Lectures estivales 2008

- temps de lecture approximatif de 21 minutes 21 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Des romans pour vous accompagner sur vos lieux de vacances favoris ou au contraire pour jouer le dépaysement : lire un roman qui se passe à la montagne pour se rafraîchir des bords de mer trop ensoleillés ; se plonger dans une aventure maritime pour oublier le calme de la campagne ; se laisser aller au gré des chemins de la campagne anglaise après de longues journées de randonnées alpestres.

Lectures estivales © Pixabay
Lectures estivales © Pixabay

Les écrivains peuvent vous faire découvrir des ambiances insolites, des lieux magiques, des atmosphères de rêve. Mer, montagne ou campagne ils les habitent, les racontent, les transforment. Leurs récits vous emportent et c’est vraiment les vacances rêvées. Que vous soyez Ulysse ou Robinson, que vous soyez trappeur ou pêcheur, que vous soyez « promeneur solitaire » ou « loup des mers », vous trouverez dans la littérature de tous les temps et de tous les continents des espaces où passer les plus belles vacances.

Mer

Elle nous attire, nous fascine ; elle a inspiré les plus grands auteurs d’HOMERE à Victor HUGO. Elle est le lieu des plus belles aventures, des plus grands rêves.

Océan mer, par Alessandro BARICCO, Albin Michel

- Dans ce roman de Baricco, le personnage principal est la mer. L’histoire se passe dans une pension au bord de l’océan. Il y a sept chambres et sept pensionnaires des plus étranges : un peintre qui ne peint pas, un scientifique qui passe ses journées à regarder le sable afin de découvrir où la mer s’arrête, une femme adultère, une jeune fille trop sensible, un prêtre, un futur assassin et un homme qui ne sort pas de sa chambre…Au bord de la mer, le temps s’arrête, c’est le moment de se regarder en face, de se retrouver. Ces sept naufragés de la vie tentent de recoller les morceaux de leur existence. Mais leur séjour est bouleversé par le souvenir d’un hallucinant naufrage d’un siècle passé et la sanglante dérive d’un radeau. Ce roman est tout à la fois un livre d’aventures, une œuvre poétique et une méditation philosophique.

Le garçon et la mer, par Kirsty GUNN, Christian Bourgois

- Au début de l’été, Ward, 15 ans, passe son temps à la plage. Alex l’incite à venir à une fête chez Beth, riche en alcool, en filles et en toute autre occasion de s’amuser. Mais Ward est timide et renfermé, il lutte pour se défaire de l’emprise de son père. Ward préfère attendre la bonne vague sur la plage. Il n’est heureux que lorsqu’il prend sa planche et va surfer, pour échapper provisoirement à ses angoisses. Comme le soleil s’approche du zénith, les courants changent et Ward se trouve confronté à un événement spectaculaire qui bouleversera sa vie à tout jamais. Un court roman d’apprentissage sensuel et enivrant qui décrit à la perfection les gênes et les défis de nos quinze ans, un conte où se mêlent danger et sexualité, sur les mères et leurs fils, les pères qui les dominent et la mer.

Voleurs de plage, par Joanne HARRIS, Gallimard


-Madeleine rentre au Devin, petite île au large de Noirmoutier pour y retrouver un père vieillissant qu’elle n’a pas vu depuis dix ans, suite à la séparation de ses parents. Au Devin, il y a deux mondes séparés : La Houssinière, port vivant protégé par une digue, où arrive le ferry et où les habitants vivent convenablement de la pêche et du tourisme ; il y a plus loin Les Salants, où habite le père de Mado, hameau qui périclite, côte battue par la mer, inondée par les marées, habitants retranchés sur eux-mêmes et sur leurs malheurs. Mado va entreprendre de sauver Les Salants…

Les aventuriers de la mer, par Robin HOBB, J’ai lu

- Ce cycle de fantasy narre l’histoire d’une famille de marchands de la très prospère Terrilville, bien au sud de Castelcerf (ville où commence l’histoire de L’Apprenti Assassin, autre série parallèle du même auteur). Les vivenefs sont des vaisseaux magiques liés à la famille qui les possède par des liens empathiques. Ces navires sont insaisissables, ils bravent les tempêtes, évitent les récifs, distancent les monstres marins, sèment les pirates… Et sont surtout l’objet de toutes les convoitises.
Vivacia est la vivenef de la famille Vestrit. Le capitaine Ephron Vestrit est mourant et, parmi les siens, chacun ourdit complots et traîtrises pour s’approprier son vaisseau, car l’héritage d’une vivenef ne se transmet pas comme un legs normal. Et ce tandis que d’autres dangers se profilent à l’horizon : les serpents de mer qui infestent les océans se regroupent, et un ambitieux pirate aspire à unir ses pairs sous un seul pavillon : le sien.

La mer, la mer, par Iris MURDOCH, Gallimard

- Charles Arrowby, sexagénaire, acteur, auteur et créateur littéraire, se retire dans une vieille maison face à la mer sur la côte anglaise afin de fuir le monde du faste et du superficiel de la vie théâtrale londonienne. Il souhaite renouer avec la solitude et les vraies valeurs de la vie. Il entreprend alors la rédaction de ses mémoires. Mais il recevra la visite de ses anciennes maîtresses et vieux amis. Tout ce petit monde haut en couleurs trouble les paisibles journées de Charles… Sur fond de comédie quotidienne, le drame se noue et se dénoue. La présence de la mer, cette “tueuse” ne se laisse jamais oublier.

La vie pieds nus, par Alan PAULS, Christian Bourgois

- Sur un mode à la fois léger et sérieux, voici une analyse profonde, rigoureuse, sur un sujet qui n’a jamais été abordé de façon aussi littéraire. Il donne à son propos une dimension personnelle grâce aux photos de son enfance, qui illustrent chaque chapitre, mais aussi aux souvenirs, souvent irrésistibles, qui ponctuent le récit. Il existait jusqu’ici des livres de plage. Désormais, grâce à Alan Pauls il existe enfin un ouvrage de référence, plaisant, intelligent, excentrique et érudit sur la plage.
Un livre à laisser traîner dans le sable, à imbiber d’eau de mer ou à lire dans le secret d’une chambre d’hôtel, dans n’importe laquelle des « situations plage » qu’évoque l’auteur avec talent et humour.

Typhon, par Joseph CONRAD, J’ai lu

- ” Il doit faire un sacré mauvais temps quelque part dans les parages…”.
Tom MacWhirr, capitaine du vapeur Nan-Shan, s’obstine pourtant : pas question de se dérouter pour éviter un petit grain ! Et s’il sait, en principe, dompter une mer déchaînée, la nature peut vite reprendre ses droits, surtout dans cette région du Pacifique. Il en va des caprices du ciel comme de ” ces choses qu’on ne trouve nulle part dans les livres ” : elles nous échappent et deviennent impossibles à maîtriser, tels les plus sombres instincts des membres de l’équipage, aveuglés par l’avidité et la peur…
François Maspero nous livre ici une traduction inédite d’un des chefs-d’œuvre de la littérature anglaise du début du 20e siècle

Le vieil homme et la mer, par Ernest HEMINGWAY, Gallimard


- Santiago, pêcheur cubain très pauvre, n’a de liens dans la vie qu’avec un gamin qui pêche avec lui. Depuis 85 jours, il n’a rien pris et les parents du garçon ne veulent plus que celui-ci l’accompagne. Le vieil homme part donc seul. Au large, un énorme espadon mord. Après trois jours de lutte, les requins ne lui laisseront que la tête et l’arête mais le vieil homme aura regagné sa fierté et l’estime des autres pêcheurs. Un roman d’initiation à lire et à relire à tout âge.

Moby Dick, par Hermann MELVILLE, Phébus

- Moby DicK, (1851), récit de la poursuite acharnée d’une baleine blanche par le capitaine Achab, habitué de la ” lutte cosmique en mer ” peut se lire comme le plus formidable des romans d’aventure.
Mais il est autre chose et bien plus que cela : la quête d’une humanité, embarquée de force à bord d’une histoire qui reste pour elle un mystère. Pour les aficionados de Melville (18I9-1891), la traduction qu’Armel Guerne a donnée en 1954 de ce chef-d’œuvre est un monument indépassable : le traducteur et poète est allé jusqu’à s’initier au parler “salé” des matelots américains du XIXe siècle, et à inventer un français hautement ” melvillien “, puisque le grand romancier aimait à dire qu’il n’écrivait pas en anglais mais en outlandish…
la langue du grand Ailleurs. Vous pouvez profiter des vacances pour comparer les différentes traductions de ce chef-d’oeuvre : celle faite par Jean Giono, celle d’Armel Guerne et la dernière en date publiée dans la collection “Pléiade” aux éditions Gallimard sous la direction de Philippe Jaworski.

et un roman en bande dessinée :

La ballade de la mer salée, par Hugo PRATT, Ed. Casterman

- ” Je suis l’Océan Pacifique et je suis le plus grand ” : ainsi s’ouvre cette fantastique ballade, qui conduira Corto Maltese jusqu’à Escondida, l’île mystérieuse.
C’est de là que Le Moine, enfoui dans sa soutane comme un lépreux, règne sur ” ses ” pirates. Sur ces mers mythiques, au-delà de la mort, de la guerre et des intrigues, Corto nouera des amitiés hors du commun.

Montagne


Longtemps considérée comme un milieu hostile, elle a depuis été chantée, décrite et célébrée par les poètes et les écrivains. Elle est avec l’océan un des milieux naturels avec lequel les hommes et les femmes aiment à se confronter.

Le feu sur la montagne, par Edward ABBEY, Gallmeister

- Le ranch de John Vogelin est toute sa vie.
Sous le ciel infini et le soleil éclatant du Nouveau-Mexique, le vieil homme ne partage sa terre qu’avec les coyotes, les couguars et autres animaux qui peuplent les montagnes et le désert. Jusqu’au jour où l’US Air Force décide d’y installer un champ de tir de missiles. Déterminé à défendre sa terre, le rancher irascible et borné engage alors un bras de fer avec l’armée. Or un vieil homme en colère est comme un lion des montagnes : acculé, il se battra jusqu’à la mort.
Dans ce western épique et contestataire, Edward Abbey explore les thèmes qui ont fait de lui une figure incontournable de la contre-culture et confirme qu’il est l’un des meilleurs écrivains de l’Ouest américain.

Sur la trace de Nives, par Erri DE LUCA, Gallimard

- Erri De Luca accompagne la célèbre alpiniste italienne Nives Meroi dans l’une de ses expéditions himalayennes.. Cette Italienne ambitionne de devenir la première femme à avoir réalisé le “circuit des huit mille” : l’escalade des quatorze plus hauts sommets du monde. Repliés sous la tente au cours d’une tempête, Erri et Nives échangent leurs impressions. Le récit tiré de ce dialogue nous offre des pages magnifiques sur les sensations éprouvées sur le toit du monde, une réflexion sur le sens de ces expéditions, vécues par la jeune femme comme une véritable osmose avec la nature. Dans ce lieu magique à la jonction entre le ciel et la terre, où la beauté des montagnes contraste avec la violence des conditions climatiques, les récits d’altitude de la jeune femme sont une trame où se tissent réflexions et souvenirs de l’auteur autour du métier d’écrire. Le silence ou le vacarme du vent, le gel, la foudre qui menace, ainsi que l’effort physique accentuent ici sa propension à considérer l’humanité avec une certaine distance métaphysique.

Une ascension, par Ludwig HOHL, Attila

- Deux hommes partent à l’assaut d’un glacier ; les conditions sont mauvaises. Le malaise de l’un s’intensifie devant la dureté des éléments, à tel point qu’il abandonne, et que l’autre, entreprend une ascension solitaire folle, mais consciemment assumée. Lente ascension ou lente agonie ?

La montagne volante, par Christoph RANSMAYR, Albin Michel

-« La Montagne volante » raconte une belle histoire, un archétype. Deux frères irlandais, Pad et Liam, deux enfants de la mer, ont décidé de défier le ciel. Quittant l’île d’Horse Island où ils se sont retrouvés après avoir tiré un trait sur leur carrière – l’un de marin, l’autre d’informaticien -, ils partent pour le Tibet, sous couvert d’une mission internationale, en vue d’escalader une mystérieuse montagne oubliée, découverte sur Internet. L’un aime les femmes, l’autre les hommes. Désespérément. L’un rencontrera l’amour dans la vallée, l’autre la mort au sommet. Christoph Ransmayr est un écrivain grand voyageur, qui embrasse toute la planète d’un trait de plume et réussit les écarts les plus extrêmes. Le virtuel commande au réel. Les phrases « volent » toutes vers un même but : retrouver l’homme dans sa nature.

Les sentiers sous la neige, par Mario RIGONI STERN, La Fosse aux ours

-“Là-haut, la montagne est silencieuse et déserte.
La neige qui est tombée en abondance ces jours-ci a effacé les sentiers des bergers, les aires des charbonniers, les tranchées de la Grande Guerre et les aventures des chasseurs. Et c’est sous cette neige que vivent mes souvenirs. ” ” On trouve rarement pareille cohérence entre l’homme qui vit et l’homme qui écrit, pareille densité d’écriture. ” Primo Levi.

Gaspard des montagnes, par Henri POURRAT, Albin Michel

- Au milieu du XIXe siècle en Auvergne, le soir au coin du feu, on raconte que les sombres forêts de sapins du Livradois hébergent autant de brigands que de loups garous.
On se souvient du trésor des Grange et de l’homme mystérieux qui, sous le règne de Napoléon, avait fouillé leur maison. Il y avait perdu plus que son temps : deux doigts, mutilés par Anne-Marie Grange. On se souvient de l’ombre noire de la vengeance planant ensuite sur leur domaine et de l’amour impossible et lumineux du cousin Gaspard pour Anne-Marie qu’il était venu protéger… Baigné par une atmosphère fantastique, hanté par les légendes et les mythes de l’Auvergne, Gaspard des montagnes, grand prix du roman de l’Académie française, est le chef-d’œuvre de l’écrivain Henri Pourrat (1887-1959) et l’un des classiques de la littérature française.

La grande peur de la montagne, par Charles-Ferdinand RAMUZ, LGF

- Sasseneire est un pâturage de haute montagne que les gens du village délaissent depuis vingt ans à cause d’une histoire pas très claire dont tremblent encore les vieux.
Mais faut-il perdre tant de bonne herbe par crainte d’un prétendu mauvais sort alors que la commune est pauvre ? Le clan des jeunes finit par l’emporter : en été, le troupeau monte à l’alpage, à 2 300 mètres d’altitude, sous la garde du maître fromager, son neveu, quatre hommes et un jeune garçon. Très vite le site, les propos du vieux Barthélemy, créent un climat de crainte et de superstition. Puis la ” maladie ” ravage le bétail.
Mis en quarantaine, les hommes de l’alpage sont prisonniers au pied du glacier menaçant. Tout alors bascule. C’est la grande peur dont Ramuz fait le récit dans cette forte et célèbre chronique montagnarde.

Le sommet des dieux, par Jiro TANIGUCHI, Dargaud

- Superbe manga sur le monde de la montagne et de l’alpinisme : l’histoire se déroule au 20e siècle, et elle raconte les aventures d’un photographe alpiniste, Fukamashi, qui suppose avoir retrouvé l’appareil photo de George Mallory mais se le fait voler. C’est le début d’une histoire mêlant enquêtes, alpinisme et rivalité. Sur son chemin pour retrouver l’appareil et savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes a avoir escaladé le mont Everest, Fukamashi va rencontre Habu Jôji, grand alpiniste, et par la même occasion enquêter sur son histoire entre lui et son rival Hase Tsuneo, qui pourrait l’aider dans sa recherche.Taniguchi dessine l’univers de la montagne à la perfection.

Campagne


C’est le lieu du repos, de la contemplation, de la promenade, de l’observation de la nature et des relations amoureuses ou familiales.

En province, par Alain BERTRAND, Le Castor astral


- Une évocation des Ardennes, et à travers elle, une évocation de la province dans ce qu’elle a d’universel, et de la campagne
“Plus précisément, ces chroniques devaient, dans mon esprit, répondre au vœu de Jules Renard : ” Un livre moderne sur la campagne. ” On y trouvera des évocations de paysages, des portraits, des saynètes, des souvenirs, des fictions il s’agissait de poser un regard, et d’écrire sur le mode de la drôlerie, de la tendresse et de la poésie”. A Bertrand

Le mur invisible, par Marlen HAUSHOFER, Actes-Sud


- Une catastrophe sans doute planétaire, mais dont l’origine chimique ou nucléaire restera indéfinie, va bouleverser l’existence d’une femme ordinaire. À la suite d’un concours de circonstances, elle se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit. Le chalet est confortable, équipé de provisions et des objets de première nécessité. L’héroïne, tel un moderne Robinson, va organiser sa survie en compagnie de quelques animaux familiers. Mais ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode devient chez Marlen Haushofer une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l’expérience humaine.

Une année à la campagne, par Sue HUBBELL, Gallimard


- Un jour, Sue Hubbell, biologiste de formation, ayant travaillé comme bibliothécaire, lasse de vivre en marge de la société de consommation de l’Est américain, décide de changer de vie. Avec son mari, elle part à la recherche d’un endroit où ils pourraient vivre loin des villes, à l’exemple de Thoreau, bien qu’ils ne connaissent rien à l’agriculture et à l’élevage. Ils trouvent une ferme dans les mont Ozark, au sud-est du Missouri.

Amour et désolation, par Angela HURTH, Quai Voltaire

- George Elkin, jeune diplômé d’Oxford, décide à la mort de son père de ne pas gérer le cabinet d’avocats de celui-ci mais de réaliser son rêve : reprendre la ferme familiale. Il va se lancer dans cette aventure bucolique avec l’aide de deux amis d’enfance qui exploitent une propriété voisine : Prodge et sa sœur Nell. Mais c’est au moment où l’amour de Nell pour George s’épanouit qu’il reçoit la visite de Lily, une amie d’université qui va s’installer… La crise est proche, avec en toile de fond les problèmes des paysans et agriculteurs (OGM, vache folle) dans le monde d’aujourd’hui.

Colline, par Jean GIONO, LGF

- Un débris de hameau où quatre maisons fleuries d’orchis émergent de blés drus et hauts.
Ce sont les Bastides Blanches, à mi-chemin entre la plaine et le grand désert lavandier, à l’ombre des monts de Lure. C’est là que vivent douze personnes, deux ménages, plus Gagou l’innocent. Janet est le plus vieux des Bastides. Ayant longtemps regardé et écouté la nature, il a appris beaucoup de choses et connaît sans doute des secrets. Maintenant, paralysé et couché près de l’âtre, il parle sans arrêt, ” ca coule comme un ruisseau “, et ce qu’il dit finit par faire peur aux gens de Bastides.
Puis la fontaine tarit, une petite fille tombe malade, un incendie éclate. C’en est trop ! Le responsable doit être ce vieux sorcier de Janet. Il faut le tuer… Dans Colline, premier roman de la trilogie de Pan (Un de Baumugnes-Regain), Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans un langage riche et puissant les liens profonds qui lient les paysans à la nature.


Le vent dans les saules, par Kenneth GRAHAM, Phébus


- Un des plus célèbres romans animaliers de la littérature anglaise. Au printemps, dans le Bois Sauvage, la rivière et les bois s’animent : les animaux sortent de leur terrier et redécouvrent les joies de l’amitié et de la vie en plein air. L’hiver revenu, ils goûtent à la douceur des longues soirées passées devant un feu de cheminée. Rat, Taupe et Blaireau coulent des jours heureux, et tout serait tranquille dans cette société en miniature si leur ami Crapaud, victime de sa vanité, ne se comportait pas comme un voyou et ne s’attirait pas toujours des ennuis. Leur sera-t-il possible de le raisonner un jour ?

Les rêveries du promeneur solitaire, par Jean-Jacques ROUSSEAU, LGF


- Dans les 10 “promenades” qui composent cet ouvrage, Rousseau évoque son passé, mais aussi ses promenades champêtres et les rêveries qu’elles provoquent, le plaisir qu’il éprouve à herboriser ou à se laisser envahir par le mouvement de l’eau. L’écriture est un moyen de retrouver intact le plaisir de ces instants heureux et de les revivre quand bon lui semble. Un grand classique à déguster avec lenteur.

Walden ou la vie dans les bois, par HD THOREAU, Gallimard


- En plein XIXe siècle, dans le pays qui est en passe de devenir le plus industrialisé du monde, Thoreau tourne le dos à la civilisation et s’installe seul, dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une cabane qu’il a construite lui-même, au bord de l’étang de Walden, Massachusetts.
Il ne doit plus sa vie qu’au travail de ses mains. C’est là qu’il commence à écrire Walden, grand classique de la littérature américaine, hymne épicurien, souvent loufoque, à la nature, aux saisons, aux plantes et aux bêtes, toutes choses et tous êtres qui ne sont, selon les propres dires de Thoreau, que ” l’envers de ce qui est au-dedans de nous “. Un livre très actuel pour comprendre l’importance et l’urgence de la mise en place d’une politique de développement durable.

Et n’oubliez pas dans votre sac ce recueil de poésie :


Feuilles d’herbe/Leaves of grass, par Walt WHITMAN, Corti

- Initiateur d’une poésie à l’état brut, dépouillée des contraintes traditionnelles, Walt Whitman publie, en 1855, “Feuilles d’herbe”, recueil qu’il enrichira tout au long de sa vie et dont il publiera neuf éditions successives. Chantre du monde moderne, de la vie quotidienne et de la sensualité, poète de la nature et de la ville, de l’individu et de la démocratie, homme de grand souffle, abondant comme un fleuve, Whitman prêche la liberté, la fraternité, l’amour de la vie et des êtres.

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