Du théâtre pour faire tomber les murs
Publié le 09/10/2024 à 16:49 - 4 min - Modifié le 10/10/2024 par Clémence
Le festival Contre-sens, Festival international de théâtre, aura lieu dans la métropole de Lyon du 12 au 26 octobre. Le thème cette année est « Faire tomber les murs ». La médiathèque de Vaise recevra l’équipe artistique de la pièce Génération 25, qui évoque le génocide au Rwanda, le jeudi 17 octobre, pour un nouveau rendez-vous du « Monde sur un plateau ».
Le festival Contre-sens
7 spectacles aborderont cette injonction de faire tomber les murs sous différents angles : murs entre générations, mur du silence, murs entre les personnes, murs entre « normalité » et singularité…
La pièce Génération 25, écrite et mise en scène par Hope Azeda et Yannick Kamanzi, interroge la manière dont la jeune génération s’empare du génocide rwandais. Comment vivre après un génocide alors que l’on ne l’a pas vécu ? Comment faire vivre le souvenir aujourd’hui ? Quel regard porter sur les générations passées ? Mais surtout celles à venir ?
Dans le cadre du festival Contre-sens, cette pièce sera jouée au Théâtre de la Renaissance à Oullins les 18 et 19 octobre. La médiathèque de Vaise invite l’équipe artistique à dialoguer avec Agnès Gahigi, présidente de l’association Ibuka pour la mémoire, la justice et le soutien aux rescapés du génocide au Rwanda en 1994.
Le monde sur un plateau, jeudi 17 octobre à 18h30 à la médiathèque de Vaise, sur inscription
Dans nos collections
En écho à ce rendez-vous, retrouvez dans notre catalogue des documents sur le génocide rwandais : romans, pièces de théâtre ou documentaires.
Englebert des collines : récit, de Jean Hatzfeld
“Un matin, j’étais avec Alexis. Nous avons dissimulé deux enfants sous les feuillages. Les tueurs sont venus en chantant. Ils se sont approchés tout près, j’ai senti leur odeur. J’ai chuchoté à Alexis : “Cette fois, nous sommes bientôt morts”. Il m’a répondu : “Ne bouge pas, je vais les feinter”. Il a hurlé le rire de la hyène. “.
Voilà une quinzaine d’années, dans la ville de Nyamata, Jean Hatzfeld a rencontré Englebert Munyambonwa, personnage fantasque, rescapé des brousses de Nyiramatuntu.
Rwanda 94 : une tentative de réparation symbolique envers les morts, à l’usage des vivants, du collectif Groupov
Témoignage artistique sur le génocide des Tutsi et le massacre des opposants Hutu en avril 1994, cette pièce a été élaborée comme une tentative de réparation symbolique envers les morts, à l’usage des vivants. Le texte est formé d’une combinaison de collages de prières, témoignages, chansons, litanies, extraits de bandes d’actualités, scandé de musiques africaines et contemporaines.
Les enfants du Rwanda, de Angelique Umugwaneza et Peder Fuglsang
Vingt ans après le génocide, A. Umugwaneza, jeune hutu réfugiée au Danemark depuis 2001, raconte la guerre au Rwanda, le déchirement, l’exil sur les routes d’Afrique centrale, les camps de réfugiés, la mort de sa mère et de ses frères.
Notre-Dame du Nil, de Scholastique Mukasonga
Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil. Les familles espèrent que dans ce havre isolé et difficile d’accès, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l’intérêt du lignage. Prélude au génocide rwandais, le huis clos où doivent vivre des lycéennes encerclées par les nervis du pouvoir hutu, fonctionne comme un microcosme existentiel.
Petit pays, de Gaël Faye
Burundi, 1992. Gabriel a 10 ans. Il vit dans un confortable quartier d’expatriés avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite soeur, Ana. Alors que le jeune garçon voit avec inquiétude ses parents se séparer, la guerre civile se profile et, par vagues successives, la violence envahit le quartier.
Ce roman a aussi été adapté en film.
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