Hormèse

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - par S&T

Nietzsche avait résumé parfaitement le principe de l’hormèse : « Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort » .

fiole de poison
fiole de poison PixaBay

L’hormèse est un processus biologique grâce auquel de faibles doses d’agents générateurs de stress produisent une réaction bénéfique dans l’organisme en participant à son amélioration. Ce mécanisme permet à certains agents toxiques naturels, normalement délétère, d’avoir un effet bénéfique avant d’atteindre une certaine dose. Ces agents sont dits hormétiques.

L’hormèse existe chez tous les êtres vivants et permet de nous adapter à l’environnement et aux contraintes extérieures. Cette faculté permet aux êtres vivants de s’adapter à des conditions extrêmes afin de survivre.

En pratique, la règle est de soumettre son corps à un stress intense, inhabituel mais de courte durée, suivi d’un temps de repos et de récupération. Afin de mieux résister à ce stress, le corps va alors se renforcer. Ce stress peut être de quelconque nature : substance toxique, entrainement sportif, hausse ou baisse de température, privation de nourriture (jeûne)…

 

Ainsi, vers 150 av. J.-C., Mithridate VI, roi du Pont (au nord de l’actuelle Turquie), par peur d’être empoisonné, s’administrait régulièrement des petites doses de poison. Selon la légende, il serait parvenu à s’immuniser contre le poison. C’est pourquoi, lors de sa défaite face à Pompée, il ne parvint pas à s’empoisonner et dut demander à un garde de le tuer à coup de glaive. Selon toute vraisemblance, il est fort possible que le poison utilisé était soit éventé, soit administré en trop petite dose. Néanmoins, Mithridate avait mis en pratique le principe de l’hormèse.

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