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- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - par SAMI

La 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l'ONU (COP 28) se déroule du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.

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pexels-timo-volz-3769312 ©timo-volz

Les COP se succèdent, les catastrophes climatiques s’enchainent et, si nous avons encore le courage de nous y intéresser, on peut se demander si la réunion de 197 états (plus l’Union européenne), qui plus est chez le 7eme producteur de pétrole au monde, a une pertinence quelconque ?

Les invité.es de l’émission Twitch du ” Talk franceinfo ” intitulée pour l’occasion “COP 28 : ballet de représentants ou sommet indispensable ?” , tentent de répondre à cette question.

Si l’afflux de lobbyistes des énergies fossiles ( presque 2500 contre un peu plus de 600 l’année dernière, selon la coalition d’ONG Kick Big Polluters Out ) et le seuil de + 1,5 degré, dépassé d’ici à 7 ans (selon le Global Carbon Budget) laissent difficilement présager un futur enviable, les invités de l’émission rappellent, malgré tout, l’importance de cette réunion annuelle.

Elise Nacarrato responsable du programme climat à Oxfam France, rappelle, dans l’émission :

La COP n’est pas l’alpha et l’oméga des luttes climatiques…la COP c’est la réalité des négociations climatiques, ce sont des visions du monde divergentes, c’est une plongée dans la réalité et le dur du sujet…le rôle des COP est de créer un cadre commun et sans cadre commun comme celui de l’accord de Paris de 2015, aucune avancée (même minime) n’aurait été possible.

Les COP sont particulièrement importantes pour les pays les plus pauvres qui n’ont pas autant d’espaces et de lieux de négociations que les pays riches (pays membres du G20 et de l’OCDE).

Un des nœuds de ces négociations portera sur les montants alloués au crucial “fonds des pertes et dommages” qui illustre la responsabilité des pays riches face aux impacts des catastrophes climatiques dans les pays non responsables. Pour autant, l’enthousiasme, face à la création de ce fonds est tout à fait relatif face aux montants bien faibles déjà promis :

Les Émirats arabes unis et l’Allemagne ont promis de débloquer chacun 100 millions de dollars assez pour donner vie à ce fonds. Dans la foulée, l’Union européenne a annoncé 125 millions d’euros. Des sommes plus symboliques viendront des États-Unis, du Japon ou du Royaume-Uni. Pour l’instant, c’est une paille au regard des besoins, estimés entre 290 et 580 milliards de dollars par an pour les pays du Sud d’ici à 2030. Pour ce nouveau fonds, les pays en développement réclament au moins 100 milliards de dollars chaque année. Soit autant que ce que les pays riches avaient juré de leur verser chaque année dès 2020 pour se développer de manière plus vertueuse et s’adapter au changement climatique – promesse toujours pas tenue.

Source : (site vert) ” COP28 : accord historique sur la réparation des pertes et dommages dans les pays vulnérables à la crise climatique “

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