Nouveaux bidonvilles à Lyon : Rroms, une population en marge
Publié le 29/08/2007 à 23:00
- 18 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
Depuis quelques années l'agglomération lyonnaise assiste à la renaissance de bidonvilles. Qui en sont les occupants ? Principalement des Rroms de Roumanie et d'ex-Yougoslavie, qui vivent en marge de la ville...
Sommaire
1 Errances rroms à Lyon
2 Bidonvilles d’un autre temps, autres habitants
3 Rhône-Alpes, terre d’accueil
4 Rroms en France et en Europe
5 Evènements culturels
Le Grand Lyon accueille actuellement sur son territoire entre 800 et 1000 Rroms [1] venus de Roumanie et d’ex-Yougoslavie. Ces derniers sont le plus souvent demandeurs d’asile, d’autres viennent avec le statut de « touristes » pour trois mois, soumis aux risques d’une reconduite à la frontière. Si certains sont intégrés dans un dispositif d’accueil d’urgence, de nombreuses familles vivent dans un état de dénuement extrème, logeant dans des squats et, depuis 2001, dans des bidonvilles qui se développent dans les espaces vacants de la ville, souvent des friches industrielles. Situations multiples et complexes, qu’on ne peut expliciter en quelques lignes…
Voici quelques pistes afin de mieux comprendre ce phénomène, qui fit tristement la une des journaux pendant ce mois d’août.
1. Errances rroms à Lyon
L’histoire des Rroms à Lyon remonte à la fin des années 1980. Ils ne sont alors que très peu visibles. C’est en 1992, lors de la coupe Davis, qu’un groupe de Rroms venus de Roumanie fait la une : un campement s’est installé aux abords du Palais des sports de Gerland.
En 1995, c’est près de 1000 demandeurs d’asile roms qui seront hébergés dans la région lyonnaise, après qu’un campement de 150 Rroms sur l’esplanade de Fourvière ait attiré l’attention.
L’accueil des tsiganes roumains roms dans le département du Rhône, Anne MARTY, DDASS, Echanges santé-social, n°91, septembre 1998, p. 48-50
Les roms de retour à Lyon : remarques sans détours, Olivier Brachet, Comité rhodanien d’accueil des réfugiés et de défense du droit d’asile, Echanges santé-social, n°91, septembre 1998, p. 61-63
Les deux articles parus en 1998 font le bilan des actions menées dans le Rhône pour faire face aux deux premières vagues migratoires des rroms dans l’agglomération lyonnaise (plus de 1000 personnes en 1995 quelques centaines en 1997).
La revue Echanges santé-social est consultable au centre Jean Bergeret
1.1 Bidonvilles !
L’occupation de terrains et de squats par des groupes de Rroms sans autre possibilité de logement se répète épisodiquement au cours des années suivantes. Mais c’est pendant l’année 2001 qu’on peut véritablement situer la réapparition de bidonvilles dans l’agglomération lyonnaise, conséquence d’un engorgement des dispositifs d’accueil. Des baraques se construisent dans le quartier de Gerland…
A Lyon, les cabanes des Roms dans l’ombre de la technopole : la pression des médias a poussé la mairie à agir., Olivier BERTRAND, Libération, 17 novembre 2001.
Depuis, des bidonvilles se sont créés et ont été détruits dans de nombreux points de l’agglomération… Lyon, Vaulx-En-Velin, Saint-Priest, Pierre Bénite, Villeurbanne… Les conditions de vie sont déplorables. En 2004, survient un accident mortel dans le bidonville de Surville, à Gerland…
Drame dans un bidonville de Gerland : deux jeunes roumaines périssent dans l’incendie de leur caravanne, Le Progrès, 05/04/2004
Suite à cet évènement, la préfecture du Rhône et la Mairie de Lyon se réunissent pour trouver des solutions et 15000€ sont débloqués pour l’hébergement des familles rroms.
Des centaines d’articles ont été publiés dans la presse régionale sur les Rroms de l’agglomération lyonnaise, les squats et bidonvilles créés et évacués au fil des expulsions.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
Les articles du Progrès depuis 1997 sur Europresse à partir des postes informatiques de la bibliothèque ou depuis l’extérieur si abonné.
Les Dossiers de presse de la bibliothèque municipale de Lyon, sous forme numérique depuis 1993.
Jusqu’en 1992 : Les étrangers dans la région Rhône-Alpes : articles de presse
A lire :
Les Rroms de Roumanie
des bidonvilles lyonnais : une mondialisation par le bas et ban, par Benjamin VANDERLICK, paru dans Etudes tsiganes n°23-24, 2005, p.233-253
C’est par le biais d’une réflexion anthropologique et sociologique que Benjamin Vanderlick a choisi d’aborder la situation des Rroms roumains dans les bidonvilles lyonnais.
Cet article est le résultat d’un travail de DEA réalisé à l’université Lyon 2.
Visibilité et migration de familles roms, entre l’Ouest roumain et l’agglomération lyonnaise, par Sébastien DION, paru dans la revue Etudes tsiganes n°27-28, 2006, p. 156-167
Cet article retrace le vécu et les parcours migratoires de familles rroms roumaines venues du Bihor et d’Arad, rencontrées dans l’agglomération lyonnaise en 2005. L’auteur nous montre le lien fort qui peut subsister entre ces familles et leur pays d’origine.
Surville : “le plus grand bidonville à Lyon depuis 45 ans”
Surville, un bidonville qui questionne nos dispositifs d’accueil, André GACHET, ALPIL, paru dans le Dossier annuel 2004 de la Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion, p. 129-131
“Ce bidonville est né au début de l’année 2003. En janvier 2004, il rassemble plus de 500 personnes. Les habitants du bidonville sont originaires des pays de l’Ex-Yougoslavie, de Roumanie et de Moldavie.”
L’ALPIL est l’Association lyonnaise pour l’insertion par le logement, qui est en relation avec les familles Rroms sur l’agglomération lyonnaise depuis 1993.
L’Alpil a été mandatée en 2006 par la Préfecture du Rhône pour réaliser un audit sur le bidonville de la Soie, à Villeurbanne.
Roms d’Europe Centrale et Orientale, Geneviève DECROP et Vincent PLAZY, Dossier annuel de la MRIE 2005, p. 189-194
Visite du bidonville de Vénissieux et bilan de la situation des bidonvilles et des squats au 31 août 2005 dans l’agglomération lyonnaise
Les enfants Rroms ont droit à l’école, Pierre MOULINIER, LDH Rhône, article paru dans la revue Hommes & libertés, n°136, octobre-décembre 2006, p. 23
Présentation de l’association Classes, Collectif lyonnais pour l’accès à la scolarisation et le soutien des enfants des squats.
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Enfants rroms du bidonville de Surville (Benjamin Vanderlick – 2004)
“Classes” réunit la Ligue des Droits de l’Homme du Rhône, Médecins du Monde-Lyon, ATD Quart-monde-69, l’ASET 69, Resovigi, Art et développement, Médiation et accompagnement de demandeurs d’asile, Ecologie-solidarité-citoyenneté Tassin, l’ALPIL
Axes de travail et bilan 2007 de la scolarité sur le terrain de la Soie
Sur le net :
Rencontres au Carré de Soie sur le blog du Monde, “champ libre”
– blog consacré aux bidonvilles rroms lyonnais. Ce dernier relate notamment les explusions réalisées à Villeurbanne et Vaulx-en-Velin
– Revue de presse des expulsions dans le Rhône sur le site web d’Education sans frontière
1.2 Eté 2007 : un mois d’août mouvementé pour les Rroms de l’agglomération lyonnaise
Plusieurs bidonvilles ont été évacués au cours de cette période. Aperçu dans la presse :
Le Camp de Roms du Carré de Soie évacué par la police / les Roms s’éparpillent dans le sud-est lyonnais / l’errance ou l’insertion, Laurence LOISON et Joël CARASSIO, Le Progrès, 2 août 2007, p. 5
“Evacuation au petit matin, hier, à Villeurbanne. Beaucoup de Roms vont repartir en Roumanie, une cinquantaine d’adultes sont entrés dans un parcours d’insertion, les autres ont rejoint d’autres camps dans l’agglomération.”
L’errance ou l’insertion : “Au 1er janvier, leur situation a changé : ils sont devenus citoyens européens. Le préfet avait mandaté l’Alpil, pour réaliser un audit et une aide personnalisée à l’insertion. Dans ce cadre, 70 personnes ont été relogées et 47 adultes ont entamé un travail ou une formation, dans les secteurs du bâtiment ou agricole le plus souvent. Une démarche que le nouveau Préfet, Jacques Gérault, souhaite généraliser dans les autres camps de l’agglomération, qui ne seront pas évacués avant qu’aient pu être envisagées des solutions d’insertion pour ceux qui le souhaitent.”
Articles consultables en ligne : Début Suite
Camps roms à Lyon : départ, hier, de 151 personnes, Yves ALEGRE, Le Progrès, 13 août 2007, p. 7
“Trois catégories de personnes ont été, ainsi, répertoriées : les personnes engagées dans une démarche d’insertion, les personnes en séjour irrégulier sous le coup d’un arrêté d’expulsion et, donc, les personnes acceptant de regagner la Roumanie contre une aide au retour volontaire. Cette aide est fixée à 153 euros. Elle sera fixée aux intéressés dès leur arrivée en Roumanie où les familles seront prises en charge par des associations locales.”
“Certains vont en profiter pour développer un projet économique. Mais il est vrai que des retours en France ne sont pas à exclure” a confié M. Claude Porret, directeur de l’ANAEM.
Article consultable en ligne ici
17 août 2007 : Evacuation du campement des Sept-Chemins à Vaulx-en-Velin. Le futur Boulevard urbain Est traversera le terrain occupé jusqu’alors par ces familles originaires du Kosovo.
Expulsion dans le calme des Roms des Sept-Chemins, Naïma Daïra, Le Progrès, 18 août 2007
Les familles Roms des Sept-Chemins sont à Gerland, Le Progrès, 21 août 2007
28 août 2007 : expulsion du Camp de Vénissieux Parilly. Le campement, situé sur le site du Puisoz , était réapparu fin juin et de nombreux Roms du Carré de la Soie étaient venus le grossir.
Roms du Puisoz : l’expulsion et après ?, Gilles LULLA, Expressions : les nouvelles de Vénissieux, n°401, 29 août 2007, p. 5
“L’évacuation du camp a eu lieu mardi matin à l’aube. 137 des 225 personnes présentes ont accepté, selon la préfecture, une aide au retour en Roumanie ou en Bulgarie. Mais nombre d’entre eux pourraient revenir sous peu. André Gerin propose la recherche de solutions pérennes au niveau national. La préfecture a annoncé une conférence d’agglomération pour le mois d’octobre.”. “Par ailleurs, 47 personnes considérées en situation régulière de séjour, “pour avoir fait montre d’une volonté réelle d’intégration”, devraient bénéficier de mesures d’insertion”
2. Bidonvilles d’un autre temps, autres habitants
Baraques : l’album photographique du dispensaire La Mouche-Gerland, 1929-1936, Laboratoire Mémoires urbaines et archives ouvrières ; sous la dir. de Vincent LEMIRE et Stéphanie SAMSON, ENS Lyon
Pas encore “bidonvilles” mais plutôt “baraques”, des taudis abritent à Gerland des familles entières. Population immigrée pour moitié, italiens et espagnols principalement.
Cet album de photographies, prises par les sœurs de Marie Immaculée entre 1929 et 1936 près de leur dispensaire, dresse le portrait émouvant de ces exclus de l’entre-deux guerres.
Le gone du Chaâba, Azouz BEGAG, Ed. du Seuil
A travers son roman, l’auteur nous fait vivre le quotidien des enfants d’immigrés algériens qui vivaient au Chaâba, un bidonville au bord du Rhône, près de Lyon.
1973, les « sans-papiers » du bidonville de Feyzin, par Paul ARIES, Hommes et migrations n°1177, juin 1994, p. 43-47
En 1973, le bidonville de Feyzin, Situé chemin Thoras, regroupe environ 200 travailleurs immigrés, essentiellement des tunisiens dont la moitié étaient dans une situation irrégulière. « Le 25 janvier 1973, la police investit le camp et annonce qu’il sera prochainement rasé pour des raisons de salubrité publique. ». S’ensuivra une grève de la faim lancée à Vaise…
3. Rhône-Alpes, terre d’accueil
L’agglomération lyonnaise, et plus largement la région Rhône-Alpes, disposent d’un fort pouvoir d’attraction. Carrefour géographique, avec la proximité de l’Italie, de l’Allemagne, de la Suisse et de la Méditerranée, Lyon cultive une longue tradition d’accueil, notamment grâce à un tissu associatif dense et fortement mobilisé autour de la question de l’asile.
3.1 Réfugiés, demandeurs d’asile en Rhône-Alpes
L’hébergement des demandeurs d’asile à Lyon : pratiques locales et devenir des demandeurs, Frédérique BOURGEOIS, Sophie EBERMEYER et Mélanie SEVIN, article paru dans la Revue française des affaires sociales, n°4, octobre-décembre 2004, p. 205-222
Article publié à la suite d’une étude exploratoire sur l’accueil des demandeurs d’asile, réfugiés et déboutés dans les structures d’hébergement du Rhône.
Les demandeurs d’asile en Rhône-Alpes, Geneviève DECROP, MRIE, Frédérique BOURGEOIS, Forum réfugiés, Dossier annuel de la MRIE, 2004, p. 51-64
Le point sur la situation au plan régional en 2004.
L’accueil des réfugiés dans la région lyonnaise à la fin 2006, Forum réfugiés, communiqué de presse du 15 février 2007
Forum Réfugiés (anciennement CRARDDA) est une association basée à Villeurbanne, ” œuvrant pour l’accueil des réfugiés et la défense du droit d’asile”.Ce communiqué de l’association indique une baisse notable des demandes d’asile et une amélioration des conditions d’accueil des réfugiés dans le Rhône.
3.2 Immigration en Rhône-Alpes
Rhône-Alpes, terres de passages, de rencontres et de métissages, Stéphane BIENVENUE et Daniel PELLIGRA, publié par Peuplement & migrations La passe du vent
Portrait d’un territoire marqué par d’importantes migrations, cet ouvrage incite à la découverte grâce à de nombreuses pistes bibliographiques.
Peuplement et migrations est une association basée à Vaulx-en-Velin “qui se propose de créer un espace permanent d’interprétation des phénomènes migratoires, passés, présents et à venir.”
Atlas des populations immigrées en Rhône-Alpes, Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations, INSEE Rhône-Alpes
Ce dossier de l’INSEE Rhône-Alpes se veut un outil de synthèse sur les populations immigrées de la région.
En savoir plus sur le Fonds Marcelle Vallet
3.3 L’accueil des “Gens du voyage”
L’Accueil des gens du voyage dans le département du Rhône, étude conduite par Jean-Baptiste HUMEAU, Direction départementale de l’équipement du Rhône, Préfecture du Rhône
Il s’agit d’une étude-diagnostic des lieux de séjour des gens du voyage, susceptible de préfigurer le schéma départemental à mettre en place. Menée en 1991, cette étude indique une tendance à la semi-sédentarisation très sensible dans l’agglomération lyonnaise, et met en exergue l’important déficit en matière d’accueil des “gens du voyage”.
Errance et transparence : la question de l’habitat des gens du voyage : rencontre Rhône-Alpes,organisée par Initiative pour le droit d’habiter des gens du voyage, publié par l’ALPIL, Mario Mella Edition
La sixième partie de ce document est consacrée à des expériences et situations en Rhône-Alpes.
Schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Rhône, Conseil général du Rhône et Préfecture du Rhône, numéro spécial du Recueil des actes administratifs du Conseil général du Rhône paru en juin 2003
Conformément à la loi du 5 juillet 2000, chaque département se dote d’un schéma départemental qui “prévoit les secteurs géographiques d’implantation des aires permanentes d’accueil et leur capacité. Il définit la nature des actions à caractère social destinées aux gens du voyage qui les fréquentent”.
Ce document est téléchargeable ici
3.4 Récits et témoignages
Zanko, chef tribal chez les Chalderash : La tradition des Tsiganes conservée par l’aristocratie de ce peuple : le “Livre des ancêtres”. Le coutumier. La mise à mort du serpent. Les légendes annexes, R.P. LE CHATARD, La Colombe, 1959
Zanko, chef d’une communauté « Chalderash » qui a vécu près de Lyon plusieurs années, a confié au père Chatard les récits et légendes de son peuple… un voyage fascinant !
Ces gens-là : cent ans d’histoire de la communauté gitane à Grenoble, Annabel BROT, Adhac, Codase
Récits de vie de familles gitanes installées dans le quartier de l’Abbaye, à Grenoble.
Dikhav ! Regarde : un livre des gens du voyage en Savoie Editions Comp’act
Livre de témoignages réalisé avec des familles sédentaires et des familles de passage dans la région d’Albertville
4. Rroms en France et en Europe
Le vécu des populations rroms ne peut s’envisager exclusivement à l’échelle locale. Voici quelques pistes de lecture pour élargir notre perspective.
Mouvements migratoires des tsiganes en France, Alain REYNIERS, paru dans Etudes Tsiganes n°27/28, 2006, p. 92-103
L’auteur retrace ici l’historique des migrations tsiganes successives et leurs raisons d’être.
Roms en Europe, Jean-Pierre LIEGOIS, Conseil de l’Europe, 2007
Troisième édition revue et augmentée d’un ouvrage qui offre une vue d’ensemble des origines, de l’identité et des conditions de vie des Rroms en Europe.
Hors d’ici : anti-tsiganisme en France,
Centre européen pour les droits des Roms, (ERCC). Ce rapport de l’ERCC(European Roma Rights Centre) paru en 2005 dresse un portrait critique de la politique française à l’égard des Rroms.
Rapports 2005 et 2006 sur la situation des Rroms migrants en France, publiés par le Collectif national Droits de l’homme Romeurope
Revues
La Fnasat-Gens du voyage (Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage) édite la revue Etudes tsiganes
“Qui sont les Roms, les Manouches, les Sinti, les Gitans, les Voyageurs ? Pourquoi les désigne-t-on comme Tsiganes ou Gens du Voyage ? Sont-ils tous nomades ? Que signifie la sédentarisation pour eux ?”…
Cette publication existe depuis 1955 et constitue une référence incontournable dans le domaine. Chaque numéro publié suit une thématique particulière (langue et culture, religions, migrations, habitat, économie…)
Monde tsigane, journal trimestriel de l’ARTAG
L’association Régionale des Tsiganes et de leurs Amis Gadje est située à Vaulx-en-Velin, et possède un fonds documentaire sur et pour les tsiganes et gens du voyage ; Leur journal relate l’actualité nationale comme régionale (évèmenents culturels, ouverture de terrains d’accueil dans la région…)
5. Evènements culturels
- Exposition – CHRD
* Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation présente du 21 juin au 9 décembre 2007 l’exposition Peuple tsigane : le silence et l’oubli
A noter : dimanche 16 septembre à 16h30, le CHRD propose un concert de musique tsigane et la visite gratuite du musée.
* Le CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles en Rhône-Alpes) et Traces en Rhône-Alpes organisent un séminaire sur le thème des Patrimoines culturels de l’immigration, qui aura lieu le 18 septembre 2007.
Le nombre de places est limité. Inscriptions obligatoires à traces@aralis.org ou 04.78.42.12.98
Cette manifestation s’inscrit dans la fête de sortie de l’Atlas Sonore n°19 édité par le CMTRA, La guillotière, des mondes de musiques.
Pour en savoir plus…
* A suivre : une conférence d’agglomération sur le thème de l’habitat précaire sera organisée début octobre à l’initiative du préfet du Rhône.
[1] * Le terme Rroms (ou Roms) désigne, lorsqu’il est employé au sens large :
les Rroms d’Europe centrale
le Kalés, appelés Gitans en France
les Sintés, appelés Manouches en France
* Le terme Tsigane est majoritairement employé en France pour désigner l’ensemble de ces communautés. C’est une dénomination qui vient de l’exterieur (des “non rroms”)
A lire : L’identité tsigane Henriette ASSEO, EHESS, accessible sur le site de la revue électronique Actes de l’histoire de l’immigration
* L’appellation “Gens du voyage” (terme utilisé par l’administration française) désigne des communautés ayant un mode de vie nomade ou semi-sédentaire. Les Rroms roumains et d’ex-Yougoslavie présents à Lyon avaient pour la plupart un mode de vie sédentaire dans leur pays d’origine.
Les aires d’accueil des gens du voyage sont destinés aux groupes nomades français, ils n’accueillent donc pas les populations rroms immigrées.
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