Explosions In The Sky : Those who tell the truth shall die, those who tell the truth shall live forever (2001)
Publié le 06/12/2012 à 10:12
- 2 min -
Modifié le 10/06/2016
par
L3scarbille
Nous sommes en 2001, ce n'est pas l'odyssée de l'espace, mais plutôt une odyssée céleste puisque c'est la sortie du second album des Explosions In The Sky (EITS) … soit à peine un an après leur premier album, sortit "Those who tell the truth shall die, those who tell the truth shall live forever".
Quelques mots sur EITS avant de rentrer dans le vif du sujet : à l’époque, la formation a environ deux ans. Le projet semble se monter de manière assez évidente et spontanée : leur premier album “How strange, innocence” sorti en janvier 2000, fut produit à 300 exemplaires en format cd-r, et fut suffisant pour motiver la signature entre les EITS et Temporary Residence (ce label new-yorkais de référence en terme de musique expérimentale et post rock, ayant signé des groupes comme Mono, Eluvium, Pinback, Maserati…).
Autant dire que les EITS étaient plutôt bien partis.
Ce deuxième album leur permet à la fois de se faire un peu plus connaître et de continuer à développer ce qui sera la constante de ce groupe : une musique narrative, cinématographique, exprimant ce rock “triste et triomphant” qu’était leur principe de départ.
Ce disque de 50 minutes environ contient six morceaux : les structures sont post rock, les morceaux durent et prennent le temps de s’installer puis d’évoluer.
La batterie soutient les 3 guitares (ou 2 guitares et une basse selon les titres) par des rythmiques parfois sobres et discrètes, parfois plus dynamiques et énergiques. Les guitares peuvent proposer 3 mélodies simultanées ou bien une unique composée de 3 voix indissociables, se répondant ou se complétant. Le tout se construisant toujours dans une certaine durée et avec simplicité, les effets n’en sont que plus éprouvants, les calmes plus apaisants, les explosions plus contrastées.
Le résultat présente sans conteste un caractère suggestif, à l’écoute d’un The moon is down on pourrait être tenté de chercher le film duquel cette bande originale est tiré, mais peine perdue ! En revanche, le cinéma s’est réellement invité sur le titre Have you passed through this night ? , rare morceau non instrumental, sur lequel on peut entendre un sample extrait du film La ligne rouge de Terrence Malik. Les autres titres de l’album ont chacun un microcosme imaginaire que chacun et chacune peut construire et déconstruire à volonté, tout en restant dans cette déclinaison de mélancolie épique qui leur est propre.
C’est un bel album de post rock donc, un grand voyage, un grand film !
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