L'année François Augiéras
Publié le 07/11/2006 à 00:00
-
6 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
Trois livres récents saluent Francois Augiéras :

François Augiéras, le dernier primitif par Serge SANCHEZ, Grasset
» Ma plus belle œuvre d’art, serait-ce ma vie ? » se demandait François Augiéras. Mais qui connaissait jusqu’ici son existence flamboyante, cette aventure spirituelle qui commence et s’achève dans les grottes du Périgord ?
François Augiéras naît le 18 juillet 1925 à Rochester (Etats-Unis). Orphelin de père, il rentre en France avec sa mère et va faire du Périgord une terre spirituelle.
Sous l’Occupation, il s’enrôle dans un camp de jeunesse. En 1944, il s’engage dans la Marine. On l’envoie en Algérie et le désert le révèle à lui-même. Chez son oncle, en plein Sahara, il s’initie à l’homosexualité. Il publie à compte d’auteur le Vieillard et l’Enfant, qu’il envoie à André Gide. Augiéras cherchera ensuite en Roger Bissière, le peintre, un maître et un père.
Augiéras séjourne au mont Athos. Il y approfondit sa connaissance des icônes. Ses propres peintures sont imprégnées d’un mystère sacré.
Nomade, aventurier, barbare d’Occident, Augiéras finit à l’asile, en artiste maudit, en païen à la recherche de dépassement. Il meurt à Périgueux, en décembre 1971, à quarante-six ans.
Épopée drolatique, à la fois grandiose et misérable, son existence prend souvent des allures de légende ; traversée de flamboiements, de magie, c’est une passionnante aventure spirituelle.
François Augiéras, un barbare en Occident par Paul PLACET, La Différence
Ce livre n’est pas une biographie mais plutôt un livre de souvenirs dans lequel Paul Placet, le plus proche ami d’Augiéras, restitue les moments qu’ils ont partagés de 1947 à 1971. Un superbe témoignage, un livre d’amour. Entre Paul Placet et François Augiéras eut lieu l’une de ces rencontres qui imprime dans l’esprit humain l’idée de l’absolu.

François Augiéras, l’aventurier radical par Joël VERNET, éd. Jean Michel Place
Etude sur la vie et l’oeuvre du poète, romancier, essayiste, mais aussi peintre et vagabond, accompagnée d’une sélection de ses textes poétiques.
– Augiéras, une porte sur l’absolu un entretien avec Serge SANCHEZ sur le site Boojum : l’animal littéraire
– François Augiéras : un méconnu majeur dossier d’Europe, revue littéraire mensuelle n° 931-932, novembre décembre 2006

– Des articles parus dans Le Magazine Littéraire de 2001 à 2006 : rechercher Augiéras dans l’ index du Magazine littéraire
Un portrait de l’écrivain par Thierry GANDILLOT dans l’Express du 15/02/2001

- François Augiéras
Augiéras le peintre par Claude Michel CLUNY et Paul PLACET, La Différence

- soldats moissonneurs

- Vézère. Falaise dans la nuit
Pour François Augiéras
Ce livre, outre un cahier de photographies noir et blanc, réunit 6 reproductions de peintures en couleur et des textes de nombreux poètes et écrivains. Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition réalisée en 1990 par la Bibliothèque municipale de Lyon.
[actu][*Lire les oeuvres de François Augiéras*][actu] :
Une adolescence au temps du Maréchal
Publié en 1968 chez Christian Bourgois, ce livre permet de comprendre le parcours d’Augiéras. Il débute avec l’entrée au collège Stanislas à Paris, et s’achève sur son engagement, en 1958, dans une compagnie méhariste dans le Sud algérien. Il nous fait partager son amour panthéiste du monde et sa foi en un être humain débarrassé de la servitude du christianisme.
Les barbares d’Occident
Toute l’œuvre de François Augiéras est autobiographique. Les Barbares d’Occident n’y font pas exception. Le titre devait, à l’origine, couvrir l’ensemble de ses rapports avec des figures de son époque (Gide, Cendrars, Jouhandeau, Bissière, Yourcenar, Malraux), mais l’auteur a abandonné son projet initial. L’histoire ici contée est celle du début de son étrange amitié avec Paul Placet, son futur biographe. On y retrouve l’Augiéras manipulateur, diabolique, jouant sa vie pour l’affirmation de sa vision du monde.
Domme ou l’Essai d’occupation
A la fin des années 1960, Augiéras, fuyant la civilisation, s’installe dans une caverne en Dordogne. Entre feu et musique, il y invoque les forces surnaturelles. Domme ou l’Essai d’Occupation raconte cette vie retranchée.
Le vieillard et l’enfant
La relation d’une éducation érotique et spirituelle dans une oasis au milieu du désert. Une première œuvre (publiée en 1954, sous le nom d’Abdallah Chaamba aux éditions de Minuit) qui a enchanté Gide.

Partager cet article