La Coupe du monde de Rugby
Publié le 26/08/2007 à 23:00
-
6 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
Les rencontres auront lieu dans 10 villes françaises (dont Lyon), et dans deux villes du Royaume Uni (Cardiff et Edimbourg). Qui sont les favoris ? Quels matchs et quelles équipes faut-il observer ?
[actu]§ Les favoris : §[actu]
France : En qualité d’organisateur de l’événement et espérant soulever le même engouement populaire qui porta ses cousins footballeurs au titre en 1998, l’équipe de France est favorite, tout au moins se prépare-t-elle à l’être. Déjà, la foule se bouscule pour observer ses potentiels héros sur les terrains d’entraînement et les encourager.
Remporter le titre cette année n’en sera que plus méritoire, tant les équipes qu’elle s’apprête à affronter sont fortes et déterminées : groupe D dit de la mort avec l’Argentine et l’Irlande et si tout se passe comme prévu l’Afrique du Sud en demi finale, puis les invincibles All blacks ! Cependant ses dernières prestations en demi-teintes laissent les observateurs perplexes. Comme d’habitude, les français perpétuent leur réputation d' »unpredictables » (imprévisibles en anglais).
All-blacks : Comme à chaque édition, depuis la création de la compétition, la Nouvelle-Zélande est l’équipe à battre. Toujours en avance sur ses concurrents à la veille de l’événement, les All Blacks tiennent ce statut (et le revendiquent) d’une culture rugbystique quasi-primordiale en Nouvelle-Zélande, de la même manière que le football l’est au Brésil : « les enfants naissent avec un ballon de rugby dans les mains« .
L’équipe s’appuie en outre sur la richesse et la variété de styles que lui procurent les autres îles de son archipel. Fidji, Samoa, Tonga fournissent aux Néo-zélandais des joueurs aux philosophies de jeu différentes : les maoris (Tonga, Samoa) pour la puissance et la culture du combat (So’Oialo, Jerry Collins…), les Fidjiens pour le jeu ouvert, rapide et technique (Joe Rokocoko…). Et pour couronner le tout, l’aspect stratégique issu de la culture Anglo-saxonne (incarné par Daniel Carter, Richie Mac Caw). Ainsi, s’appuyant sur cette mixité, les All-blacks pratiquent un « jeu total », envié par toutes les grandes nations du rugby.
Comme le veut la tradition, les All-blacks commenceront par leur haka, danse tribale maori censée galvaniser l’équipe et effrayer les adversaires. Ils partagent ce rituel avec d’autres équipes présentes pour la compétition : les Samoa, Fidji, Tonga.

[actu]§ Les petits de la compétition : §[actu]
Outre les favoris, et les challengers dont on attend beaucoup,la compétition offrira aux petites équipes l’occasion de se montrer, de clamer leur existence et leur culture, au-delà des scores-fleuves qu’elles encaisseront probablement face aux nations riches et professionnelles. Nombreux sont les observateurs qui pensent que la présence de telles équipes à ce niveau (pour la plupart les joueurs sont encore amateurs…) est une hérésie, tant les écarts sont différents avec les « ténors ». Cela s’apparente effectivement, la plupart du temps, à un jeu de massacre et chaque coupe du monde à droit à son record de points, frisant voire dépassant la centaine…
Selon certains spécialistes, il serait par conséquent raisonnable d’organiser une « coupe du monde bis » pour ces équipes. Il est néanmoins fondamental que cette compétition (au même titre que son équivalente footbalistique) serve de vitrine à des nations très peu vues sur la scène internationale (Géorgie, Roumanie, Namibie…) afin qu’elles puissent légitimer et perpétuer la tradition de ce sport chez elles. Un certain nombre, d’ailleurs, n’en sont pas à leur coup d’essai : la Roumanie, la Namibie, la Géorgie, les Etats-Unis ont déjà participé aux compétitions antérieures (5 fois pour la Roumanie, 3 fois pour les Etats-unis, 2 fois pour la Namibie, 1 fois pour la Georgie).
[actu]§ A voir : §[actu]
Depuis son avènement il y a 10 ans, l’aire professionnelle n’a cessé de rationaliser le jeu (défenses resserrées, joueurs métamorphosés en athlètes complets), et les stratégies complexes ont pris le pas sur la spontanéité créative du rugby d’antan, pourtant pas si lointain. L’exemple flagrant de cette évolution s’incarne par le match Angleterre vs Afrique du Sud du 14 septembre prochain. Les deux nations portent la défense et le combat d’avant au rang de vertu. On pourra ainsi prendre plaisir à observer les stratégies des deux équipes, l’intensité du combat, tant physique que psychologique.
Toutefois, pour le profane, ce genre de rencontre, avec ses phases de jeu obscures, sa pléthore de règles parfois incompréhensibles, peut vite devenir rébarbative.
Pourtant, les équipes qui perpétuent ou renouent avec un rugby offensif et ouvert existent. A leur tête les incontournables All-blacks, mais on portera un intérêt particulier à la poule B où 3 équipes pourraient enthousiasmer les foules : le Pays de Galles, Fidji, Japon. Si elles ne sont pas favorites, elles essaient néanmoins de perpétuer le beau jeu, et l’on ne saurait trop conseiller le Pays de galles vs Fidji du 29 septembre, qui, on l’espère, portera ses promesses en terme de jeu à spectacle.
Enfin il sera bien sûr indispensable d’être derrière l’équipe de France, afin de l’aider à passer son premier tour bien difficile avec l’Argentine en lever de rideau, le 7 septembre, puis avec l’Irlande le 21 septembre.
[actu]§ En attendant : §[actu]
Pour patienter en attendant la Coupe du Monde ou entre les matchs, vous pouvez consulter :
Le site officiel de la Coupe du monde 2007
Les 40 gaillards : Coupe du monde 2007, qui vous permettra éventuellement de mettre un visage sur chacun des membres de l’équipe de France de rugby.
Cent ans de XV de France, retrace au travers d’anecdotes et de portraits de joueurs l’épopée de l’équipe de France de rugby.
Allez France de Robert Dhéry et avec l’équipe du film la « Belle américaine », raconte les cocasses tribulations de français en Grande-Bretagne lors d’un tournoi des cinq nations, avec un titre qui devrait être un cri de ralliement dans les semaines à venir.




Partager cet article