Histoire
Game of Thrones: l’Histoire derrière le trône
Episode 2
Publié le 02/11/2018 à 10:00 - 3 min - Modifié le 07/01/2020 par Dpt Civilisation
Poursuivons notre analyse historique de Game of Thrones en nous penchant sur certains lieux et scènes marquantes de la série, qui trouvent leurs racines dans des faits réels.
Les scènes et lieux marquants
Les noces pourpres
Le neuvième épisode de la saison 3 de Game of Thrones, le massacre du « Red wedding », les noces pourpres en français, restera traumatisant pour beaucoup de fans de la série. Robb et Catelyn Stark trahis, assassinés et agonisant dans le château de l’infâme Walder Frey : un événement dramatique inspiré d’un fait historique beaucoup plus sanglant, le « Black Dinner » de 1440.
En pleine crise de succession à la couronne d’Écosse, la régence du royaume est assurée par les notables du clan Douglas. Un rival encombrant dont compte bien se débarrasser le duc Jacques de Rothesay, héritier légitime et prétendant naturel au trône d’Écosse. Ainsi, conviés au dîner royal, les deux fils Douglas, William et David s’y présentent. L’hôte convivial et accueillant propose en guise de dessert, un plat recouvert d’une cloche en or. Le clan Douglas découvre alors le mystérieux plat, une tête de taureau noir, symbole notoire de la mort. Les deux jeunes frères sont battus à mort par la garde du Roi et décapités sur le champ, et leurs corps termineront éparpillés aux quatre coins du pays. Un massacre qui en annonce un autre tout aussi cruel, lorsque 250 ans plus tard, vers 1692, la famille Campbell extermine à Glencoe au nom de la couronne d’Angleterre, le clan MacDonald.
D’ailleurs G. Martin lui-même le confirme : « Le « Red Wedding » est inspiré de deux évènements très réels de l’histoire d’Ecosse. Le premier est connu sous le nom de Black Dinner. La seconde inspiration fut le Massacre de Glencoe. Qu’importe les boucheries que je peux inventer, il y a toujours dans l’Histoire de la matière aussi horrible, voire pire. »
Voici d’ailleurs un petit aperçu des réactions des fans découvrant la scène :
La bataille de la Néra
Scène iconique de la saison 2, la bataille de la Néra marque un tournant dans la guerre de succession pour le trône de Fer. Le siège de Port-Réal par les navires de Stannis Baratheon, oblige Tyrion Lannister et ses hommes à se servir du feu grégeois pour sauver la ville.
Or, de nombreuses fois la très riche Constantinople fut la cible de sièges. Très convoitée, c’est grâce à l’invention du chimiste syrien Callinicus du feu grégeois que la cité sera à même de repousser ses assaillants. Il fut principalement utilisé lors du second siège arabe de Constantinople en 717-718. La flotte arabe est pulvérisée par la marine byzantine grâce au feu grégeois, libérant l’accès à la mer et permettant à la ville d’en finir avec la famine.
Substance combustible à base de souffre, de pétrole, de salpêtre et de bitume, cette arme a la faculté de brûler même au contact de l’eau. « Le feu grégeois de la série est une version magique du feu grégeois, explique George Martin, et la série a tendance à exagérer les choses. Donc la puissance de ce feu est multipliée par 10. C’est vraiment une chose affreuse, ça brûle avec des flammes vertes, ce qui est un effet pyrotechnique sympa. »
Du Mur d’Hadrien au Wall
George R. R. Martin raconte que l’idée du Mur de Westeros lui est venue lorsque ses parents l’ont emmené visiter le mur d’Hadrien quand il était enfant : “J’essayais de m’imaginer à la place d’un légionnaire romain en garnison, quelqu’un qui pouvait venir d’Italie. Tu es là, sur ce qui est censé être le bord du monde, et tu vois des collines et des forêts au-delà. Quel ennemi peut sortir de ces bois ? Qu’est-ce qui va surgir de derrière ce mur pour t’attaquer ? Ce fut un moment spécial qui éveilla quelque chose dans mon imagination.”
120 km de long, 4 mètres de haut: des mensurations prodigieuses pour une fortification vieille de 2136 ans. S’élevant sur toute la largeur de l’Angleterre, le mur d’Hadrien fut édifié par les Romains pour protéger le sud de l’île des attaques répétées des tribus peuplant l’actuelle Écosse.
« Je voulais écrire une histoire sur des gens surveillant la fin du monde. Bien sûr, dans la série mon mur fait deux cents mètres de haut et est fait de glace. Et ce qui vient du Nord est un peu plus terrifiant que les Écossais dont les Romains se méfiaient. »
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