L7 : Smell the magic (1990)
Publié le 09/05/2014 à 08:32
- 2 min -
Modifié le 10/06/2016
par
L3scarbille
Ce disque est le second album de L7, groupe créé en 1985 à Los Angeles par Donita Sparks et Suzi Gardner, auxquels s'ajoutaient Jennifer Finch et Roy Koutsky dans la formation initiale. En 1989, L7 devient exclusivement féminin avec Dee Plakas à la batterie et enregistre ce disque un an plus tard.
C’est aussi le disque qui leur permettra d’asseoir leur place au sein des pionnières du mouvement Riot grrrl aux côtés notamment des Babes in Toyland -qui avaient sorti Spanking machine l’année précédente, et des Bikini Kill, groupe Riot de Kathleen Hanna créé en 1990.
Mais revenons à Smell the magic : à la base sorti en 1990 sous la forme d’un mini LP de 6 titres chez Sub Pop il est très vite réédité en 1991, toujours chez Sub Pop, avec 3 morceaux en plus.
Les 9 titres qui composent l’album ont soit été enregistrés au Reciprocal recording (Seattle) par Jack Endino (monsieur ingénieur du son chez Sub Pop et responsable en grande partie du son grunge de Seattle de l’époque) soit par Michael James à Radio Tokyo (Venice) ou enfin soit, pour l’un d’entre eux, par Daniel Rey au Paramount studio (Hollywood).
En plus de cette particularité de production, les titres ont également des chants/cris multiples puisque chantés-criés par 3 d’entres elles (Jennifer Finch, Donita Sparks et Suzy Gardner). On pourrait trouver tout cela assez chaotique, mais cela n’empêche nullement la cohérence de l’ensemble et surtout, cela rappelle la filiation direct du grunge : le punk.
Ce disque est en effet un digne représentant de ce qu’est le grunge, à savoir un mélange d’énergie punk et de gros son hard rock, genre qui connaitra la postérité avec la sortie de Nevermind de Nirvana la même année.
Un condensé de batterie punk (parfois alourdie et ralentie), de guitares rock presque metal au son très sale, agrémenté de quelques solos nonchalants et de chants plutôt débraillés, le tout assaisonné sans compromis aucun. Un second album historique avec les tubes que sont Shove et Deathwish et qui porte les germes des tubes des prochains albums : on sent déjà se pointer du Pretend we’re dead, Andres, Drama, I need et autres pépites grunges….
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