
Lost in Beaucaire
Woody Murder Mystery
lu, vu, entendu par Luke Warm - le 17/10/2018
Qu'ils aient choisi leur nom en référence au shériff Woody de Toy Story ou à Woody Allen, le trio clermontois Woody Murder Mystery nous embarque bien dans un voyage musical cinématographique même si "Lost in Beaucaire" pouvait sembler de prime abord bien moins engageant qu'un "Lost in translation" en compagnie de Scarlett Johansson.
Si l’ambiance semble mélancolique et cotonneuse, la pop psyché du trio mené par Baptiste Rougery n’oublie pas d’être légère et raffinée et démontre que la modestie des moyens n’empêche ni le talent ni d’être ambitieux aussi bien dans la composition que dans les arrangements.
Si l’on pense à des artistes comme Air ou Bertrand Burgalat qui chérissent eux aussi ce mariage entre pop sixties et des arrangements rétro-futuristes, il n’est pas interdit de penser que leurs racines plongent plus profondément jusqu’au label Saravah de Pierre Barouh et une certaine variété française dite de qualité (car ne sacrifiant pas l’ambition au succès commercial) de Polnareff, Nino Ferrer ou Joe Dassin notamment sur le charnel « Première fois ».
Woody Murder Mystery, avec ce deuxième album, rejoint ainsi la famille de ces formations hexagonales (Satellite Jockey,…) qui nous font voyager, à travers leur pop ensoleillée et psychédélique, dans une Californie fantasmée.
Voir dans le catalogue de la BML
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