Article rédigé par Lucas Garcia dans le cadre du dispositif de l'éducation aux médias et à l'information en bibliothèque

Le laboratoire P4 de Lyon Jean Mérieux

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - par Laurent D

Dès la propagation du Covid-19, le très sensible laboratoire de virologie P4 de Wuhan en Chine, initié et construit avec l’aide de la France, a vu sa fiabilité remise en question par la presse internationale mais également par de nombreuses théories complotistes. Qu’est-ce qu’un labo haute sécurité p4 où sont manipulés chaque jour les virus les plus dangereux de la planète, à l’exemple du «P4 Jean-Mérieux», à Lyon.

Laboratoire P4 Jean Mérieux à Gerland. Marcos Quinones. © Bibliothèque municipale de Lyon

Un laboratoire P4, « Pathogène de classe 4 », est un bâtiment abritant des micro-organismes infectieux dangereux. Ces laboratoires sont appelés mondialement BSL 4 « Biosafety Level 4 ».  Les agents pathogènes de classe 4 sont caractérisés par leur niveau de dangerosité, leur taux de mortalité élevé, leur absence de vaccins ou de traitement médical efficace.

L’intérieur du bâtiment est sous haute protection. Les murs sont hermétiques et le partage des espaces est composé de nombreuses zones d’expérimentation, de plusieurs sas de décontamination et de plusieurs portes étanches.  A chaque entrée et sortie des chercheurs, un protocole sanitaire est mis en place. Les chercheurs accrédités doivent prendre une douche et se revêtir d’un scaphandre relié à des prises qui leur fournissent l’air nécessaire pour accéder à leurs espaces de recherche. Des caméras surveillent en continu les faits et gestes des scientifiques et chacun d’eux ne peut rentrer dans les laboratoires que s’ils sont accompagnés.

Le laboratoire P4 Jean Mérieux

La construction du Laboratoire P4 Inserm – Jean Mérieux a été financé par la Fondation Mérieux selon le vœu du Dr. Charles Mérieux pour l’étude des maladies émergentes, en particulier celles qui affectent les pays en développement. Il a été inauguré en 1999 par Jacques Chirac et Raymond Barre. Les agents pathogènes traités dans ces laboratoires concernent :

En 2014 le laboratoire a permis l’identification du virus Ebola responsable de l’épidémie en Afrique de l’ouest. Une extension du laboratoire est inaugurée en 2015, par le premier ministre de l’époque, Manuel Vals. Cette nouvelle structure permet aux scientifiques d’avoir à disposition une banque d’agents infectieux, de travailler sur des bactéries dangereuses comme les souches du Bacille de Koch (tuberculose multi-résistante) et d’avoir un espace plus grand d’expérimentations sur des virus en cours d’études. Le laboratoire se divise principalement en trois sous-unités, une pour l’expérimentation animale et deux autres pour la culture cellulaire.

Le laboratoire P4 de Lyon Mérieux dispose d’un site web accessible au grand public pour mieux expliqué le rôle d’un tel laboratoire dans la région.

Laboratoire P4 Jean-Mérieux à Gerland. Marcos Quinones. © Bibliothèque municipale de Lyon

De nombreux laboratoires P4 dispersés dans le monde

Sources
Dans les collections de la bibliothèque municipale de Lyon

 

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