Regardons Johan Van der Keuken
Publié le 17/04/2006 à 23:00
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5 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux

- L’oeil lucide
- (Editions de l’Oeil)
L’oeil lucide : l’oeuvre photographique 1953-2000, présentation par Alain BERGALA, éd. de l’oeil Des premières photographies, prises à l’âge de 17 ans dans les années 50, jusqu’aux plus récentes, en couleur.

- Aventures d’un regard
- (Cahiers du cinéma)
Aventures d’un regard : films, photos, textes, par J. VAN DER KEUKEN et François ALBERA, Cahiers du cinéma Ce livre, une autobiographie artistique, fait le point sur toute l’oeuvre du cinéaste.
Johan Van Der Keuken official website Très riche de textes et d’images.
La cinémathèque française Dossier dans l' »espace cinéphile »
Actualités de la Maison européenne de la photographie Pour en savoir plus sur l’exposition et la rétrospective à la MEP (Paris), du 18 mars au 11 juin.
Quelques références complémentaires
Dossier spécial de la revue Images documentaires, n° 29-30, dernier trimestre 1997.
Un film : Johan Van der Keuken, de Thierry NOUEL, 1999, coul., 52 mn.
Quelques films emblématiques de Johan Van der Keuken
Enfant aveugle I, 1964, noir et blanc, 22 mn Le rapport au monde de jeunes aveugles dans une institution ; tentative (réussie) d’observation.
« Seul le touche ce que son corps peut toucher. Sur le plan pratique un aveugle doit vivre dans un monde qu’il n’a pas collaboré à faire : un monde d’obstacles contre lesquels il se heurte, d’indications et de mouvements qu’il ne peut suivre, de signaux qui ne l’atteignent pas. » JVDK
Herman Slobbe, l’enfant aveugle II, 1966, noir et blanc, 29 mn Après son film plus « collectif » et général, le cinéaste s’intéresse près à un individu, un adolescent amateur de rythm’blues et de musique « noire » en général, qui rêve de faire de la radio et devient, pour un temps, reporter pour le film : « un garçon au moment de la puberté, qui doit se débattre avec son environnement pour se frayer un chemin, se faire une position, se créer un monde, pas seulement du point de vue de la perception, mais aussi du point de vue social. » JVDK
Les vacances du cinéaste, 1974, coul., 38 mn Un petit village de l’Aude, Tournebouix, en été. Une famille en vacances rencontre les quelques habitants. De là, un regard sur le monde, la politique, et l’art, la musique (le jazz) et le cinéma.
« Ma question était : comment puis-je savoir autant de choses par le cinéma tout en sachant si peu sur moi ? Finalement, je ne savais rien ou presque. Il y a des artistes qui font des choses très profondes sans jamais rien savoir d’eux-mêmes. Tout cela est assez mystérieux. » JVDK

- Face value
Face value, 1990, coul., 120 mn. Un voyage à travers l’Europe (Londres, Marseille, Prague et les Pays-Bas) au moment de la guerre du Golfe, à à travers des rencontres. Un montage entrecroisé, virtuose, de visages et de voix.
« Dans Face Value, tout tourne autour du visage et du voir : le désir de se donner à voir, la peur de se faire voir, l’impossibilité de se voir soi-même, la peur et le désir de voir l’autre. Et dans cette thématique du voir, la lutte confuse pour l’identité, la lutte féroce pour le territoire, les grands mouvements de l’amour et de la mort. » JVDK
A noter : les films de Johan Van der Keuken sont entrés dès la fin des années 80 dans les bibliothèques publiques françaises, grâce à l’action du Ministère de la culture. Alors qu’ils étaient pour la plupart introuvables ailleurs. C’est encore le cas aujourd’hui, en attendant l’édition complète en DVD. Donc, inédits à découvrir !
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