à redécouvrir
Jeremy Jay “A place where we could go” (2008)
Publié le 12/02/2018 à 08:00
- 2 min -
Modifié le 29/01/2018
par
Luke Warm
Quand débute « Heavenly creatures », premier morceau du premier album de Jeremy Jay, on croit être tombé sur l’une de ces pépites oubliées dont l’histoire du rock, de la pop et du folk est parsemée. Une voix très mixée en avant, une batterie ouatée nous ramènent des années en arrière, à la fin des années 60 ou au début des années 70. Pourtant, cet album date bien de 2008 et nous révèle un jeune songwriter d’exception.
Jeremy Jay dit être certes inspiré par David Bowie, Buddy Holly, Françoise Hardy (découverte grâce à sa mère suisse) ou Nirvana mais aussi surtout par le cinéma : Twin Peaks, Peter Pan, Vivre sa vie, Jeunes filles modernes, Mary Poppins, Edward aux mains d’argent ou Delicatessen ! Pourtant c’est à Jonathan Richman que l’on pense : nonchalance de la voix, économie de moyens, immédiateté des mélodies… mais un Jonathan Richman dandy et un peu british dans son détachement aristocratique.
D’autres éléments viennent renforcer cette patine. La production qui est l’œuvre de Calvin Johnson, figure mythique de l’histoire du rock, à la tête de K Records, véritable institution de l’indie rock (pour juger de l’aura de ce label, il suffit de savoir que Kurt Cobain avait son logo tatoué sur l’avant-bras) sur lequel sort ce premier album. Mais aussi la pochette en noir et blanc.
Passéiste, Jeremy Jay ? Pourtant, ne vous méprenez pas : l’américain reste un jeune homme moderne, de son temps, qui n’hésite pas à reprendre du Madonna ou à utiliser des synthés (son album suivant, Slow Dance (2009) sera beaucoup plus synthétique) mais qui sait à l’occasion de cet album (moins de 30 mn de musique mais 10 perles impossibles à hiérarchiser) nous offrir une musique intemporelle pour ce qui fût probablement l’un des albums de l’année 2008 (mais aussi 1968 et 1978 !).
Jeremy Jay enchaînera ensuite 4 albums en 4 ans, tous très bons mais ne bénéficiant plus de l’effet de surprise et sans que jamais le succès ne soit réellement au rendez-vous. Depuis 2013, seuls quelques titres isolés sont diffusés sur internet, jusqu’au titre “Demons” de 2017 qui annonce un nouvel album à sortir en mars 2018.
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2 thoughts on “Jeremy Jay “A place where we could go” (2008)”
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Thank you for this wonderful publicationsIt’s worth watching
Thanks a lot for the article post.Much thanks again. Fantastic.