Le chiffre du mois

8.9 % : chiffre de l’abandon scolaire en 2023

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - Modifié le 28/08/2023 par Entshukdigubg

D'après le Ministère de l' Education Nationale, la courbe est décroissante du collège au lycée.

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woman.jpg@pixabay Echec scolaire

En effet, la lutte contre le décrochage scolaire est une priorité nationale depuis 1980. L’Europe propose de ne pas dépasser les 10 %. La France est plutôt bien située dans l’échelle européenne. Cependant, 95.000 jeunes sortent encore chaque année sans qualification ! (source : Education.gouv.fr).

Les causes de l’échec scolaire

Quelque soit le système éducatif, l’abandon scolaire est présent et les causes sont diverses.
Les facteurs sociaux-économiques de l’échec scolaire sont encore nombreux et analogues aux décennies précédentes. Les revenus faibles du chef de famille, les familles mono-parentales et nombreuses, le diplôme des parents, les logements trop étroits, l’absence de présentation de livres et d’objets culturels, le chômage et l’insécurité créée par cette situation contribuent à l’échec. Aussi, le soutien économique et culturel est le meilleur facteur de développement scolaire, éducatif et intellectuel.

Du côté des établissements scolaires, l’abandon scolaire trouve parfois ses origines dans les pratiques pédagogiques inadaptées à certains troubles de l’ apprentissage (parfois pas détectés), à la surcharge des classes, au rythme de travail indifférencié, aux enseignants non formés en psychopédagogie.

Une préoccupation sociétale pour tous lorsque l’on connait les risques sociaux que cela engendre…

Chacun doit construire son avenir professionnel et réussir sa vie

Tel est le souhait du ministre de l’ Education Nationale Gabriel Attal. Un discours politique plaisant mais est-il suivi d’effet ? Les initiatives, expériences et nouvelles pédagogies mises en place par l’ Education Nationale sont nombreuses :

Les dispositifs de retour au lycée, prévenir le décrochage scolaire et accompagner l’obligation de formation des 16-18 ans, sont des mesures instituées par le gouvernement. Le confinement a particulièrement accentué le phénomène de décrochage. De nombreux dispositifs ont été mis en place pour les élèves qui ont le désir de recommencer leurs études, notamment par le biais de la plateforme Nouvelles chances. Les micro-lycées réinsèrent dans le cursus les jeunes en difficulté de 16 à 25 ans, préparent le bac avec des tuteurs, en petit groupe.

Une intervention précoce au niveau du système scolaire et des familles est essentielle pour lutter contre cette précarisation engendrée par le système scolaire : Canopé donne une idée de ce qui peut être élaborée dans les réseaux d’éducation prioritaire. Deux types de réseaux ont été identifiés : les REP+ qui concernent les quartiers ou les secteurs isolés, connaissant les plus grandes concentrations de difficultés sociales avec de fortes incidences sur la réussite scolaire et les REP socialement mixtes qui concernent des secteurs en difficulté sociale mitigée.

Des élèves en déshérence mais pas abandonnés : c’ est encore l’âge des possibles et les solutions de rattrapage sont diverses et variées. Mais les moyens mis en place sont-ils adaptés et suffisants ?

Ministère de l’ Education Nationale

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