Quand le diable sortit de la salle de bain

Que reste-t-il quand on a perdu ses droits au chômage, que le RSA est bloqué par un dysfonctionnement administratif, qu’on fait en vain ses fonds de placards à la recherche d’un reste de pâtes et qu’EDF et Veolia vous harcèlent de factures ?
Le langage.
Sophie Divry ne se prive pas d’user et d’abuser de cette ressource inépuisable.
Dans cette chronique de dèche à la Croix-Rousse furieusement contemporaine, elle multiplie les personnages loufoques, les changements de registres, les digressions, les parodies et les jeux sur la typographie en ne s’interdisant aucune outrance – son usage des listes, notamment, est hilarant.
Un roman en forme de pied-de-nez à une société qui a généralisé la précarité et aux règles du genre romanesque.
Une bonne lecture pour la salle d’attente de Pôle Emploi.