Gueule de bois les lendemains de fête
Publié le 01/01/2017 à 09:00
- 2 min -
Modifié le 20/12/2017
par
alcollomb
À chaque année sa peine, me direz-vous. Vous aviez promis, oui promis cette année de ne pas vous réveiller avec une bonne gueule de bois. La soirée s’annonçait pour le mieux, petit cocktail, coupe de champagne, verre de vin rouge, ah oui du blanc pour accompagner le poisson, mais à quelle heure vous êtes-vous retrouvé, les bras sur le ventre, casque sur les oreilles, allongé sur le tapis ?
Etait-ce après l’arrivée de Lulu la nantaise qui, il faut bien le dire, avait amené du brutal ? Dans vos souvenirs, de la pomme y’en avait, de la betterave aussi …
Ou était-ce lorsqu’Odile Deray avait foutu le camp avec ce pourri de Rick Hunter ?
Impossible de vous en souvenir mais toujours est-il que vous êtes désormais dans un Very bad trip. Allongé sur le sofa, la bouche ouverte, l’haleine fétide, les paupières lourdes, le teint assorti au papier peint fleuri du séjour de votre grand-mère, la bouteille d’eau gazeuse à proximité, l’aspirine pas très loin non plus, vous ne vous posez plus trop de question, enfin si : par quel hasard vous êtes-vous donc retrouvé dans cet état ?
S’enivrer en buvant, tout un processus
Et bien sachez que, plus scientifiquement, l’alcool de nos boissons est une molécule aux propriétés très particulières, appelée alcool éthylique ou éthanol qui est absorbée sans dégradation en passant directement par la muqueuse buccale, par l’œsophage mais aussi par l’estomac et l’intestin grêle. Transporté par le sang, l’alcool se diffuse rapidement et atteint tous les organes du corps.
Mais pourquoi boit-on ?
Comme l’explique Jérôme Hoessler dans L’alcool, moi et les autres, « l’alcool est une substance psychoactive produisant un état modifié de conscience » qui peut notamment provoquer un effet de plaisir.
Michel Craplet évoque dans un des chapitres de Passion alcool, le déroulement de l’ivresse et en explique les différentes phases, de l’excitation à l’état comateux.
Voilà pourquoi, après quelques verres, vous vous êtes senti détendu, chemise ouverte, chaîne en or qui brille, tapant, sans modération aucune, sur la cuisse de votre voisine. Tout allait donc très bien jusqu’au réveil.
Et là, bing, vous êtes touché par le syndrome de veisalgie. De quoi ? De veisalgie, terme inventé par des chercheurs américains, à partir du norvégien «kveis» signifiant «malaise qui suit la débauche» et de la racine grecque «Algia» désignant la «douleur» d’où la gueule de bois. Donc, pour simplifier, la débauche c’est douloureux !!
Que faire contre la gueule de bois ?
Pour vous aider à bien commencer l’année, nous ne résistons pas à la tentation de vous présenter deux best-sellers, malheureusement pas encore reconnus par l’Académie française mais qui devraient, sans nul doute, recevoir le prix Goncourt : l’excellentissime, Manuel de la gueule de bois : avant, pendant, après par Orlando de Rudeder qui présente un «Top 10 des personnalités qui ont l’air complétement bourrées même quand elles sont sobres », une « Liste de prénoms d’enfants dont les parents étaient encore bourrés quand il les ont déclarés », les « avantages et inconvénients d’être en couple quand on est en gueule de bois », les réponses apportées par le tout aussi excellentissime professeur Poivrasse et bien d’autres légèretés.
En compétition, nous ne manquerons pas de signaler le guide de Stéphane Rose, Comment survivre à une énorme gueule de bois ? et de souligner ici que l’auteur est aussi le fondateur de la célèbre cérémonie des Gérard. Nous ne doutons pas de la qualité des conseils prodigués qui vous permettront de mieux surmonter ces lendemains de soirées difficiles.
Promis, nous nous arrêtons là dans cette digression, pour vous souhaiter une très bonne année 2018, vous l’aurez compris, tout en finesse.
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