (anciens abattoirs de Gerland) ?
- Le livret récapitule l’historique du musée et propose des plans, croquis et articles de presse relatifs à ce projet.
[actu]¤[actu] Voir aussi le dossier de presse Quelques musées de la région Rhône-Alpes : articles de presse, 1975-1992

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Pour en savoir plus sur Henri Malartre :

Coup d’œil dans mon rétroviseur, Henri Malartre, 1989
- Une lecture des plus agréables qui permet de découvrir l’homme, son parcours et sa personnalité hors du commun.

22. Le musée aujourd’hui 2

Cinquante ans plus tard, le musée d’Henri Malartre continue son chemin sous la direction de Bernard Vaireaux. Labellisé Musée de France, il est reconnu pour la qualité de ses collections, dont le point fort est certainement les “ancêtres” (automobiles avant 1914), qui sont des pièces rares voir uniques. Mais le musée souffre depuis plusieurs dizaines d’années d’une perte d’attractivité…

[actu]Un musée en quête d’un nouveau public[actu]

Passée la grande gloire des années soixante et soixante-dix, le musée voit peu à peu sa fréquentation baisser. De 160 000 visiteurs en 1978, 115 000 en 1987, le nombre de visiteurs est passé sous la barre des 40 000 en 2006, avec un public essentiellement constitué de scolaires.
Les raisons de cette perte d’attractivité sont sans doute multiples : locaux vieillissants, manque d’espace pour accueillir les nouvelles acquisitions (faute de place, une partie des collections est stockée à quelques kilomètres du musée), budget de fonctionnement, défaut de communication, augmentation de la concurrence – s’il fut le premier musée automobile créé en France, il en existe aujourd’hui plusieurs dizaines-, éloignement géographique, évolution des goûts du public… Malgré les efforts de l’équipe en place et l’investissement des associations et clubs locaux dans la vie du musée, celui-ci peine encore à reconquérir le public.

[actu]¤[actu] Fréquentation des musées de France. Museostat 2008 (pdf)
[actu]¤[actu] Fréquentation touristique 2008 : Les sites de plus de 10 000 visiteurs – Evolution 2000-2007, Rhône-Alpes tourisme (pdf)

Le musée Malartre n’est cependant pas le seul musée automobile à se trouver en difficulté, comme l’indique le rapport sur les musées et le patrimoine automobile de France publié en 2007 par la Direction des Musées de France : “La baisse de la fréquentation que l’on observe depuis un certain temps dans les musées a pu entraîner la fermeture de certains établissements, provoquant un climat de morosité dans le milieu, et plusieurs fermetures spectaculaires en 2006, dont notamment celle du musée “Le patrimoine du Sapeur Pompier” à Savigny-les-Beaune. (…) La situation difficile des musées automobiles a conduit la FFVE (Fédération française des véhicules d’époque) à créer en son sein un “collège des musées”. [4]

[actu]¤[actu] Musées et Patrimoine automobile en France (pdf). Rapport par Rodolphe Rapetti, Conservateur général du patrimoine, adjoint au Directeur des Musées de France. Ministère de la culture et de la communication, mars 2007
[actu]@[actu] Site web de l’AMAF (Association des musées automobiles de France)
[actu]@[actu] Site web de la FFVE (Fédération française des véhicules d’époque)
[actu]@[actu] Site web des Amis des musées automobiles

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Bugatti Type 49
(© Musée Malartre)
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Citroen 5HP torpédo
(© Musée Malartre)

[actu]Le musée Malartre n’est pas à vendre ![actu]

Un article paru dans le Progrès du 3 janvier 2010 annonçait une possible cession du musée par la Ville de Lyon pour des raisons d’économie budgétaire. Information sitôt démentie par le maire de Lyon sur le site Lyonmag.com. Si la vente du Musée Malartre n’est pas à l’ordre du jour, une expertise des automobiles va bientôt être menée par la société Artcurial.
Quel avenir pour le Musée Malartre ? Citons les propos de Gérard Collomb : “Il y a une réflexion au sein de l’équipe pour une restructuration car ce musée n’est pas aussi fréquenté qu’il le devrait. La plupart des visiteurs sont des scolaires, et en quelque sorte c’est nous qui finançons leur visite. Il faut que la Ville de Lyon se dote maintenant d’un site de renommée nationale”. C’est tout ce que nous souhaitons au musée Malartre, qui témoigne du riche passé de l’industrie automobile lyonnaise et s’inscrit de fait comme un élément incontournable du patrimoine de l’agglomération.

[actu]¤[actu] Musée de l’Automobile : la ville pourrait s’en séparer, article de Sophie Majou paru dans Le Progrès – Lyon, 3 janvier 2010, p. 8. Consultable dans Europresse (accès dans les bibliothèques du réseau BML)
[actu]@[actu] Le Musée Malartre n’est pas à vendre !, déclaration de Gérard Collomb sur le site Lyonmag.com

Si la Ville de Lyon n’a jamais clairement envisagé la vente de la collection Malartre, il fut toutefois question d’en confier la gestion à une société privée. Ainsi, en 1998, l’adjoint à la culture de la Ville, Denis Trouxe, avait cherché à recruter un concessionnaire privé, qui pourrait utiliser les moyens de la concurrence et développer des activités annexes pour redynamiser le musée. Mais l’appel d’offres n’avait finalement pas trouvé preneur. Raymond Barre, lors d’un passage dans la commune en 2000, avait lui aussi plaidé pour la privatisation de la gestion du musée.

[actu]¤[actu] Il faut sauver le Musée Henri Malartre, Le Progrès, 19 mai 1997
[actu]¤[actu] Patrimoine : la Ville de Lyon envisage de privatiser le musée de l’automobile. Le musée Malartre pourrait se transformer en “tacot-land”, Anne-Caroline Jambaud, Lyon Capitale, 14 janvier 1998
- Articles consultables dans la base Dossiers de presse Rhône-Alpes (fichiers pdf accessibles uniquement dans le réseau BML)
[actu]¤[actu] Raymond Barre souhaite la privatisation du musée Malartre, Bruno Riou paru dans Le Progrès, 1er juillet 2000. Consultable dans Europresse

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Koehler Escoffier 1000 Monn
(© Musée Malartre)
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Hispano 001
(© Musée Malartre)

[actu] Découvrir les collections du musée[actu]

Le musée de l’automobile propose une collection en trois volets, environnée d’affiches et d’accessoires :
- Les voitures de 1890 à 1970,
- Les motos de 1903 à 1955
- Les cycles de 1818 à 1960

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Copie de Coste tricycle
(© Musée Malartre)
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De Dion-Bouton Populaire 19
(© Musée Malartre)

Le château abrite sous ses hauts plafonds les modèles les plus anciens de la collection, ainsi les cycles et les motos. Les deux halls au fond du parc accueillent la suite de la visite chronologique (1905 à nos jours), ainsi que des expositions thématiques (voitures de course, transports en commun lyonnais). En vue du cinquantenaire, l’équipe du musée a repensé les halls Gordini et Louis Pradel. Un nouvel espace pédagogique a été inauguré en septembre 2009 : il permet de se familiariser avec la technique (moteurs…) et son évolution à travers les époques.
[actu]¤[actu] Du nouveau pour le musée Malartre : le musée de l’automobile réorganise sa visite en prévision de son 50e anniversaire, Le Progrès du 19 avril 2008.

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Espace pédagogique
(© Musée Malartre)
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Espace pedagogique
(© Musée Malartre)

La collection d’automobiles, constituée par Henri Malartre et occasionnellement enrichie par le musée, est particulièrement originale. Elle abrite une vingtaine de modèles uniques et de nombreuses pièces rares, comme l’omnibus Scotte à vapeur, la voiture Hugo en osier de 1897, le char à bancs Laspougeas de 1896…
On peut y admirer plusieurs véhicules de constructeurs lyonnais, comme la première automobile à pétrole construite par Edouard Rochet et Théo Schneider en 1895 dans leur atelier de la place Saint-Pothin. Sont aussi représentés La Buire, Berliet, Cottin-Desgouttes, Luc Court et plus récent, De la Chapelle.
La collection compte aussi plusieurs véhicules ayant appartenu à des célébrités : la papamobile (une Renault espace utilisée par le pape lors de sa venue à Lyon en 1986), la Packard décapotable d’Edith Piaf, la Mercedes de parade d’Hitler, l’Hispano Suiza de De Gaulle, et quelques voitures de course (Gordini, Luc Court, Mac Laren).
Les dernières pièces entrées dans la collection (sous forme de dons) sont une Rochet-Schneider (Lyon) de 1909 et une voiture Renault-Alpine A 310 V6 de 1979.

Automobiles françaises : collection du Musée Henri-Malartre Lyon-Rochetaillée , Bernard Vaireaux, Christophe Magnette, Lyon : EMCC, 2005
La conquête de l’automobile = The conquest of the motorcar : regard sur le Musée Henri Malartre à Rochetaillée-sur-Saône, texte de Rodolphe Perrin ; photogr. de Nigel Heed, Lyon : Ed. Rousselière, 2000 (édition bilingue français-anglais)

A côté des modèles en taille réelle, le musée consacre un espace aux miniatures de véhicules anciens. Elle conserve notamment l’intégralité des modèles de la marque R.A.M.I. (Rétrospectives Automobiles Miniatures), créée en 1958 par Raymond Jarry, Henri Malartre (lui-même) et monsieur Koch (d’où le nom de l’entreprise, “JMK”). Les modèles de la marque – une quarantaine, réalisés entre 1958 et 1969 – sont inspirés de la collection d’Henri Malartre et suscitent encore aujourd’hui un grand intérêt de la part des collectionneurs.
Le musée réalise actuellement une nouvelle vitrine consacrée aux marques de miniatures automobiles qui se sont inspirées de RAMI.

[actu]¤[actu] En France, Lyon fait figure de place forte de la miniature auto, article paru dans le Progrès du 2 décembre 2009, à consulter sur Europresse
[actu]@[actu] Historique de la marque sur mesminiatures.com
[actu]@[actu] Site web Rami by Jmk
[actu]@[actu] Site web de l’Association Rochetaillée miniatures

Pour en savoir plus… une visite s’impose !
Musée Malartre

A noter : selon la nouvelle politique de tarification des musées de la Ville de Lyon, l’entrée est gratuite pour les moins de 26 ans, les personnes handicapées et leur accompagnateur sur l’ensemble des collections permanentes. (source : Le Progrès 32-11-2009)

[actu]@[actu] Site web du Musée Malartre : présentation des collections, informations pratiques, calendrier des manifestations…

[actu] Des rendez-vous à ne pas manquer[actu]

A l’occasion de ses 50 ans, le musée Malartre participe à plusieurs manifestations dans la région :

- Grand Prix de Lyon. Rallye de Brignais à Rochetaillée-sur-Saône en automobile et motocyclettes de 1880 à 1940, organisé par les Amis du vieux Brignais, le Musée Malartre et le club des 3A le dimanche 9 mai 2010.

- Jubilé du Musée Malartre. Rassemblement de véhicules de collection à Lyon et Rochetaillée les 5 et 6 juin 2010

- Epoqu’Auto, salon incontournable d’automobiles et de motos anciennes organisé par le club des Amateurs d’Automobiles Anciennes à Lyon. Edition 2010 (32e du nom) du 5 au 7 novembre 2010 à Eurexpo. Voir la présentation du salon sur Millénaire 3

Un calendrier complémentaire est en cours de validation. A surveiller sur le site web du musée Malartre.

PDF - 2.3 Mo
Programme 50 ans
Musée Malartre

Autres évènements :

- Rallye Charbonnières les Bains Historique. Ce Rallye de régularité organisé par l’association LA ROUE est ouvert aux véhicules de 1935 à 1980. Edition 2010 : 10 & 11 avril entre Charbonnières les Bains et Rodez.

- En projet (à confirmer) : 5e Rassemblement de Véhicules, Matériel et Miniatures de Pompiers et de Secours dans le parc du Musée Henri Malartre le 18 avril 2010, organisé par l’association Rochetaillée Miniatures (source : Bulletin municipal de Rochetaillée 2010)

Trouver d’autres manifestations :
- Le site Passion automobile et le site rhônalpin Retro-actifs proposent chacun un calendrier des manifestations autour des automobiles anciennes.

La région compte de nombreux clubs et associations de férus d’automobiles anciennes : le Comité Lyon automobile et l’Association des Amis du musée Henri Malartre qui participent notamment à la vie du musée de l’automobile, l’association La Roue, les Pétroleuses beaujolaises, le Club des véhicules anciens de Grenoble, l’association La Traction Rhône-Alpes, les Vieux volants ardéchois, le Club des amateurs d’anciennes Renault lyonnais
Pour découvrir les clubs de la région, voir les annuaires des sites Auto-collection et Rétro-actifs
Voir aussi Associations référencées au Journal Officiel : Rhône

23. L’automobile à Lyon2

Lyon a été une place forte de l’automobile au début du XXe siècle. Près de cent-cinquante marques de véhicules y ont vu le jour ! Berliet, Rochet-Schneider, La buire, Cottin-Desgouttes… certains constructeurs ont marqué leur époque, d’autres sont tombés dans l’oubli.

Pour en savoir plus sur l’industrie automobile lyonnaise :

La grande aventure automobile lyonnaise, Pierre-Lucien Pouzet ; préface de Dominique Perben, Paul Berliet, La Taillanderie, 2006
Lyon, capitale de l’automobile : lieux de mémoire , Lyon, EMCC, 2005 (Des itinéraires qui racontent un patrimoine)

Sur le web :

[actu]@[actu] Les très riches heures de l’automobile lyonnaise
- Un Point d’actu publié en 2007 lors de l’exposition de la fondation Marius Berliet à la bibliothèque municipale de Lyon. L’article présente de nombreuses références bibliographiques sur l’industrie automobile à Lyon, les constructeurs lyonnais et la fondation Marius Berliet.

Quelques marques lyonnaises emblématiques auxquelles le site gazoline.net consacre un article :
[actu]@[actu] Audibert & Lavirotte, au bonheur des gones
[actu]@[actu] Barron-Vialle, entre luxe et autocar
[actu]@[actu] Berliet, champion du poids lourd
[actu]@[actu] Cottin-Desgouttes, l’innovation d’abord
[actu]@[actu] François Pilain, ou l’art de se faire déposséder
[actu]@[actu] La Buire, moteur d’innovations
[actu]@[actu] Luc Court, le génie lyonnais
[actu]@[actu] New-Map, du deux-roues au microcar
[actu]@[actu] Rochet-Schneider, coup de blues dans le lyonnais
[actu]@[actu] Vermorel, touche-à-tout de génie
[actu]@[actu] Voir aussi : Fournier-Marcadier et leurs voitures de sport en kit

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Voiture Berliet modèle 944
(Fonds Sylvestre, BM Lyon)
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Femme habillée pour un voyage en voiture
(Fonds Sylvestre BML)

[1] Montant de l’opération pour la Ville : 3 millions de francs de l’époque (environ 2,3 millions d’euros) et une rente viagère de 24000 francs réévaluée chaque année. En 2008, la rente viagère se montait à 56 514,36€ (montant annuel), selon le Compte administratif de la Ville de Lyon

[2] Henri Malartre voulait construire un bâtiment supplémentaire dans l’enceinte du château en vue d’abriter 34 automobiles Berliet, que Paul Berliet souhaitait exposer au musée, ainsi que 9 Grégoires proposées par le constructeur. Le financement du bâtiment lui fut refusé : la collection Grégoire partit dans un autre musée et Paul Berliet conserva ses véhicules.

[3] La Ville de Lyon est condamnée à rétablir lisiblement le nom de Malartre sur le panneau indicateur du musée, conformément au contrat (il y avait été inscrit en tout petits caractères)

[4] dont fait partie Bernard Vaireaux, le directeur du musée Malartre. “L’objectif de ce collège est d’apporter un “soutien effectif” aux musées, reposant notamment sur “l’encouragement aux collectivités pour aider les musées en facilitant, par exemple, la programmation de leur visite dans les voyages scolaires, les programmes touristiques du troisième âge et auprès des comités d’entreprise”, ainsi que le “soutien de tous les clubs, adhérents ou non à la Fédération, pour qu’ils s’associent pleinement à la vie des musées.” Il s’agit donc d’une approche se situant sur le plan strictement technique et logistique, qui répond d’ailleurs à la difficulté souvent signalée par les musées automobiles d’être ignorés ou “mal placés” dans les différents supports de communication touristique ou culturelle.”. Extraits du Musées et Patrimoine automobile en France

Automobile, Constructeurs lyonnais ? Voir

Origine des plaques d’immatriculation, Lyon Voir

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