C'est le Printemps (30 ans déjà)
Publié le 28/04/2006 à 09:11
-
4 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
[actu][*Petit historique*][actu]

C’est en 1977, à l’initiative de trois personnalités du milieu du spectacle qu’a lieu la première édition du Printemps (qui fait suite à une précédente mouture du festival « la Halle en fête » à partir de 1976.)
Dès le départ le Printemps, aidé par une forte médiatisation et se situant délibérément hors du créneau estival des grands festivals, veut conquérir la jeunesse. Il peine pourtant à s’imposer durant ces premières années. Peu à peu les Berruyers, qui ont longtemps boudé leur festival – drainant une faune peu conformiste – sont conquis.
En 1977, on y programme Higelin, Magny, Lavilliers alors inconnu … Bourges devient le passage obligé de tout le petit monde politique : s’y succèdent Lang, Toubon, Mitterrand, qui assiste en 1986 au concert de Karim Kacel et Lavilliers.
En 1985 éclate la plus grand crise qu’aie jamais connue le festival : les investisseurs institutionnels se désengagent et menacent de délocaliser : Lille, Montpellier ? On réussit finalement à trouver les fonds, municipalité et région mettent la main au portefeuille, le Printemps restera à Bourges.
En 1988 dans un contexte houleux de lutte anti-apartheid Bourges accueille opportunément Johnny Clegg , le zoulou blanc qui galvanise 17 000 spectacteurs pour un concert devenu mythique . Le festival restera à Bourges mais pas bourgeois, malgré l’arrivée d’une droite municipale plus portée sur Vivaldi que sur NTM, et qui réussit ,à partir de 1995, à conserver au festival son public jeune (et frondeur ?) tout en sécurisant les concerts. Le Printemps repart sur de nouvelles bases, moins de concerts, moins de têtes d’affiches, mais plus orienté vers toutes les formes de musique et la promotion de jeunes talents, une des ses vocations premières.
[actu][*Attention talents !*][actu]
Le Printemps de Bourges est né en 1977. Il aurait pu, au fil des ans, comme un notable, cultiver sa notoriété. Mais se rappelant que lui aussi, jadis, avait peiné à fleurir en terres du Cher, il voulut susciter sinon des descendances du moins aider la création à s’épanouir. Ainsi naquit, en 1985, Réseau Printemps, héritier des scènes « ouvertes » des temps héroïques, lequel va se déployer en un vaste dispositif d’antennes régionales afin de répondre à une demande impétueuse d’artistes en mal de reconnaissance.
Au fil des sessions, par le jeu de sélections exigeantes, de pair avec la bonification de la création hexagonale, ce réseau non seulement contribue à révéler des talents (Zebda, Paris Combo, Têtes Raides, Venus, Jeanne Cherhal, Prohom, Nosfell ou Gomm, etc…), mais leur fournit des connexions professionnelles et s’emploie à les accompagner par le biais d’actions allant de la formation à la diffusion.
Pour plus d’informations, consultez le site du Réseau-Printemps
[*Quelques livres :*]
Bourges : histoire d’un printemps : 1977-1986 , Pierre FAVRE, Pirot Retrace l’histoire du Festival depuis sa création
Le Printemps de Bourges : chroniques des musiques d’aujourd’hui, Stéphane DAVET et Frank TENAILLE, Gallimard Un condensé d’illustrations très intéressantes
Le Printemps de Bourges , Daniel COLLING et Philippe MAGNIER, Daniel Colling Un regard de l’intérieur par l’un des fondateurs du Printemps
[*Quelques sites à visiter :*]
Cette page tirée du site du journal Libération
Site personnel sur l’histoire du festival

- Têtes Raides
[*Voici quelques références de documents sur les festivals en général :*]
1800 festivals en France : version 2005-2006,La scène : Millénaire Presse Base de données (cédérom) recensant les festivals en France : organigrammes, coordonnées, type de programmation, période, salles et plein air, nombre de spectacles…
Les festivals en France : marchés, enjeux et alchimie, Luc BENITO, L’Harmattan Sont abordés ici les problématiques liées à la gestion de l’événement et à la mobilisation des acteurs. L’ouvrage apporte des réponses aux porteurs de projet et aux responsables de festivals voulant allier exigence artistique et réalités économiques.
780.2

Partager cet article