A redécouvrir
Ace of Cups : I’ts bad for you but buy it ! (2003)
Publié le 08/07/2016 à 10:19
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1 min -
Modifié le 12/07/2016
par
L3scarbille
Nulle trace des Ace of Cups dans les tops albums du rock psychédélique des années 60 et pourtant, elles furent bel et bien un groupe mythique de la scène de San Francisco. Pour cause : leur premier disque n’est sorti qu’en … 2003. Et encore, même pas un album, ce fut une compilation d’enregistrements de répétitions, de démos et extraits de concert.
Ce n’est pas le manque de talent ni le manque de reconnaissance de leur pairs -elles partagèrent la scène avec Quicksilver Messenger Service, Jefferson Airplane, Jimi Hendrix, Muddy Waters et Michael Bloomfield pour ne citer qu’eux- mais une série d’incompréhensions et désaccords qui ne leur ont pas permis d’obtenir un contrat d’enregistrement à l’époque.
Heureusement pour celles et ceux qui n’étaient pas là en lieu et heure, il est devenu possible de les écouter grâce à cette compilation. Il aurait été dommage de se priver de l’écoute de ce groupe entièrement féminin qui a su si savamment mélanger rhythm and blues et rock psychédélique.
Capables de morceaux très psyché avec de longs passages instrumentaux comme Afro Blues, très blues rock comme Stones, ou encore très soul comme Looking for my man : voici leur talent.
Les influences gospel et soul sont particulièrement représentées par leur chant choral (toutes chantent sauf la batteuse) qui ponctue certains morceaux et par les rythmiques très dansantes. Folk psyché et son garage sont convoqués par le jeu de guitare et l’orgue que notre oreille sait reconnaitre comme le son typique de cette scène californienne-là.
C’est qu’elles sévissent dès les années 1966-67, ces fameuses années qui ont vu des « Surrealistic Pillow » de Jefferson Airplane, « The Doors » des Doors, « Forever Changes » de Love, « Easter Everywhere » de 13th Floor Elevators… et autres joyeuses perles du rock qui resteront gravées dans l’histoire de la musique.
Leur nom aura pourtant bel et bien réussi à obtenir une place au soleil de ces groupes-là : parce qu’elles étaient le premier groupe de rock uniquement féminin peut-être, mais surtout parce qu’elles n’avaient rien à envier aux hommes : la qualité de leur musique et de leurs textes continuent de les porter au fil des générations.
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