L’évangile de Judas et le courant gnostique
Publié le 24/04/2024 à 09:00 - 18 min - par Alicia C.
Au commencement était le Verbe. Mais lequel ? Car au commencement du christianisme, il existait d'innombrables textes appartenant à de nombreux courants de pensée religieux différents. Celui qui deviendra l’Église catholique a fini par s’imposer, reléguant les autres au rang de sectes hérétiques. Parmi eux, on trouve le courant gnostique, dans lequel s’inscrit l’évangile de Judas.
Sommaire
Introduction
1. Les textes apocryphes
2. Le courant gnostique
3. L’évangile de Judas
Bibliographie
Introduction
Question à 2000 sesterces : Quels sont les évangiles ? Il y a celui selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. Mais aussi, entre autres, ceux de Pierre, Philippe, Thomas, Marie-Madeleine… et Judas. Car oui, il existe d’autres évangiles que ceux qui sont devenus canoniques, tous datant des premiers siècles du christianisme.
L’évangile de Judas, dont l’unique exemplaire parvenu jusqu’à nous a été rendu public en 2006, fut découvert dans les années 1970 en Égypte. Mais que raconte-t-il, ce fameux manuscrit ? Judas était-il vraiment le grand traître que l’on croit ? Jésus destinait-il vraiment son message au commun des mortels ? Les réponses contenues dans ce texte ont de quoi surprendre, même si des critiques se sont élevées quant à son interprétation.
1. Les textes apocryphes
En 1546, le Concile de Trente a fixé le canon de la Bible tel qu’on le connait aujourd’hui. Il a ainsi choisi, parmi la pléthore de textes, ceux qui en feraient partie et ceux qui en seraient rejetés. On qualifie ces derniers d’apocryphes, d’un mot latin tiré du grec ancien signifiant caché, secret. Le terme désigne donc tous les textes chrétiens que l’Église ne reconnaît pas comme canoniques.
Des croyances divergentes
Car au cours des premiers siècles de notre ère, de nombreux courants de pensée divergents ont vu le jour. Chacun tentant d’interpréter à sa manière la vie et le message de Jésus de Nazareth. En fonction de cette interprétation, chaque courant a sélectionné parmi tous les textes qui circulaient à l’époque, ceux qu’il voulait suivre et croire.
Prenez un sujet qui défraye la chronique à notre époque, n’importe lequel. La surabondance d’informations contradictoires circulant sur Internet donnera immanquablement naissance à plusieurs « camps » défendant fermement leur point de vue. Témoignages directs et preuves scientifiques, exagérations et simplifications, informations délibérément trompeuses et erreurs sincères, répétitions et déformations se côtoient alors dans un labyrinthe dans lequel il est difficile de s’y retrouver. Plus les croyances divergentes s’opposent, et plus elles se renforcent mutuellement.
De la même façon, chaque doctrine religieuse des premiers siècles était persuadée d’être la seule à avoir compris le vrai message. La seule à vénérer la vraie divinité et à apporter aux fidèles le vrai salut. Jésus pouvait être le Christ hébraïque et le fils de Dieu. Mais il pouvait aussi être un esprit capable de prendre la forme qu’il voulait. Ou bien un humain habité par un esprit venu d’un autre monde. D’une certaine manière, la figure de Jésus a tant marqué les esprits que chaque courant de pensée de l’époque a voulu se l’approprier et l’intégrer à ses croyances.
Des guerres intestines
Des guerres théologiques s’ensuivirent au cours des IIe et IIIe siècles. Le groupe qui l’emporta fonda le christianisme d’aujourd’hui et tenta d’effacer les autres de l’histoire, les faisant passer pour des marginaux hérétiques ayant fabriqué leurs propres textes. La majorité de ces textes « hérétiques » ont été détruits ou sont tombés dans l’oubli, faute d’avoir été recopiés. Mais on peut encore trouver des traces d’écrits reliant Jésus à tout autre chose qu’au christianisme. Il apparait aussi, d’ailleurs, dans le Coran sous le nom d’Issa Ibn Maryam (Jésus fils de Marie).
De nombreux évangiles ont donc été écartés du canon de la Bible dès le concile de Rome en l’an 382. Celui-ci les considérait comme des inventions a posteriori et sans fondement. Selon l’évangile de Jacques, par exemple, Marie a été élevée au temple depuis son plus jeune âge pour se préparer à son destin, avant d’être donnée en mariage à Joseph, un veuf très âgé (Jacques était le fils de Joseph de son premier mariage, et donc le demi-frère de Jésus). L’évangile de Marie (Marie-Madeleine) décrit, lui, une relation très profonde et très intime (mais non charnelle) entre Jésus et Marie-Madeleine.
Ces évangiles apocryphes seraient-ils donc à rapprocher des « fanfictions » qui fleurissent aujourd’hui sur Internet ? Comme si leurs auteurs s’étaient choisis un personnage préféré et avaient entrepris de réécrire l’histoire de son point de vue et de fonder une communauté religieuse centrée sur ce personnage ?
Des apocryphes très anciens
Qu’il s’agisse des textes canoniques ou apocryphes, il n’existe aucune preuve archéologique que les évangiles aient bien été écrits par les apôtres ou leurs disciples. Les textes canoniques étaient, jusqu’à aujourd’hui, considérés comme les plus anciens. Mais les études récentes de manuscrits tendraient à prouver que les évangiles apocryphes étaient déjà en circulation dès la fin du premier siècle de notre ère. Ils seraient donc au moins aussi anciens que les autres. Tous ces textes étaient censés représenter les vrais enseignements de Jésus et tous ont été révérés par un groupe de Chrétiens ou un autre. Parmi ces différents groupes, on en trouve qui appartenaient au courant gnostique.
2. Le courant gnostique
Origines
Alors, qu’est-ce donc que le gnosticisme ? Le terme « gnostique » vient du grec gnôsis, qui signifie connaissance. Ce courant de pensée est né au Moyen-Orient, en Égypte et en Syrie, au tout début de notre ère. Les premières notions de gnosticisme remontent à Simon de Samarie, mort en 65 après Jésus-Christ. On le retrouve à de nombreux endroits de l’histoire, depuis Alexandrie jusqu’aux peuples cathares, malgré la volonté de l’Église catholique de ces époques de le voir disparaitre.
Assez ironiquement, les historiens n’ont pendant longtemps connu les courants gnostiques qu’à travers les écrits de ceux qui voulaient les enterrer. Le principal de ces auteurs des temps anciens à les évoquer est Irénée de Lyon, dans son livre Contre les hérésies. De tous les courants hérétiques, les gnostiques lui paraissaient représenter le plus dangereux.
Ce n’est qu’à partir de 1945, avec la découverte des manuscrits de la mer Morte, que les chercheurs ont pu accéder à des textes gnostiques. C’est en particulier grâce aux codex retrouvés à Nag Hammadi, en Haute-Égypte, qu’ils ont enfin pu étudier les croyances des gnostiques vues par eux-mêmes.
Un Grand Esprit Universel
La principale notion commune à tous les courants gnostiques est que la divinité qui a créé le monde est malveillante et qu’il faut s’en libérer. Ils pensent en effet que ce monde, regorgeant de mal et de souffrance, ne peut pas avoir été créé par un Dieu bon et juste.
Selon la pensée gnostique, il existe un Grand Esprit transcendantal de l’univers, pour lequel même le terme de Dieu est trop restrictif. Une sphère divine au-dessus de notre monde matériel, un monde supérieur, un « vrai monde », un peu comme dans le mythe de la caverne de Platon. De ce « vrai Dieu » ineffable, impossible à imaginer, impossible à concevoir, sont nées des déités inférieures plus ou moins faillibles.
Une humanité prisonnière
Il existe plusieurs versions du mythe originel selon les différents auteurs gnostiques. Dans la plupart, une ou plusieurs de ces déités inférieures auraient chuté et c’est elle, ou eux, qui auraient créé notre monde matériel. Privés de la Source de Vie, de la Connaissance Divine, et pleins de frustrations, ces dieux créateurs et gouverneurs ont créé les êtres humains pour enfermer en eux les étincelles divines qu’ils ont capturées afin de les cultiver et de s’en nourrir.
L’humanité est donc une création ratée et défectueuse. Elle a été créée par une entité inférieure et déviante qui nous enferme plutôt que nous sauve. Les gnostiques chrétiens des premiers siècles assimilent le Dieu de l’ancien testament à un demiurge mesquin, jaloux et vengeur, par opposition au « vrai Dieu ». Le péché, notion fondamentale de l’Église catholique, n’est plus le fait de l’humanité mais celui de ce dieu fou qui a créé le monde.
Sauvés par la connaissance
Selon certains courants de pensée gnostiques, seuls certains humains possèdent l’étincelle divine. Pour les autres comme pour les animaux, l’âme meurt en même temps que le corps. Ils ne peuvent pas être sauvés. Mais pour ceux qui la possèdent, connaître et cultiver cette étincelle en eux permet d’accéder à l’immortalité de l’âme. Ces quelques chanceux possèdent une grande soif de connaissance, un profond désir de savoir. Pour eux, la mort est un seuil qui leur permet de se libérer du joug du dieu gouverneur et de rejoindre le Grand Esprit du Tout. C’est là qu’est leur maison, leur place, leur source.
Cette notion de Grand Tout peut se rapprocher des philosophies orientales, qui croient à une entité divine unique englobant tout ce qui existe et à laquelle chaque chose et chaque être est reliée. On peut l’appeler Dieu, Tao, Brahman, Univers…
Pour les gnostiques, c’est le savoir qui sauve. Les êtres humains possédant l’étincelle doivent au cours de leur vie atteindre la lumière et renaître à la connaissance. Il n’y a pour ce faire pas besoin d’intermédiaire, car le vrai Dieu est en nous. Pas besoin de prêtres ou de prophètes, seulement d’enseignants. C’est par la méditation et l’ascétisme, voire par la sexualité, tout ce qui modifie les états de conscience et libère de l’emprise du monde matériel, qu’un être humain peut développer son étincelle et atteindre le salut.
La gnose chrétienne
Rejeter ce monde et sa souffrance est une recommandation commune à tous les courants gnostiques. Les gnostiques chrétiens (car tous les courants gnostiques ne sont pas chrétiens) jugent mauvais tout ce que l’ancien testament juge bon et vice-versa. Dieu a dit « multipliez-vous », les gnostiques sont antinatalistes. Ils sont aussi végétariens, pour ne pas infliger de souffrances supplémentaires. Selon la Bible, Eve est une pécheresse. Pour les gnostiques, elle est une pionnière qui a osé chercher la connaissance et se rebeller. Son courage et sa soif de connaissance sont valorisés.
L’homme appelé Jésus de Nazareth n’était pas, selon les gnostiques, le fils du Dieu de l’ancien testament. Il venait de la sphère divine supérieure. Ou alors, selon les auteurs, il était habité par un esprit saint envoyé par le Grand Esprit. Et Judas était son plus fidèle disciple et son ami le plus loyal.
Comme chacun des groupes chrétiens aux croyances variées, les gnostiques chrétiens pensaient être les « seuls vrais Chrétiens ». Les seuls détenteurs de la vérité vraie, de la véritable connaissance. On ne s’étonnera pas que l’Église catholique des premiers temps se soit efforcée d’en détruire tous les textes. Certains sont malgré tout parvenus jusqu’à nous. C’est le cas du codex Tchacos qui comprend, entre autres, le seul exemplaire connu de l’évangile de Judas.
3. L’évangile de Judas
On ne sait pas qui a écrit l’évangile de Judas, ni quand. Mais le texte est évoqué vers l’an 180 par Irénée de Lyon dans son ouvrage Contre les hérésies. Il date probablement du milieu du 2ème siècle de notre ère.
Une découverte clandestine
Le seul exemplaire parvenu jusqu’à nous est une traduction copte du 3ème ou 4ème siècle, contenue dans un codex avec d’autres manuscrits. Tout porte à croire qu’il s’agit bien du même texte que celui dont parlait Irénée de Lyon. Le codex a été découvert en Moyenne-Égypte, à la fin des années 1970, probablement lors de fouilles illégales.
Il est arrivé par des voies douteuses entre les mains d’un antiquaire qui ignorait son contenu. Mais il sentait bien, cependant, qu’il avait en sa possession un document gnostique d’une valeur comparable aux manuscrits de Nag-Hammadi. Il cherche à le vendre mais la somme exorbitante qu’il réclame décourage tout acheteur. Les quelques personnes ayant pu l’étudier n’identifient pas le texte comme étant l’évangile de Judas d’Irénée de Lyon. Ils pensaient que le document parlait de Judas-Thomas, un frère de Jésus.
Un parcours chaotique
Le codex passe alors des années au fond d’un carton, conservé dans des conditions loin d’être optimales. Il est volé, puis récupéré par l’antiquaire, chaque manipulation le dégradant un peu plus. Son propriétaire finit par le vendre (pour une somme beaucoup plus raisonnable) au début des années 2000 à une antiquaire suisse du nom de Frieda Tchacos-Nussberger. Le document prend alors le nom, pour la communauté scientifique, de codex Tchacos.
Frieda Tchacos-Nussberger fait étudier le codex par des universitaires de Yale, qui découvrent avec stupéfaction ce qu’ils ont entre les mains. Elle cherche à le vendre à quelqu’un qui saura le conserver et l’étudier avec toute la déontologie de la recherche archéologique. L’homme qui l’achète, cependant, le congèle dans le but de tuer une éventuelle vermine, ce qui le fragilise encore plus. N’ayant finalement pas la somme d’argent convenue pour l’acheter, il est contraint de le rendre à sa précédente propriétaire. Il décide cependant d’en prélever des morceaux pour les revendre.
C’est donc dans un état très dégradé que la fondation suisse Maecenas finit par acheter le manuscrit en 2001. Les pages sont en petits morceaux. Les chercheurs sont horrifiés et affligés du traitement subi par ce document depuis sa découverte. Après cinq années d’un consciencieux travail de restauration, le texte de 25 pages composant l’évangile de Judas est traduit et publié en 2006.
La fondation a fait don du manuscrit à l’Égypte. Il intégrera les collections du musée copte du Caire lorsque sa restauration sera achevée.
Judas, seul véritable apôtre
Mais que dit-il, alors, ce fameux évangile ? Il s’agit d’une conversation entre Jésus et Judas. D’après ce texte Judas est, de tous les apôtres, le seul à reconnaître Jésus pour ce qu’il est. Et par conséquent, le seul à même de comprendre ses véritables enseignements. Jésus lui dévoile alors des secrets sur le monde, à lui et à lui seul.
Comme dans tous les textes gnostiques, le créateur de ce monde est une déité malveillante et insensée à qui il faut échapper. Jésus n’est pas son fils mais vient de plus haut, du véritable royaume divin transcendantal. Il explique ici que l’archange Michel a donné aux êtres humains un esprit temporaire pour servir ce dieu sanguinaire, mais que Gabriel en a doté certains d’un esprit éternel. Seuls les humains possédant cet esprit éternel, cette étincelle divine, peuvent sauver leur âme et rejoindre le royaume divin.
Le fait que Judas reconnaisse Jésus comme appartenant à ce royaume céleste prouve qu’il possède cette étincelle divine, contrairement aux autres apôtres. Il est le compagnon le plus intime de Jésus, le seul à comprendre que son véritable message n’est pas destiné au commun des mortels mais vise à sauver les âmes qui peuvent l’être. Ces âmes sont celles qui possèdent l’étincelle divine. Celles qui sont meilleures que ce monde mauvais régi par un dieu mauvais.
Un texte s’opposant à l’Église
Dans cet évangile, Jésus révèle en secret à Judas l’existence d’une déité originelle, infinie et totale, pour laquelle le terme de Dieu est trop réducteur. Il l’oppose aux déités inférieures (dont les noms peuvent se traduire par rebelle, sanglant et insensé) qui dirigent le monde terrestre. Jésus dit aussi que les apôtres s’abusent complètement en vénérant ce dieu insensé et qu’ils mènent les autres à leur perte. Il s’agit là d’une attaque directe contre l’Église des premiers siècles.
On comprendra donc aisément que l’Église vénérant le Dieu de l’ancien testament ait considéré ce texte comme une hérésie. Dieu est ici un être maléfique et abject à l’origine des problèmes du monde. La notion que ce n’est pas la foi qui sauve mais la connaissance va aussi à l’encontre du dogme religieux. Comme dans d’autres évangiles gnostiques, Jésus est avant tout un enseignant et pas un sauveur. Le salut ne vient pas de sa mort et de sa résurrection qui nous lave de nos péchés, mais de la connaissance secrète qu’il prodigue. Et seulement pour quelques privilégiés.
Judas sera le premier de ces privilégiés à être sauvé. Le texte le décrit comme le meilleur disciple de Jésus et comme son ami entièrement dévoué. Une fois le message de Jésus délivré et donc sa mission accomplie, Judas le livre à sa demande implicite pour lui permettre de se libérer de son corps mortel et de rejoindre le Grand Esprit divin. Le salut passant par la négation du corps et de ce monde, Judas mourra pour rejoindre à son tour le royaume de la lumière.
Une traduction critiquée
De nombreuses critiques ont cependant été émises sur la traduction de ce texte. Les lacunes ont obligé les traducteurs à certaines approximations et hypothèses, qui nourrissent la polémique. Certains passages cruciaux pourraient en réalité raconter une tout autre histoire. La volonté de réhabiliter Judas à tout prix aurait-elle masqué cette autre histoire ? Depuis la traduction controversée de 2006, de nouveaux fragments ont été reconstitués. L’avenir nous en dira donc peut-être un peu plus sur le véritable sens de ce texte et les intentions et croyances de ses auteurs.
Bibliographie
Les apocryphes chrétiens / Jean-Daniel Dubois
Les autorités religieuses n’ont pas retenu ces textes lors de la constitution de la Bible. Mais ils ont nourri les prêches et les débats théologiques. Cet ouvrage consiste en une présentation claire et détaillée de l’état des connaissances actuelles de ces textes apocryphes.
Sciences et Avenir, n°923, janvier 2024
L’évangile oublié, page 78.
De récentes analyses du manuscrit d’un texte apocryphe montre qu’il est au moins aussi ancien que les textes canoniques.
Les gnostiques [Livre] : leur histoire, leur enseignement, leur actualité / Éric Vartzbed
La gnose est un courant de pensée, une sensibilité, une manière d’être au monde. Et ce courant spirituel met l’accent sur une forme de savoir plutôt que sur une foi aveugle. Pour le gnostique, il s’agit de se recentrer pour percevoir en soi-même l’éclat d’une étincelle divine. De suivre ce fil d’or qui nous relie à l’absolu et à l’éternité. En définitive, le mouvement général de la gnose peut se ramasser dans la formule : “Deviens qui tu es : souviens-toi que tu es lumière et que tu retourneras à la lumière”.
Contre les hérésies [Livre] : dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur / Irénée de Lyon
Le grand ouvrage d’Irénée de Lyon (en l’an 177) éclaire la personnalité de l’évêque de Lyon. Il révèle, par-delà son intelligence vive des mystères de la foi, sa vocation de pasteur lucide, pleinement conscient des responsabilités qui lui incombent à un moment clé de l’histoire de l’Église. La présente traduction, publiée dans la collection ” Sources chrétiennes ” en neuf volumes, se veut accessible à un large public. Elle est donnée sans appareil technique et annotation, à l’exception des notes indispensables à la compréhension du texte.
L’Evangile de Judas [Livre] : du Codex Tchacos / édité sous la direction de Rodolphe Kasser, Marvin Meyer et Gregor Wurst ; avec la collaboration de François Gaudard ; traduit de l’anglais par Daniel Bismuth
Ce codex copte, découvert dans les années 1970 lors de fouilles clandestines, a longtemps été convoité, malmené, menacé de destruction, avant de parvenir à la Fondation Maecenas et à la National geographic society qui l’a fait authentifier. Ce livre constitue la première publication de l’Evangile de Judas. Il est accompagné de commentaires, le resituant dans le contexte de l’Eglise primitive.
L’Evangile perdu [Livre] : la véritable histoire de l’Evangile de Judas / Herbert Krosney ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Vaché, Christophe Rosson, Claude Chastagner… [et al.]
Histoire de l’unique copie de l’Evangile de Judas. Dissimulé dans le désert égyptien depuis de longs siècles, le papyrus a été retrouvé à la fin des années 1970 avant de disparaître pour 20 ans. Egaré dans le marché noir des antiquités, il parvient à Rodolphe Kasser, spécialiste du copte. Le manuscrit est alors très détérioré. Mais on parvient à le restaurer.
Le treizième apôtre [Livre] : ce que dit vraiment l’Evangile de Judas / April D. DeConick ; traduit de l’anglais par Gilles Firmin
Dans un ouvrage très personnel et vigoureux, April DeConick retrace l’histoire de ce manuscrit. Elle en propose une nouvelle traduction qui rétablit ce que dit vraiment l’Evangile de Judas. Elle ouvre ainsi un débat passionnant sur les motivations qui ont conduit des scientifiques à transformer des sources historiques pour les faire correspondre à une version de Judas qui convienne à notre modernité occidentale.
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