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D’ici-là, afin de préparer cette transformation, L’Influx ne sera plus enrichi de nouveaux articles. Seuls la rubrique des Lu, vu, entendu et L’instrumentarium continueront à être mis à jour. Bien sûr, l’ensemble de nos publications passées reste accessible pour que vous puissiez les redécouvrir à tout moment

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Vous pensiez en avoir fini avec l'amour ?

- temps de lecture approximatif de 13 minutes 13 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

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Et pourtant, la Saint-Valentin passe et l’on parle encore d’amour, peut-être même davantage du 5 au 18 mars 2007 avec le thème choisi cette année pour la 9e édition du Printemps des poètes, « Lettera Amorosa », le poème d’amour.


Printemps des poètes

Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des poètes, définit ainsi le choix de ce thème : « Ni bluette sentimentale ni mol épanchement, l’adresse amoureuse condense chez les poètes les plus vifs enjeux de l’existence et c’est en elle sans doute qu’ils portent la langue à son plus haut degré d’incandescence. La question de l’autre, celle du désir et de la perte, est au cœur de la poésie : comme un pas de danse sur l’abîme.

L’amour / la poésie : deux visages d’un même mystère. »

A l’origine, Lettera Amorosa est le titre d’un poème de René Char dont on fêtera en 2007 le centenaire de la naissance.

Lors de la manifestation nationale en hommage à cette part de la littérature bien souvent oubliée le reste de l’année, les mots entrent en scène. Vous pourrez embrasser l’ensemble des actions et choisir, parmi elles, l’élue de votre cœur en consultant le programme, ville par ville.

[*Si vous êtes à Lyon*]

La bibliothèque du 2e arrondissement accueille le spectacle D’amour mourir me font…


Le livre de la photographie

Où l’on verra sillonner deux par deux
Des missionnaires sensibles
Approcher de leurs cibles
Leur susurrant, sucrés,
Des vers, galants, rimés
Pour rougir,
Et rosir :
Oser.

Deux comédiens, Estelle et Gilles Feuvrier, prêtent leur voix pour des variations sur l’amour mêlant auteurs familiers et poètes « hors-confort » : Mahmoud Darwich, Talisma Nasreen, Lee Seong-Bok, Grânâz Moussavi, Adonis, Yehuda Amichaï, et d’autres…

Encore à Lyon, la médiathèque de Vaise vous invite à suivre Johan Padan à la découverte des Amériques , de Dario Fo.


Johan Padan à la découverte des Amériques


La création de la compagnie Persona, interprétée par deux comédiens et un guitariste, propose une version rock et poétique de cette pièce qui raconte comment les amours condamnés peuvent mener à la libération des peuples…
C’est l’histoire de la découverte de l’Amérique vue d’en bas, c’est-à-dire par un marin, gibier de potence. Poursuivi par l’Inquisition pour son histoire d’amour avec une sorcière qui lui apprend à « déchiffrer la lune », Johan Padan se retrouve embarqué malgré lui sur un des navires de Colomb. Il sera témoin de terribles massacres d’Indiens. Durant le voyage du retour, une tempête fait chavirer le navire et Johan se retrouve seul face aux Indiens. De situations grotesques en quiproquos, il est amené à tenter de sauver les Indiens de l’esclavage.

[*Pas de printemps pour les dramaturges ?*]

Allons donc, nous pouvons penser à toutes les minorités littéraires et vous montrer que le thème de l’amour existe bel et bien sur la scène contemporaine !

Vous voulez savoir ce qu’est l’amour ?
Le texte de Philippe Dorin, accessible à tous les publics, en livre une définition.

Ils se marièrent et eurent beaucoup , Philippe Dorin


Ils se marièrent et eurent beaucoup
Les personnages : le Futur, la Promise, l’Autre (tantôt avec des bottes, tantôt sans), Juliette Béquette.

L’histoire : la Promise vole un baiser au Futur, baiser qu’il faut absolument rendre à sa fiancée partie à l’autre bout du monde…

Et voici une nouvelle vision de l’amour !

Extrait :
L’amour, c’est pas compliqué. Soit t’es un garçon, soit t’es une fille. Si t’es un garçon, pas de problème ! Si t’es une fille, c’est un peu plus difficile. Soit t’es belle, soit t’es moche. Si t’es belle, pas de problème ! Si t’es moche, c’est un peu plus difficile. Soit t’es riche, soit t’es pauvre. Si t’es riche, pas de problème ! Si t’es pauvre, c’est un peu plus difficile. Soit t’es en pantalon, soit t’es en jupe. Si t’es en pantalon, pas de problème ! Si t’es en jupe, c’est un peu plus difficile. Soit tu sais parler anglais, soit tu sais pas parler anglais. Si tu sais parler anglais, pas de problème ! Si tu sais pas parler anglais, c’est un peu plus difficile. Soit tu cours très très vite, soit t’es un peu longue à la détente. Si tu cours très très vite, pas de problème ! Si t’es un peu longue à la détente, c’est un peu plus difficile. Soit tu lui colles une tarte de la main gauche, soit tu lui en colles une de la main droite. Y a pas d’autre solution.

Joué à Arcueil du 6 au 8 mars 2007 à 19h00

[*L’amour reste un mystère ?
Bien sûr puisque c’est la règle du jeu. Ce jeu qui se joue de toutes les certitudes comme celles de ces personnages de Guy Foissy.
*]

Cœur à deux , Guy Foissy


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Lui et Elle se rencontrent sur un banc, échangent des propos sur l’amour, puis sur le mariage. Quand Lui aura pris des cours du soir pour devenir riche, il pourra l’épouser.

Extrait :
Elle. – J’ai été trahie, monsieur, trahie, trompée, bafouée, violée, séduite, abandonnée, frappée, re-violée, humiliée, déshonorée, déshéritée, agressée, oppressée, abaissée, enfermée, séquestrée, kidnappée, affamée…
Lui (en même temps). – Oh là là là là là oh là là là là là !
Elle (triomphante). – Mais toujours l’amour triomphant fait éclater ses cloches à la dernière image ! Je connais la vie, ce n’est rien de le dire.
Lui. – Heureusement que l’amour triomphe toujours mademoiselle.
Elle. -Heureusement, monsieur, c’est la seule consolation.

[*Au-delà des certitudes, le jeu à deux garde ses mystères et les amants se heurtent à la difficulté de renouveler les mots de l’amour.*]

Ames sœurs , Enzo Cormann

Ash, metteur en scène, et Margot, comédienne font connaissance dans un bar de nuit. Les dialogues de leur première rencontre, un an après puis sept ans après, racontent l’histoire d’un homme et d’une femme qui inventent les termes de leur relation amoureuse. Un lien qui révèle la permanence de la quête de l’âme sœur.

Extrait :
Ash. – Toujours la même histoire. Une femme dit à un homme : « Je me donnerai à toi le jour de tes trente ans ». A quoi l’homme répond : « J’ai eu quarante-deux ans la semaine dernière. »
Margot. – Ce que nos rêves tentent d’agripper ne peut pas être un mot, Ash. Puisque les mots sont nés de rêves. Même si les rêves ne les prononcent pas. Je ne crois pas davantage aux mots que je ne m’étourdis de caresses. Et cependant (bien qu’il y ait tellement de caresses vaines) une main sur une peau étrangère est comme un mot dit pour la première fois à quelqu’un. Le langage est toujours une innombrable virginité, Ash. Et cependant toujours souillé. L’amour est cette innombrable fausse vierge. Nous n’offrons rien parce que nous ne possédons rien qui ne soit irrémédiablement souillé. Nous nous lançons des mots et des caresses. Nous jouons.

[*Emaillée de chansons, c’est la musicalité de la langue que convoque Coline Serreau dans « Le salon d’été ».*]

Le Salon d’été , Coline Serreau

Des histoires d’amours qui finissent ou commencent en musique au sein de trois quatuors à des époques différentes. Les couples se forment et se défont dans ces compositions à quatre, propices aux intermédiaires et aux partitions significatives.


Le Salon d'été


Extrait :
Je te vomis, je t’abomine,
Mais loin de toi
Je dépéris, je suis en ruine,
Délivrez-moi !

On se retrouve, on se déchire,
Ce grand désir qui nous chavire.
C’est mystérieux, c’est très sérieux,
C’est doux et bon mais c’est du feu !
Ouah !

[*De la chanson à l’art lyrique, l’opéra de Lyon vous invite à franchir le pas, à deux ou non, et à conjuguer Amour et Soupçon.*]


Festival Amour soupçon


Ce festival d’opéras en un acte vous attend du 17 avril au 5 mai 2007 à Lyon et, chaque soir, savourez deux opéras, deux compositeurs, deux heures de musique. Choisissez vos soirées en consultant le programme.

[*L’amour sur scène donne mission à la parole de refléter les vibrations du corps, Carole Fréchette recueille les souvenirs d’amour qui deviennent geste de soin. De là à dire que sans amour, on ne sauve pas sa peau…*]

La peau d’Elisa , Carole Fréchette


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Elisa raconte Siegfried, Jan, Edmond, Ginette, Anna… et la place singulière qu’ils prirent dans la vie de leurs amant(e)s. A travers sa voix, c’est l’émoi d’un corps, le frémissement d’une peau et des battements de cœur que l’on entend.

C’est à partir de témoignages d’histoires vécues que l’auteur a écrit sa pièce.

Extrait du commentaire de Carole Fréchette publié avec la pièce :
Je suis rentrée chez moi, comblée, avec ces dix petites histoires qui vibraient de toute leur vérité dans les pages de mon cahier. Je les ai lues et relues, palpées, caressées, frottées sur ma peau pour trouver en chacune les détails qui résonnaient dans mon ventre et ma poitrine. Je les ai passées par mes mots, mon souffle, ma sensibilité, si bien que je ne sais plus distinguer exactement ce qui m’appartient en propre de ce qui m’a été donné. Mais une chose est sûre, elles sont toutes là, ces histoires vraies, au cœur de La Peau d’Elisa.

J’espère que ceux et celles qui m’ont confié ainsi quelques notes de leur musique intime prendront plaisir à retrouver l’empreinte de leurs amours dans les récits d’Elisa. Je les remercie de tout mon cœur d’avoir laissé l’étrangère que j’étais faire quelques pas dans leur jardin secret.

[*Vous en redemandez ?
Allez voir comme l’amour fait oublier tous les principes d’éducation avec cette pièce de Stéphane Jaubertie, à montrer à partir de 9 ans.
*]

Yaël Tautavel , Stéphane Jaubertie

Yaël et son frère Gaëtan quittent leur île, l’un rencontre l’art, l’autre, l’amour. Avec naïveté et spontanéité, le langage imagé de Yaël explore les émotions amoureuses comme celle de la première rencontre.

Extrait :
Habilis. – Il suffit d’un regard. C’est imprévisible l’amour, on ne sait ni où, ni sur qui il va tomber.
Yaël. – C’est pas passé loin alors.
Habilis. – Mais quand il est là, il faut lui faire de la place pour qu’il pousse en paix.
Yaël. – Ils peuvent quand même pas s’aimer là, à peine arrivés, sous nos yeux ! Ils sont pas mariés et mon frère, il s’est même pas lavé les mains !
Habilis. – Viens Yaël.
Yaël. – Gaëtan, écoute ton frère ! On est pas là pour embêter ces braves gens. Ils nous invitent, c’est déjà beau, c’est pas pour leur faire l’amour en arrivant ! Sans même enlever tes chaussures, même qu’elles sont pleines de sable ! Alors arrête de faire le malin, planté là comme un poireau à fixer la princesse, c’est très mal poli. Gaëtan, je te cause ! Et tes conventions ? Va te laver les mains et mettre tes pantoufles ! Excusez-le monsieur Habilis. Depuis la mort de notre papa, je l’ai jamais vu comme ça. Ils peuvent rester longtemps dans les yeux comme deux andouilles de bananes ?
Habilis. – Toute la vie.
Yaël. – Mais c’est terriblement long, ça !
Habilis. – Au contraire, le temps passe très vite quand on aime.
Yaël. – Tu parles d’une tragédie ! On avait bien besoin d’amour, tiens ! Un seul coup d’œil, et paf, ça vous chamboule le planning de la vie, voir même de la semaine. Qu’est-ce qu’on fait pour eux monsieur Habilis ? On leur jette un seau d’eau ?

Joué au Théâtre de Vienne mercredi 28 mars 2007 à 19h.

[*L’amour sur scène expose l’intime aux yeux de la multitude. Si vous souhaitez vivre une aventure moins collective, essayez le théâtre en appartement !*]


Affiche Un peu de sexe
La compagnie Amphigouri vous propose d’accueillir chez vous, autour d’amis et de voisins, une création : Un peu de sexe ? Merci, juste pour vous être agréable ! d’après Récits de femmes de Dario Fo et Franca Rame.

Extrait :
Quand, adolescent, nous avons posé des questions embarrassantes, combien de fois nous a-t-on donné des réponses correctes, complètes ? Pas souvent, parce que c’est difficile… ça ne fait pas partie de notre culture.

– « Maman, c’est quoi le scrotum ? »
– « C’est la boîte où on met son bulletin de vote ! D’où les « scrotateurs » des bureaux de vote. ».

Contact : Amphigouri Théâtre, 7 rue des Trois Pierres, 69007 Lyon, tél. 04 72 19 67 82, courriel : amphigouritheatre@free.fr

[*
- Maintenant que vous avez davantage de références, que ferez-vous lorsque vous croiserez des amoureux ?

- On leur jette un seau d’eau ?

*]

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