Quand j'étais chanteur…
Publié le 04/01/2007 à 00:00
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10 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
[actu][*Jack Palance*][actu] : « Palance«

- « Palance »
Décédé en novembre dernier, l’une des « gueules » d’Hollywood s’était fait remarquer en 1969 avec son unique album éponyme. Jack Palance était un fan de country et un chanteur sacrément convaincant comme en témoigne cet album de 1969 où il évoque autant Johnny Cash que Lee Hazelwood : une voix grandiose, un répertoire parfait (« Green Green Grass of Home », standardisé par Tom Jones, « My Elusive Dreams » popularisé par Nancy Sinatra…), et des arrangements de cordes de Bergen White.
[actu][*Vincent Gallo*][actu] : « When«

- « When »
Artiste avec un A majuscule, il est difficile de définir Vincent Gallo comme un « simple » acteur chanteur, étant à la fois réalisateur, peintre, chanteur, guitariste, acteur… C’est d’ailleurs d’abord la musique qui l’attire… Il multiplie les formations (dont Gray avec Jean-Michel Basquiat) et aborde les répertoires (rock, rap…) jusqu’à la parution de son premier album solo sur le très respecté label Warp.
[actu][*David Hemmings*][actu] : « Happens«

- « Happens »
Pour beaucoup, l’impeccable acteur anglais David Hemmings (1941-2003) restera pour l’éternité le photographe de mode de Blow-Up. Mais la musique fut son premier amour : chanteur d’opéra dans son enfance (Britten l’adulait), il fréquenta ensuite les clubs folk de Londres, avant d’enregistrer en 1967 à Los Angeles ce disque admirable… mais véritable bide commercial que réédite le parfait label Rev-Ola.
Soutenu par un backing-band de luxe (dont Roger McGuinn et Chris Hillman, des Byrds), Hemmings propose un folk orchestré bordé de cordes, clavecins, flûtes et hautbois : une chanson inédite de Gene Clark, « Reason to Believe » de Tim Hardin, des ballades traditionnelles, deux chansons produites par Bill Martin, collaborateur des Monkees et surtout trois improvisations psychédéliques hallucinantes.
[actu][*William Shatner*][actu] : « Has been«

- « Has been »
On connaît William Shatner acteur, pour ses rôles du Capitaine Kirk dans Star Trek ou de flic dur à cuire dans Hooker, pour ses apparitions dans de nombreux téléfilms ou séries (Columbo, La Quatrième Dimension, Mission : impossible, …). Venu à la chanson en 1968 avec un album mythique, The Transformed Man – album de spoken word sur des reprises pop entre lesquelles s’intercalaient une lecture de textes de Shakespeare ou Edmond Rostand… -, tellement mauvais qu’il en serait génial d’après ceux qui ont eu la chance de mettre la main dessus, William Shatner aura attendu plus de 35 ans pour récidiver sous la houlette de Ben Folds aidé par des invités de choix : Aimee Mann, Joe Jackson, Henry Rollins, Adrian Belew, Lemon Jelly et même Nick Hornby. A noter, une parfaite reprise de « Common people » de Pulp.
[actu][*Robert Mitchum*][actu] : « Calypso-is like so » & « That man«

- « Calypso-is like me »

- « That man »
Figure mythique du septième art, Robert Mitchum se frotta au chant aussi bien sur des airs de calypso que sur de la country avec une égale réussite.
[actu][*David McCallum*][actu] : « Music : a part of me » & Music : a bit more of me » (réunis sur « Music is a part of me »)

- « Music is a part of me »
Fils de musiciens classiques, David McCallum se destinait à la musique (il avait pratiqué le hautbois et le cor anglais dans sa jeunesse) avant de découvrir sa véritable vocation : le cinéma et surtout les séries télévisées à travers son personnage de Illya Kuryakin, la tête blonde des Agents très spéciaux (« The Man from U.N.C.L.E. », le compère de Napoléon Solo) ou de L’Homme invisible. La réussite de ces deux albums instrumentaux enregistrés en 1966 tient en partie au répertoire (on y trouve des reprises des Rolling Stones et des Beatles) et, surtout, aux arrangements signés de la plume d’un David Axelrod (des Electric Prunes à Mo’Wax) particulièrement inspiré, dont la présence explique également le culte que vouent les DJ à ces galettes originales en vinyle.
Le contraire aussi
Marc Lavoine, Katerine, Alain Bashung… les chanteurs aussi aiment franchir la ligne de séparation des arts, et beaucoup se rêvent acteurs. Ce phénomène, comme le précédent, loin d’être récent (Trénet, Aznavour…) prend lui aussi exemple sur le modèle anglo-saxon, où une grande partie des rock stars (Elvis, Sting, Madonna…) ont tenté avec succès ou pas une carrière dans le 7e art. Voici d’autres exemples marquants et parfois méconnus.
[actu][*John Lennon*][actu] : Comment j’ai gagné la guerre de Richard Lester
Le Beatles à lunettes, décidé à radicaliser son image et son propos, devint acteur devant la caméra de Richard Lester, un américain vivant en Angleterre et déjà responsable des deux premiers films des Beatles : A Hard Day’s Night et Help. Mais alors que les films des quatre garçons dans le vent jouent à fond l’image légère et désinvolte du Swingin’ London, Comment j’ai gagné… se révèle être un film anti militaire, dans le style particulier de Lester, mêlant absurde, dérision et tragédie.
John Lennon finit ici sa carrière d’acteur de films de fiction, on le revit seulement dans Magical Mystery Tour…
[actu][*Mick Jagger*][actu] : Ned Kelly de Tony Richardson
Dans son deuxième film le leader des Rolling Stones est dirigé par Tony Richardson l’un des fondateurs du Free cinéma britannique (équivalent de la Nouvelle vague française). Dans un univers sombre et désespéré Mick Jagger joue ici un authentique hors la loi qui vécut en Australie au XIXème. Le film oscille entre western et réalité dramatique, et Jagger interprète là un vrai rôle loin de son personnage glamour de rock star. Le film en dépit d’une bonne critique n’eut pas un grand succès public et par la suite Mick Jagger mit ses talents de comédien en suspens.
[actu][*Bob Dylan*][actu] : Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah
Dans ce film, Sam Peckinpah raconte à sa manière le combat fameux entre le sheriff Pat Garrett et le bandit Billy le Kid.
Bob Dylan, dont ce fut le premier film en tant qu’acteur, interprète Alias, un observateur ambigu de l’affrontement entre les deux cow-boys. Sa prestation est à la hauteur de la réputation du film pourtant très mal reçu à l’époque. Dylan mit sa carrière cinématographique entre parenthèses après ce film, bien décidé ensuite à ne plus jouer dans les fictions des autres, à la différence d’un autre chanteur, Kris Kristofferson, qui tenait le rôle principal dans le film et qui fit par la suite une carrière dans les deux secteurs.
[actu][*David Bowie*][actu] : L’homme qui venait d’ailleurs de Nicholas Roeg
Nick Roeg, qui fit débuter Mick Jagger au cinéma, (Performance) engagea David Bowie pour interpréter le rôle d’un extra-terrestre abandonné sur la Terre. David Bowie, qui s’est toujours plu au jeu du déguisement, y joua à merveille cet être perdu et bousculé par notre société, qui erre en attente d’un retour.
Le chanteur trouva là son meilleur rôle car peut-être le plus proche de sa personnalité, entre mascarade, détachement et désenchantement.
Il joua par la suite dans de nombreux films le plus souvent dans des seconds rôles sans réussir à dépasser sa prestation dans ce film.
A noter que les photos des pochettes des disques Station to Station et Low sont tirées du film.




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